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Invité sur l’émission Zone franche de Canal 3 Bénin, hier, le député de l’opposition et membre de la Commission d’Orientation et de Supervision de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Cos- Lépi), Charlemagne Honfo responsabilise le chef de l’Etat et son gouvernement dans le retard que prend le processus de correction de la Lépi.
« Le Cos-Lépi est prêt depuis. C’est le gouvernement sinon le président Boni Yayi qui n’est pas prêt pour corriger la Lépi», affirme Charlemagne Honfo, député de l’opposition et membre du Cos- Lépi. Il accuse le gouvernement, en l’occurrence, son chef, d’être, le principal auteur du retard que prennent les opérations de correction de la Lépi. Selon ses explications, le premier responsable politique du Bénin n’est pas prêt pour organiser les élections municipales, communales et locales prochaines. Nombre de stratégies sont mises en œuvre, à l’en croire, pour bloquer ou du moins retarder la correction de ladite liste, seul gage pour des élections transparentes. Parlant de la rencontre du 14 octobre dernier entre le chef de l’Etat et les membres du Cos-Lépi, l’honorable Charlemagne Honffo la qualifie de « théâtre ». Le président de la république aurait tenu certains propos non vérifiables au cours de ladite rencontre, selon lui. « Le chef de l’Etat lui-même nous a dit, suivant la fiche qu’il avait dans sa main que le Cos – Lépi a reçu 50 millions FCFA pour son installation, ajoutant aussi que nous avons organisé un séminaire à Agoué à 170 millions FCFA. Le trésor public aurait aussi déboursé 3, 5 milliards FCFA en faveur du Cos-Lépi». Ainsi, pour l’invité, ces affirmations faites par le président de la république ne sont pas vérifiées. Car, justifie-t-il, l’institution dirigée par le député Sacca Lafia a connu, dans l’ensemble deux entrées de sous. La première, une bagatelle de 120 millions FCFA constituant l’avance pour le démarrage des opérations. Et dans cette avance, précise le député du PRD, le Cos-Lépi a dépensé 23 millions FCFA. Au cours de l’émission, il s’est également prononcé sur plusieurs autres sujets de l’actualité nationale, notamment la sanction du PRD au maire Moukaram Océni de Porto-Novo. Selon lui, il ne s’agit pas d’une suspension mais d’une solution à un problème.
Esckil AGBO