Archives mensuelles : novembre 2013

Edito du 04 novembre 2013: En quête de respectabilité

Views: 1

logo journalL’Union fait la Nation a repris des couleurs ce week-end à la faveur de ses journées parlementaires. Le rendez-vous de Kétou lui aura permis de donner du poil de la bête et surtout de nous faire entendre un autre discours face à celui du pouvoir.

Ce qu’on attend de ce regroupement,ce n’est pas forcément de critiquer à tout vent le Chef de l’Etat et son régime, mais d’être une seconde voix crédible et écoutée, capable de rendre à la démocratie béninoise une certaine crédibilité. Contrairement à ce que beaucoup croient, le système politique appelé démocratie n’a aucun sens et surtout ne concourt à rien de bon lorsque l’opposition est aphone, rendu incapable de participer au débat public et inapte à servir à quoi que ce soit. Il est étonnant de voir quel trésor l’on déploie pour empêcher toute voix discordante de s’exprimer dans un pays comme le Bénin. Les moyens qui sont mis en œuvre, les pressions extraordinaires qui sont faites sur les préfets, les maires, les médias publics (et parfois même privés) pour les obliger à boycotter les activités de l’opposition, participent simplement à discréditer tout régime démocratique sérieux.A quoi me sert-il d’ingurgiter à longueurde journée une pensée fadeet outrageusement unique si une instance critique ou autonome, n’est pas capable de la mitiger ou de la remettre en cause ? Ce qui parait encore plus grotesque, c’est qu’après avoir mené ces manœuvres grossières, l’on se permette au surplus de clamer sur tous les toits que le Bénin est encore une démocratie. Et que l’on se plaigne que notre démocratie ne débouche pas vraiment sur le développement.

Toutes les démocraties qui se sont développées au plan économique ne l’ont été que sur la base d’une expression équitable et plurielle des opinions, permettant à ceux qui gouvernent de bénéficier de l’appui éclairant des voix autres. Cela permet de compter sur une opinion publique informéeet non pas manipulable à merci qui sait que les pouvoirs publics sont crédibles. Toute obstruction faite à l’UN ouau PRD aux fins de rendre inefficaces leurs expressions pacifiquesest une pure négation des valeurs démocratiques.

Tout ceci pour dire que les journées parlementaires de l’UN permettent à ce regroupement de construire un argumentaire face au pouvoir. Mais le problème, c’est qu’à force de départs et de déchirements internes, l’UN n’est plus la grande houle qu’elle fut. La réserve du PRD et le départ fracassant de la RB ont largement entamé sa puissance de feu. Est-elle capable aujourd’hui de mobiliser sans coup férir 10 000 personnes pour une marche citoyenne comme naguère ? Il est permis d’en douter. Au contact de ses propres turpitudes etde ses susceptibilités internes, sa force d’antan s’est considérablement ramollie. Au point qu’à certains égards, on peut affirmer que l’opposition béninoise s’est laissé phagocyter par le pouvoir. Le problème de crédibilité s’y pose aussi avec acuité, avec les départs de la RB et son ralliement au camp adverse. Que de militants perdus, de patriotisme désintéressé à jamais détruit et de désastres moraux engendrés avec ce revirement somme toute spectaculaire. Ne parlons pas du PRD. Il est parti avec sa force de mobilisation ainsi quela crédibilité qu’il peut encore inspirer dans un contexte de décrépitude des valeurs.

Je me suis toujours demandé si l’UN pouvait survivre à ces douleurs ? Et tiré la conclusion qu’elle se ferait certainement laminer dans les urnes pour les élections qui s’annoncent. Elle n’aura d’autre choix dans les joutes qui s’annoncent que d’aller en allianceavec d’autres partis, selon les municipalités.Il s’agit de ne pas tomberplus bas qu’aujourd’huien ayant les yeux ouverts sur les zones de conquête de la population électorale.

Pour le moment, si le groupe tient, c’est beaucoup moins par le soutien d’une quelconque population que par la multiplication des erreurs de gouvernance observées à la tête du pays. Elles l’obligent à représenter d’une certaine manière l’alternative que des Béninois souhaitent. Et la question est là : qui sera le candidat de l’Union prochainement ?Pas facile de trouver la réponse.

