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«L’heure est grave. Nous en appelons à toutes les forces politiques, à toutes les forces sociales, à toutes les forces morales et spirituelles de notre pays, afin qu’elles prennent leurs responsabilités. Nul ne saurait dire demain, qu’il ne savait pas. C’est le moment pour que les patriotes, toutes tendances confondues, se donnent la main pour mettre un terme aux dérives suicidaires ». Théophile Montcho, membre influent de l’Union fait la Nation, avait le visage amer hier face à la presse au siège de ce regroupement politique à Fifadji à Cotonou. L’Union fait la Nation, réagit ainsi, suite aux propos tenus par le Chef de l’Etat Boni Yayi, face aux jeunes, en début de semaine à la présidence. « Depuis le lundi 27 janvier 2014, les jeunes ont reçu la réponse à leur audace. Ils ont été condamnés à écouter des déclamations sans aucun rapport avec leurs légitimes revendications », a dénoncé Théophile Montcho qui avait, à ses côtés, Lazare Sèhoueto, un autre ténor de l’UN. Pour lui, les états d’âme du Président de la République ont remplacé la recherche de solutions à la quête d’emplois des jeunes. « Aucune proposition n’a projeté une lueur d’espoir si bien qu’une fois libérés, ils s’en sont retournés, dépités, la tête basse, plus démotivés et plus désespérés que jamais », a-t-il regretté.
Pour l’UN, le Chef de l’Etat a encore, une fois, étalé les meilleurs arguments dont il dispose pour construire un pays de paix et de stabilité sociale, à savoir, « provoquer, étaler du mépris pour les autres, déformer les faits connus de tous, dénigrer les uns, diffamer les autres ».
Théophile Montcho, a estimé, par ailleurs, qu’à travers ses propos, le Chef de l’Etat a tout simplement violé la Constitution et renié son serment ; et se dit désolé qu’il ne soit pas à la première édition. Face à cet « entêtement dans la destruction de notre pays et dans son avilissement », l’Union fait la Nation appelle à un sursaut patriotique des forces vives de la nation. « C’est le moment de prévenir, c’est le moment de prémunir notre pays contre le type de drames vers lesquels conduisent les chefs incendiaires qui divisent les citoyens et les opposent les uns aux autres, qui demandent à la jeunesse de « se mettre debout » et de se constituer en son « bouclier », après l’avoir gavée de contre-vérités, d’amalgames, de présentations approximative et tendancieuse des faits et des données. »
Christian TCHANOU
