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A travers sa lettre N°2/121/DEP-ATL-LITT/SG/STCCD, le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé a enjoint aux maires de son ressort territorial de mettre en application, l’article 20 de la loi N°2013-05 du 27 mai 2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales. Il s’agit d’une disposition qui impose au Secrétaire administratif, l’assistant des chefs d’arrondissements, d’avoir au minimum le Baccalauréat avant d’accéder à ces fonctions. En réalité, un tel rappel de la part de l’autorité de tutelle des maires de l’Atlantique et du Littoral ne pose pas problème. Mais la démarche paraît bien biaisée. Et à plusieurs égards. D’abord, il faut retenir qu’il est difficile de comprendre que l’on demande l’application d’une seule disposition de toute une loi. Le préfet aurait permis de mieux appréhender sa démarche s’il avait demandé aux élus municipaux, l’application intégrale de la loi en question. Ensuite, les élus communaux, municipaux et locaux sont actuellement dans une période qu’on peut appeler de transition vu qu’ils ont dû voir leur mandat proroger par la loi étant donné que les élections communales n’ont pas pu se tenir faute de loi électorale adéquate. La démarche raisonnable serait donc d’attendre l’organisation des élections régulières et de constater par la suite si l’un quelconque des concernés par cette loi ne remplit pas les conditions exigées pour se faire nommer à son poste. Dans ce cas, on pourrait reconnaître à juste titre au préfet, une démarche désintéressée visant à faire appliquer la loi. Mais, dans le cas d’espèce, il ne serait pas superflu de soupçonner des visées, autres que la seule volonté de veiller à l’application des textes sur les unités administratives locales.
Donatien GBAGUIDI