Par Olivier ALLOCHEME

Hadj 2013: Les premiers pèlerins rentrent dans la joie

Views: 4

Après la descente de l'avion,  le bus de l'aéroport ramène de la piste des pélérins tout joyeuxIls sont plus de 300 pèlerins qui sont rentrés jeudi dernier de la Mecque, dans une joie indescriptible. Ils ont été accueillis à l’aéroport international de Cadjèhoun par quatre ministres du gouvernement,  Nassirou Bako-Arifari des Affaires étrangères et président du  comité national  d’organisation du Hadj, Aké Natondé des transports, Jean-Michel Abimbola de la culture et  Bio Toro Guiwa, en charge des relations avec les institutions.

Lorsque le Boeing 777-20 ET AQL de la compagnie Ethiopian Airlines a  atterri jeudi dernier à 13 heures, sur le tarmac de l’aéroport international de Cadjèhoun, les passagers à bord sont descendus précipitamment pour annoncer  la bonne nouvelle à la foule qui les attendait depuis des heures.  «On n’a pas eu de problèmes. Pas du tout. Tout s’est bien déroulé là-bas, et nous sommes revenus sains et saufs.  L’organisation 2013 s’est beaucoup améliorée.  On nous a donné une date. Nous sommes partis à cette date. Et nous sommes également revenus à la date prévue», a affirmé Sabikhat-Laye, débordant d’enthousiasme. El-Hadji, pour les hommes et   El-Hadja, pour les femmes.  Titres honorifiques, couronnant le parcours religieux de tout bon musulman. Ils viennent de l’acquérir au terme du Hadj  2013 et étaient tous ivres de joie.

  « Que Dieu exauce vos prières »,  lançait sans  cesse  le ministre  Nassirou Bako-Arifari aux pèlerins. Le patron de la diplomatie béninoise, qui est également président du comité national d’organisation du Hadj au Bénin,  a rendu grâce  au tout puissant, qui  a permis  d’organiser, dit-il, ce pèlerinage dans la sérénité, dans  la concorde et dans la compréhension.

3040 pèlerins ont effectué cette année le voyage sur la Mecque.  Sur le terrain, tout s’est bien déroulé. Aucun cas grave de maladie, ni de décès n’a été enregistré. Neuf vols au total sont prévus dont sept de 320 pèlerins et deux de 260 pèlerins. Ils se dérouleront tous entre le 31 octobre et le 06 novembre, selon l’assurance donnée jeudi dernier par le ministre des Affaires étrangères. Il n’a pas manqué de remercier, à cet effet, l’ensemble des acteurs, qui  ont travaillé avec le comité national d’organisation du Hadj, en l’occurrence, le CONACO, l’Union Islamique du Bénin, les  groupes de convoyeurs, les administrations des  différents ministères impliqués, la presse nationale et autres. «Je voudrais  aussi avoir une pensée pour tous ceux-là qui ont payé mais qui n’ont pas pu effectuer le voyage », a affirmé, par ailleurs, le ministre Nassirou Bako-Arifari. Même satisfaction chez son collègue des travaux publics et des transports, Aké Natondé. Pour ce dernier, le gouvernement a mis un point d’honneur  à une parfaite organisation du pèlerinage de cette année. Ethiopian Airlines, à l’en croire, est une compagnie africaine qui fait la fierté du continent. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement  a signé un contrat avec elle pour le transport de ses pèlerins en toute sécurité à la Mecque. «Je prie Dieu tout puissant  pour que tous ceux qui restent puissent également rentrer dans de meilleures conditions », a souhaité le ministre Aké Natondé.

Le coup de gueule de Nassirou Bako-Arifari contre certains convoyeurs

Si la rigueur mise en place a pénalisé certains pèlerins, le ministre des Affaires étrangères a plutôt rejeté la faute sur des convoyeurs, annonçant que des mesures seront prises à l’avenir pour sanctionner ceux qui amènent à des situations du genre. 10 voyages avaient été prévus au total avec Ethiopian Airlines sur la Mecque. Les 8 premiers se sont bien déroulés. Les problèmes ont commencé avec le 9ème vol pour lequel, l’avion qui devrait décoller à 10h45 du matin, a dû finalement s’envoler  à 21 heures du soir, avec à son  bord 254 pèlerins au lieu des 320 prévus.   Conséquence, le dernier vol qui était prévu le lendemain à 7h45mn ne pouvait plus arriver, car des convoyeurs qui détenaient par devers eux l’argent des pèlerins, ne l’avaient pas versé à temps. «Ils ont voulu jouer du dilatoire, mais malheureusement, on ne pouvait pas jouer avec des principes déjà édités », a-t-il expliqué avant d’avouer aussi que tous ceux qui ont alimenté des grognes malencontreuses dans ce sens ont été mal informés. D’autres convoyeurs qui ont  tenté de transiter par le Nigéria avec des pèlerins, alors que leurs visas ont été délivrés au Bénin, n’ont pas réussi leur plan. Des passeports ont été confisqués  au niveau du comité d’organisation, selon le président en charge qui pense, que le peuple béninois et l’ensemble de la communauté musulmane devraient saluer et rendre grâce au Chef de l’Etat pour avoir œuvré à la réussite du Hadj 2013.

