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Le triomphe de la vérité

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Assemblée Nationale: Azannaï crée le G9 pour combattre la révision


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Azannaï Candide« Cohésion et Paix ». C’est le nom du tout nouveau groupe parlementaire dont la déclaration de création a été rendue publique hier jeudi 7 novembre 2013 au cours de la séance plénière consacrée à l’examen et à l’adoption du rapport d’activité et de gestion du président de l’Assemblée nationale de la session précédente. Ledit groupe est constitué de neuf députés dont Candide Azannaï son président, Issa Salifou, Antoine Dayori, Koffi Ahouanougan, Bani Samary, Sacca Fikara, Epiphane Quenum, Parfait Houangni et Ali Camarou comme membres. Selon la déclaration de constitution lue par son président, le député Candide Azannaï, ce groupe parlementaire est né pour limiter la trop grande domination de la majorité parlementaire sur la minorité parlementaire réduite à sa plus simple expression.

Déclaration de constitution du groupe parlementaire

 ‘’Cohésion nationale et paix’’

Le développement de l’actualité nationale fortement déteinte par des suspicions politiques ayant entaché la crédibilité des résultats au lendemain des dernières élections majeures dans notre pays, celles de 2011, traduit un climat préjudiciable à la paix et à la cohésion nationales et menace, nul ne peut s’en dérober désormais, la mise à contribution apaisée de toutes les filles et fils de la nation face aux défis du redressement économique en vue de l’amélioration des conditions des masses populaires notamment celles des jeunes, des femmes, des plus vulnérables et des marginalisés de notre société dont le nombre continue de s’accroître malgré les tapages d’autosatisfaction de statistiques officielles pourtant souvent contestées. A cette situation préoccupante, se greffent les évènements de nature à ébranler les fondements de la République qui crispent l’opinion publique dans toutes les dimensions et qui sont, à n’en point douter, de germes d’antagonismes sérieux de polémiques politiques, juridiques, institutionnelles, économiques, sociales et même morales.

Cet état de choses est, à tout point de vue, nuisible à l’image de notre pays, à la crédibilité de l’Etat et au resserrement des liens de fraternité au sein de notre communauté nationale dans un monde en pleineeffervescence tourné vers les promesses de la reprise de la croissance économique en Afrique et particulièrement dans la zone Uemoa, notre zone. Une évidente crise de modèle du politique au service exclusif de l’intérêt général, a conduit de nombreux citoyens à interroger l’interface entre le leadership en matière de gouvernance en système de démocratie plurielle. Il y a lieu de constater que le pacte conclu lors de l’historique Conférence nationale de février 1990 par le peuple béninois est dangereusement menacé. Car aucune réforme politique et économique contrairement à ce qui se fait ce temps-ci, ne devrait s’écarter du cadre et des principes du libéralisme tels qu’affirmés dans les professions de loi et les engagements consacrés dans le Préambule de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin. La gravité des inquiétudes fort perceptibles par chacune et par chacun d’entre nous, appelle un urgent besoin d’examen des rapports de forces au sein de notre Parlement dans la perspective d’un équilibrage politique nouveau à la hauteur des défis qu’impose la nécessité de l’apaisement des tensions latentes ou déjà ouvertes.

En réalité, il convient d’empêcher que les lignes rouges déjà largement entamées dans presque tous les domaines de la vie de notre nation soient franchies davantage. Le dialogue doit prendre le pas sur le raidissement des confrontations au nom de l’intérêt général, au nom de la patrie ;

– Considérant qu’un dialogue apaisé, constructif et effectivement citoyen et républicain autour des grandes préoccupations de notre société ne peut se concevoir au regard des cicatrices de nos césures politiques antérieures dans le contexte béninois actuel d’une majorité trop écrasante capable d’ignorer sans autre forme de procès, une minorité exagérément étouffée ;

-Considérant que notre démocratie qui ne tolère pas la différence politique, qui est réduite au monolithisme cesse de l’être et offrent des prétextes aux dérives qui peuvent hypothéquer la liberté, la paix, le développement, la cohésion et l’unité nationales ;

-Convaincus que la paix se nourrit de l’équilibre des forces en politique, de la tolérance et du dialogue ;

-Convaincus de ce que l’adéquation entre la qualité du politique et les performances attendues de la politique par les populations sur les chantiers de la promotion de la démocratie plurielle, de la lutte contre la faim, de la lutte contre l’extrême pauvreté et la promotion des droits de la personne humaine, recommande que des acteurs publics libres, avertis, rompus et habitués aux subtilités des manœuvres politiques au sein de notre parlement et dans notre pays, doivent prendre dans les conditions politiques qui sont les nôtres aujourd’hui, avec courage et esprit d’abnégation, la responsabilité de décrisper l’atmosphère politique afin que soit possible la création de nouvelles conditions susceptibles de permettre la réconciliation de la nation avec elle-même,

Des parlementaires ont décidé de créer ce jour 07 novembre 2013 un nouveau groupe parlementaire en vue de rendre à l’action politique toute sa grandeur, toute sa liberté, toute sa dévotion à l’intérêt général. Le culte excessif de la personnalité, les manipulations de tout genre doivent cesser aux différences, aux minorités citoyennes et républicaines. Nous devons combattre toute instrumentalisation de l’adulte politique, toute chosification politique de l’humain. Ce groupe parlementaire est dénommé : Groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ en abrégé Cnp. Il s’agit d’une initiative visant un équilibre des rapports entre les forces politiques au sein de notre Assemblée nationale, au sein de l’ensemble de notre classe politique et au sein surtout des populations en vue de promouvoir la nécessité du dialogue comme présupposé de la démocrate plurielle à tous les niveaux de la vie publique chez nous. Il s’agit de faire en sorte que la démocratie institutionnelle soit vécue comme une division effective des prérogatives entre les institutions ; afin qu’aucune d’entre elles, aucun contre-pouvoir constitutionnel surtout, ne soit mis sous éteignoir de n’importe quelle manière et par qui que ce peut-être chez nous. Il s’agit d’une action qui a l’ambition de contribuer à la création aux côtés des forces vives de la nation, des conditions politiques devant contraindre les acteurs politiques et publics toutes catégories et toutes tendances confondues à s’asseoir à l’effet de préférer des compromis autour de l’intérêt général au détriment des extrémismes des intérêts particuliers de tout genre. Les personnalités ci-après de notre parlement sont auteurs de la présente déclaration de constitution :

1)  Azannaï Candide Armand Marie

2)  Issa Salifou

3)  Dayori Antoine

4)  Sacca Fikara

5)  Bani Samari

6)  Ahouannougan Koffi

7)  Quenum Possy Berry Epiphane

8)  Camarou Amidou Mohamed Ali

9)  Houangni Parfait

Le groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ est présidé par l’honorable Azannaï Candide Armand Marie

Fait à Porto-Novo, le 7 novembre 2013

Hugues Patinvoh

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