Visits: 5

Le Général Fernand Amoussou et le Général Robert Gbian. Deux hauts gradés de l’armée béninoise dont les noms sont de plus en plus cités pour la course à la présidentielle de 2016. Sur le terrain, des faits et actes de leur part confortent davantage cette hypothèse.

Plus les jours passent, plus l’évidence se fait autour de certaines candidatures annoncées pour 2016. Dans le lot, deux Généraux de l’armée béninoise pourraient être partants. Même si ces derniers ne le proclament pas déjà à haute voix, les informations glanées çà et là permettent fortement de ne plus douter de leur participation au prochain scrutin présidentiel.  En conséquence, ces deux grosses cylindrées de la grande muette suscitent déjà des attentions particulières sur le terrain. Le premier, actuellement en service dans une agence des Nations Unies à Abidjan aurait fini par accepter la proposition qui lui est faite dans ce sens par ses proches, amis, parents et des milieux politiques béninois. Dans son Couffo natal, l’engouement qui se note autour de sa candidature devient indescriptible au fil des jours. Cadres, sages, notables, partis politiques locaux, mouvements de jeunes, de femmes et toute autre organisation locale ne rêvent pas mieux. La mobilisation s’intensifierait même dans le Mono aussi, département frère. Le Général Amoussou, malgré ses occupations actuelles à l’étranger, aussi ne reste pas passif. Des sources discrètes rapportent qu’il effectue depuis peu des voyages répétés au Bénin et rencontre plusieurs groupes de gens à son domicile d’Abomey-Calavi. Sa candidature est le principal sujet qui se discute. Comment s’organiser pour lui assurer un grand succès ? Quelle stratégie adopter ? Avec qui composer ? Autant de questions auxquelles, le Général et ses partisans tentent de trouver des solutions. On susurre également que son frère aîné, Bruno Amoussou, président de l’Union fait la Nation, n’est pas insensible à cette candidature, contrairement aux rumeurs. Mais reste prudent pour le moment.

D’un Général à un autre, le nom de Robert Gbian est également évoqué. Ce Général à la retraite et ex-directeur du cabinet militaire de Boni Yayi serait plus actif sur le terrain que son collègue Amoussou. Même s’il ne le fait pas avec tambours et trompettes pour le début, il travaille assidûment pour valoriser davantage sa candidature dans l’entourage de l’actuel chef de l’Etat, selon des sources proches à lui. On le cite d’ailleurs comme probable dauphin de Boni Yayi, pas seulement parce qu’il est son cousin et l’un de ses hommes fidèles, mais également parce qu’il paraitrait aux yeux de Yayi comme l’homme qui peut faire l’affaire en 2016. Une candidature du Nord qu’on dit assez « imposante » pour affronter Abdoulaye Bio Tchané, l’autre très probable candidat de la région, dont on craint les velléités électoralistes. L’homme même se dévoue assez sur le terrain, apprend-t-on. Depuis qu’il est allé à la retraite, voici deux ans déjà, il vit plus au Nord qu’à Cotonou et multiple des contacts insoupçonnés. Des groupes de jeunes, des femmes et quelques têtes de pont des partis politiques du septentrion ne banalisent pas non plus cette candidature. Si certains restent indécis, d’autres afficheraient clairement leur soutien au Général Gbian, et se bousculent à sa résidence de N’dali, chaque fois qu’il s’y rend.

Reste que ces deux candidatures attendues pour 2016 ne semblent pas encore faire une préoccupation nationale. D’aucuns s’en moquent presque, convaincus que jamais, un militaire n’accèdera à nouveau au pouvoir, après la « triste expérience » de l’ère Kérékou. En dépit de leurs compétences professionnelles et de leurs brillants parcours, ces deux Généraux auront-ils tort d’être des militaires, lorsqu’ils dévoileront officiellement leur intention de briguer la magistrature suprême en 2016 ?

Christian TCHANOU