Christian TCHANOU

Retard dans la correction de la Lépi selon le député Charlemagne Honfo: Le porte parole du PRD accuse le gouvernement

Views: 4

HONFO Charlemagne (UN)Invité sur l’émission Zone franche de Canal 3 Bénin,  hier, le député de l’opposition et membre de la Commission  d’Orientation et de Supervision de la  Liste Electorale Permanente Informatisée (Cos- Lépi), Charlemagne Honfo responsabilise le chef de l’Etat et son gouvernement dans le retard que prend le processus de correction de la Lépi.

« Le Cos-Lépi est prêt depuis. C’est le gouvernement sinon le président Boni Yayi qui n’est pas prêt  pour corriger la Lépi», affirme Charlemagne Honfo, député de l’opposition et membre du Cos- Lépi. Il  accuse le gouvernement,  en l’occurrence,  son chef, d’être,  le principal auteur du retard que prennent les opérations de correction de la Lépi. Selon ses explications, le premier responsable politique du Bénin  n’est pas prêt pour organiser  les élections municipales, communales et locales prochaines. Nombre de stratégies sont mises en œuvre, à l’en croire, pour bloquer ou du moins retarder la correction de ladite liste, seul  gage pour des élections transparentes. Parlant   de la rencontre du 14 octobre dernier entre le chef de l’Etat et les membres du Cos-Lépi, l’honorable Charlemagne Honffo la qualifie de « théâtre ».  Le  président de la république aurait tenu  certains propos non vérifiables au cours de ladite rencontre, selon lui.  « Le chef de l’Etat lui-même nous a dit, suivant la fiche qu’il avait dans sa main que le Cos – Lépi a reçu 50 millions FCFA pour son installation, ajoutant aussi que nous avons organisé un séminaire à Agoué à 170 millions FCFA. Le trésor public aurait aussi déboursé 3, 5 milliards  FCFA en faveur du Cos-Lépi». Ainsi,  pour l’invité, ces affirmations faites par le  président de la république ne sont pas vérifiées. Car, justifie-t-il, l’institution dirigée par le député Sacca Lafia a connu, dans l’ensemble deux entrées de sous. La première, une bagatelle de 120 millions FCFA  constituant l’avance pour le démarrage des opérations.  Et dans cette avance, précise le député du PRD, le Cos-Lépi a dépensé 23 millions FCFA.  Au cours de l’émission, il s’est également prononcé  sur plusieurs autres sujets de l’actualité nationale, notamment la sanction du PRD au maire Moukaram Océni de Porto-Novo. Selon lui, il ne s’agit pas d’une suspension mais d’une solution à un problème.

Esckil AGBO

Formation des agents du Guichet unique: Naomie Azaria et Is-Dine Bouraïma apprécient les succès de 2013 et innovent pour 2014

