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Les revendications non satisfaites des travailleurs de l’administration centrale des finances sont, depuis quelques jours, source de soulèvement. Et le silence des autorités vient de  conduire à l’annonce d’une grève  d’avertissement de 24 heures pour la journée du 24 décembre. Hier, jeudi 19 décembre,  dans  les locaux dudit Ministère, les travailleurs l’ont exprimé à travers un sit-in. Munis de vouvouzélas, de pancartes, ils ont manifesté leur désarroi face à ce qu’ils appellent gestion « aveuglante » de la part de leurs autorités. Pour eux, « les autorités méprisent la carrière des travailleurs. Par la voix du secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’administration centrale des finances (Syntracef), Bouraïma Malèhossou, les travailleurs, toutes catégories confondues, ont exigé au total 09 « droits ». Le tout premier concerne l’annulation pure et simple des concours de recrutement entachés d’irrégularités en faveur des régies financières.  Ensuite, il s’agit du reversement sans condition des travailleurs occasionnels du Centre international de conférences-Palais des congrès, le reclassement des conducteurs des véhicules administratifs qui ont obtenu des permis supérieurs en cours de carrière. Ils souhaitent vivement l’organisation des concours professionnels au profit de tous les travailleurs béninois et ceci tous les ans. Ayant reçu le soutien du Syndicat du ministère du Plan (Synaplasta) marqué par la présence du  Secrétaire général Julien Adjinda,  le Syntracef  a réaffirmé son engagement à poursuivre le mouvement jusqu’à ce que satisfaction soit donnée à leurs revendications, à boycotter la cérémonie des couleurs. Venu renforcer le mouvement, le secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs du Ministère en charge des finances (Fesyntra-Finances), Laurent Mètongnon n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer la gestion « machiavélique » faite du pouvoir par le régime en place.

Emmanuel GBETO