Views: 3

OLYMPUS DIGITAL CAMERALes rideaux sont tombés sur le séminaire d’information et d’échanges avec les membres du Guichet unique de formalisation des entreprises (GUFE) relatif à la formalisation des entreprises et l’évaluation du système intégré de gestion et autres logiciels du GUFE. Organisé du 30 au 31 octobre dernier à l’Infosec, il a été l’occasion pour la ministre de l’industrie, du commerce, des petites et moyennes entreprises (Micpme) de rassurer les opérateurs économiques dans leur ensemble et tous les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Bénin de l’efficacité du GUFE béninois. Dans son message de clôture de cet atelier, le directeur général du GUFE, Is-Dine Bouraïma a présenté à l’assemblée quelques uns des nouveaux chantiers qu’il se propose d’ouvrir avec la ministre du commerce, dès l’exercice 2014. Il s’agit notamment de l’amélioration de la couverture territoriale du GUFE à travers l’ouverture de nouveaux bureaux ou antennes. A compter de 2014, selon ses propos, la formalisation du statut de l’entreprenant et du plan de communication pour une meilleure visibilité des activités sera opérationnelle. Il sera également lancé le site web du GUFE. Occasion pour le Directeur général du GUFE de rendre un hommage mérité au Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi et à la ministre Naomie  Azaria pour leur implication dans la mise en place des réformes au sein du GUFE. Ses reconnaissances sont aussi allées du côté de l’équipe du Conseil présidentiel de l’investissement (CPI) à travers son président Nasser Yayi. Cette cérémonie a été l’occasion pour lui, de présenter les récents résultats de « Doing Business ». « De la 176ème place en 2012, nous nous sommes retrouvés à la 175ème place en 2013 et depuis la semaine écoulée, nous sommes à la 174ème. On peut conclure qu’il y a une amélioration de cinq places en général », s’est réjoui le directeur général avant de préciser que, pour le seul indicateur, « création d’entreprise » qui est fourni par le GUFE, l’amélioration est plus remarquable même s’il n’est pas encore satisfait. En effet, de la 152ème place en 2013, le GUFE est passé à la 139ème en 2014 soit une amélioration de 13 points pour cet indicateur. DSC_1087Un résultat que l’autorité de tutelle a fortement apprécié. Toutefois, pour la ministre, les défis à relever pour parvenir à un meilleur environnement des affaires pour les entreprises sont importants parce que le secteur privé est multidimensionnel et très diversifié. L’engagement de l’Etat et du secteur privé à relever ces défis à travers des initiatives concrètes permet, selon elle, d’espérer quant aux perspectives de développement économique en général et d’amélioration du rang du Bénin dans le classement « Doing Business », ainsi que la dynamisation de la création d’entreprises au Bénin en particulier. L’autorité a, par ailleurs, exprimé sa satisfactionpour ce qui concerne les réformes opérées par la direction générale au cours de ces dernières années. Des réalisations qui, selon elle, se résument au remplacement du casier judicaire par la déclaration sur l’honneur, la mise en place d’un bureau d’enregistrement des actes au sein du GUFE, la non obligation de présentation d’un Relevé d’identité bancaire (RIB) pour l’immatriculation à l’IFU des entreprises nouvellement créées, sans oublier l’établissement de la carte professionnelle de commerçant et d’importateur sur support PVC, et la présence physique, au sein du GUFE, des représentants des administrations partenaires.

Emmanuel GBETO

Pour non immatriculation des véhicules des députés: Risque de blocage des travaux sur budget 2014

Views: 3

AIMDBK_0062Les travaux de la commission budgétaire en vue de l’examen du budget général de l’Etat, exercice 2014, prévus pour démarrer ce jour lundi 4 novembre au palais des gouverneurs à Porto-Novo, risquent de ne pas se tenir. Les députés projettent soulever une question préjudicielle au sujet de l’incapacité du gouvernement à trouver une solution au problème d’immatriculation de leurs véhicules.

‘’Les ministres du président Boni Yayi aiment se moquer des députés sinon comment comprendre qu’un ministre des finances soit incapable de trouver de solution à un problème aussi simple comme celui des plaques d’immatriculation’’, ont laissé entendre au Palais des gouverneurs à Porto-Novo bon nombre de députés jeudi dernier, 31 octobre 2013 pour exprimer leur ras-le-bol face à l’incapacité du ministre des finances à trouver une solution au problème de l’immatriculation de leurs véhicules. C’est en marge des audiences publiques en commission ouverte aux organisations et experts de la société civile sur le projet de budget général de l’Etat gestion 2014 que le voile a été levé sur cette situation. ‘’S’ils viennent aujourd’hui, nous devons les renvoyer pour qu’ils reviennent avec les plaques avant toute activité relative à l’examen du projet de budget gestion 2014 et ainsi, le chef de l’Etat comprendra que ses ministres ne sont pas là pour l’accompagner mais pour lui créer des problèmes’’, s’est employé à expliquer un député de la mouvance présidentielle. Très remontés contre cette attitude du gouvernement, notamment celle du ministre des finances à ne pas répondre favorablement à leur requête, les députés veulent démarrer la séance de présentation de la loi de finances de ce jour par cette préoccupation et cela conformément aux dispositions de l’article 86 notamment, 86.3 du règlement intérieur qui stipule que ‘’La discussion des questions préjudicielles est de droit’’. Ainsi, il va falloir que le gouvernement trouve obligatoirement une réponse à cette question. Il en résulte donc que le débat sur le budget serait ainsi systématiquement bloqué. Le gouvernement réussira-t-il à faire fléchir les députés ? La suite des débats renseignera sur la suite à donner à ce dossier.

Hugues E. Patinvoh

Polémique autour de l’actualisation de la SEDECO: Le ministre Fatouma Amadou Djibril justifie la reprise des 17,5%

Views: 12

Fatouma AMADOU DJIBRIL3Le Bénin a repris les 17,5% de parts sociales qu’il avait cédés à la Société Commune de Participation (SCP) de Patrice Talon, dans le cadre de la création de la Société de développement de coton (SODECO). L’information connue depuis le conseil des ministres du 25 septembre dernier a encore été réaffirmée par le ministre de l’agriculture ce samedi 02 novembre 2013, au cours d’un point de presse. S’exprimant sur la polémique qui a eu cours la semaine écoulée sur l’affaire, Fatouma Amadou Djibril a indiqué qu’à la création de la société en 2008, l’Etat actionnaire détenait 33,4% des parts. Il s’était engagé à reverser à la SCP 17, 5% de celles-ci pour qu’elle puisse les mettre sur le marché boursier à travers la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), un an plus tard. Ce qui a été fait en octobre 2009. Mais, selon la ministre, la SODECO, contrairement à ses engagements, n’a jamais mis sur le marché boursier les 17,5%. Ce qui fait qu’à la date d’aujourd’hui  l’Etat détient 33,5% d’actions en mains propres, les actions détenues en portage pour le compte du personnel de la SODECO (1%), celles des organisations des producteurs (6%) et des collectivités locales pour 8,5%, le tout faisant 49% des parts. En tout, ce sont 15,5% d’actions qui sont détenues par l’Etat pour le compte d’autrui en attendant que les procédures juridiques requises ne soient ouvertes et conduites à leur terme afin que chacun de ces acteurs entre en possession de ses actions et retrouve sa place dans le conseil d’administration de la Sodéco SA. L’actionnaire majoritaire est ainsi la SCP SA de Patrice talon qui détient 51% des actions.  Au terme de l’article 3.4 de la convention, l’Etat devrait se retirer  du capital de la société  le 31 octobre 2013 en cédant ses 33,5% d’actions au secteur privé. Mais en fait, les conditions de mise sur le marché ne sont pas réunies. Car, selon Fatouma Amadou Djibril, les conditions de transparence nécessaires à une entrée en bourse n’ont jamais été réunies. Elle parle alors de mauvaise gouvernance de la société. Et d’ajouter que le gouvernement s’est vu obligé depuis septembre dernier de retirer à la SCP les 17,5% d’actions qu’elle détient en portage pour le compte du public béninois et étranger.  « On ne peut pas laisser cette filière à une seule personne », a dit la ministre de l’agriculture.

Olivier ALLOCHEME

Insuffisance de ressources au niveau des préfectures du Bénin: Les préfets interpellent le gouvernement

Views: 3

Les six préfets des départements du Bénin assistés des cadres de leurs ministères de tutelle ont tenu le jeudi 31 octobre à la préfecture de Natitingou leur deuxième conférence de l’année 2013. Placée sous l’égide du ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire, Isidore Gnonlonfoun, ladite conférence a permis aux préfets de débattre d’importants dossiers touchant au fonctionnement des préfectures et d’exposer au gouvernement les difficultés de gestion qu’ils rencontrent.

« Un homme, une mission et des moyens ». Ce dicton ne semble pas être la règle au niveau des préfectures du Bénin, où les préfets sont nommés mais sans bâton de commandement. Ils ne disposent substantiellement de rien pour assurer la représentation de l’Etat au niveau des départements à la tête desquels ils sont placés. Au fil des années, la situation va de mal en pis au point où, de plus en plus, le rôle primordial et essentiel d’assistance-conseil et de coordination des actions de l’Etat au niveau départemental n’est plus pleinement assuré. A bout de souffle, ils ont saisi l’occasion de leur deuxième conférence de l’année à Natitingou pour interpeller le gouvernement. Des déclarations faites par chacun des préfets présents à cette rencontre, il ressort que les préfectures sont installées dans de vieilles bâtisses avec des meubles et équipements vétustes. A cela, s’ajoute l’insuffisance des bureaux. Ce qui oblige parfois les chefs services à partager le même bureau que leurs collaborateurs. Il y a aussi l’insuffisance des crédits alloués entraînant ainsi le non paiement de certains avantages aux personnels et des fois, plusieurs mois de retard de paiement des salaires, l’insuffisance de personnels qualifiés au point où certains services importants n’existent que de nom. Plus criard et humiliant, c’est l’inexistence du parc automobile dans la plupart des préfectures obligeant certains préfets à recourir à leurs propres moyens de déplacement ou à des véhicules de fortune. Le cas le plus frappant est celui du préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou qui roule dans un véhicule à lui emprunté par la mairie de Porto-Novo. Toute chose qui fragilise son rôle de contrôleur de la légalité des actes du généreux maire. L’autre difficulté que rencontrent les préfets, c’est le refus de certaines structures décentralisées au niveau départemental d’associer les préfectures à leurs actions sur le terrain. En clair, la situation au niveau des préfectures béninoises est chaotique et il urge que le pouvoir central réagisse vite afin de permettre aux préfets ainsi qu’à leurs collaborateurs d’assurer pleinement leurs fonctions. En attendant, les préfets ont formulé des recommandations qu’ils ont adressées au gouvernement par le biais de leur ministre de tutelle.

Les assurances et conseils du ministre Gnonlonfoun aux préfets

En réaction à ces récriminations et doléances, le ministre de la décentralisation a rassuré les préfets de sa disponibilité à pleinement jouer sa partition afin que des solutions idoines soient trouvées à ces différentes préoccupations et ceci de façon progressive. Appuyé par le directeur général de l’administration d’Etat, il a énuméré quelques une des dispositions déjà prises par le gouvernement pour la résolution des problèmes les plus urgents. Toutefois, il a attiré l’attention des préfets sur la nécessité de bien gérer le peu de moyens mis à leur disposition ainsi que l’établissement d’un bon climat de travail au sein des préfectures. « … La transparence, la bonne gouvernance, le respect des règles de gestion des finances publiques ainsi que la reddition des comptes doivent être considérées désormais comme les principes cardinaux qui guident et fondent l’organisation et la fourniture du service public dans les départements », a conseillé Isidore Gnonlonfoun aux préfets avant de les inviter à créer des conditions favorables à l’amélioration des conditions de travail des cadres et agents en poste dans les préfectures. Aussi, a-t-il insisté sur la tenue régulière des comités de contrôle de la légalité des actes communaux, la tenue à bonne date des sessions du Conseil Départemental de Concertation et de Coordination (CDCC), la qualité des points débattus lors des réunions mensuelles de la conférence administrative départementale (CAD) ainsi que la présence effective des directeurs et chefs services départementaux à ces réunions. Signalons, pour finir, que cette deuxième conférence des préfets leur a également permis, entre autres, de faire le point de la tournée de prise de contact de leur ministre de tutelle dans les départements, le point d’exécution des tâches issues de leur dernière conférence tenue à Parakou, d’échanger sur la possibilité d’établir un partenariat public-privé avec les stations privées à l’intérieur des départements et surtout d’échanger sur l’utilisation rationnelle des ressources PAAC.

Hugues E. Patinvoh

Eclipse solaire: Les Béninois ont vécu le rendez-vous du soleil et de la lune

Views: 29

luneLe Bénin a été balayé ce dimanche par une éclipse hybride de soleil.  Avertis des risques encourus à regarder le phénomène à l’œil nu, ils ont été nombreux à s’empresser d’acquérir, dans les officines, centres de santé et autres, des lunettes adaptées. Certains, comme cela a été le cas dans une pharmacie à Godomey, ont attendu le dernier moment pour se procurer les leurs. Amorcé aux alentours de 13 heures ce dimanche, l’éclipse a duré quelques trois heures de temps et a suscité divers sentiments, allant de l’indifférence des personnes d’un certain âge à l’engouement des plus jeunes. Dans ce dernier cas, à  Godomey, par exemple, dans certaines familles, l’excitation était à son comble dès 11h 30. Mais il leur aura fallu attendre encore avant de pouvoir vivre, pour la première fois de leur vie pour les plus jeunes enfants, ce fameux rendez-vous du soleil avec la lune. Se passant à tour de rôle les lunettes et ne voulant pas se faire conter ce phénomène rare, jeunes et moins jeunes ont pu vivre, de bout en bout, la progression de la lune qui lentement a recouvert le soleil sur une grande surface. Fidèles aux méthodes anciennes quelques uns ont observé l’éclipse à partir d’une bassine d’eau. Si un bon nombre n’a pas répondu au rendez-vous de l’éclipse, préférant s’enfermer ou enfermer les enfants surtout dans les maisons, le temps que ‘’ça passe’’, d’autres ont eu le souci de protéger leur entourage. C’est le cas de Robert de Tori qui n’a pas observé le phénomène afin de protéger, dit-il,  son entourage qui l’aurait imité sans prendre la moindre protection avec tous les risques possibles pour la vue.  A Sakété d’où il a observé le phénomène, Yves Egard a, pour sa part, été indifférent, même s’il note que  « le phénomène a été suivi par beaucoup de gens». Pour celui qui reconnaît avoir vécu le phénomène un certain nombre de fois, l’éclipse hybride d’hier était à la limite, un non-événement. A noter que l’éclipse de ce 3  novembre était la dernière de l’année 2013. Eclipse d’un type très rare, le spectacle a été observé depuis l’Afrique, le Moyen-Orient, le Nord de l’Amérique du Sud, la côte Est de l’Amérique du Nord et même le Sud de l’Europe. Au Bénin, le soleil a été masqué à 77%.

Flore NOBIME

Inauguration du nouveau siège de l’Ecole supérieure de management du Bénin: L’ESM-Bénin dans le cercle fermé des universités Cames avec des diplômes cosignés par l’Etat Béninois

Views: 19

La coupure du ruban lors de l'inauguration du nouveau siège de l'Esm-Bénin par le parrain, le fondé directeur et les officielsLe nouveau bâtiment qui abrite désormais les locaux de l’Ecole supérieure de management (ESM-Bénin) a été inauguré jeudi dernier à Cotonou. C’était en présence du parrain de la promotion de Brevet de technicien supérieur 2013, le professeur Soumanou Toléba, du fondé-directeur, Isidore Hounwèdo, du représentant du ministre d’Etat en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, des parents, amis des récipiendaires et des curieux du quartier Agla qui abrite le joyau dans la rue de l’hôtel ‘’le Pantagruel’’ en face du stade de l’Amitié.

Le directeur fondateur de l’ESM-Bénin, accompagné par le parrain de la promotion des récipiendaires du Bts 2013 de l’ESM-Bénin, le professeur Soumanou Toléba et le directeur des établissements privés au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et technique, David Azocli ont coupé le ruban en signe d’inauguration du nouveau siège de cette école. Un bâtiment flambant neuf de quatre étages composé de bureaux pour l’administration, des amphithéâtres de 60, 100 et 200 places, d’une sale informatique ultra moderne dotée de connexion internet et des vidéos projecteurs, d’une infirmerie, d’une bibliothèque construit et livré dans un délais de dix mois. Pour le fondé-directeur général de l’Esm-Bénin, ce joyau vient combler un déficit en matière de cadre adéquat pour un enseignement de qualité qui a joué sur les performances de l’Esm-Bénin dans ses premières années. Créé en 2007, l’Esm-Bénin est rentré dans le cercle fermé des universités privées accréditées par le Cames en novembre 2012, a précisé le fondé après avoir remercié tous ceux et celles qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre à l’essor de cet établissement. A en croire le directeur des établissements privés, David Azocli, représentant le ministre d’Etat en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le directeur fondateur de l’Esm-Bénin est un jeune qui a entrepris une grande œuvre au service de la jeunesse béninoise face aux problèmes d’emploi. Il a reconnu que pendant plusieurs années, l’Esm-Bénin a été bousculée et même menacée de fermeture par le Ministère de l’enseignement supérieur. Mais, contre vents et marrées, elle a su résister et prouver par son curricula et ses programmes de formation qu’elle est une école digne de confiance. David Azocli a, par ailleurs, réitéré les félicitations du ministre d’Etat au promoteur et lui a confié tout son soutien qui a déjà commencé par la certification des diplômes de l’Esm-Bénin par l’Etat béninois. Quand à M. Toléba, il s’est réjoui du sérieux du travail qui se fait à l’Esm-Bénin, et pour cet immeuble qui vient changer le visage à l’établissement et encourager les 18 récipiendaires à poursuivre sur leur lancée afin de devenir des cadres émérites pour la nation béninoise. La cérémonie animée par des artistes chanteurs et comédiens s’est achevée par la visite des nouveaux locaux.

Yannick SOMALON