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Le triomphe de la vérité

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Examen ce jour de l’affaire Patrice Talon: Le parquet général de Paris s’oppose à une extradition, selon l’Afp


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La date du 23 octobre est arrivée ce mercredi, et pourrait être celle qui conclura l’affaire Talon. Patrice Talon sera-t-il extradé ou pas vers le Bénin ? La Cour d’appel de Paris se prononcera à nouveau ce mercredi. Mais déjà, une dépêche de l’Agence France Presse (Afp) publiée ce lundi indique que le parquet général de Paris  est défavorable à l’extradition vers le Bénin de  ce richissime homme d’affaires  accusé  d’avoir ourdi un plan pour éliminer le chef de l’État, Boni Yayi. L’Afp fait état d’un document qu’elle aurait consulté et qui requiert une certaine fiabilité. Dans ses écritures, rapporte également l’Afp,  le parquet général de Paris s’inquiète notamment du sort qu’a connu le juge d’instruction Angelo Houssou, qui a ordonné le premier non-lieu général le 17 mai. Ce dernier avait été arrêté le même jour alors qu’il tentait de franchir la frontière nigériane. Pour le parquet général, l’absence d’informations livrées par le Bénin à la Cour d’appel sur cet incident fait planer des doutes sur le traitement que pourrait désormais subir M. Talon dans son pays. De plus, selon la dépêche,  le parquet général de Paris note que le mandat d’arrêt visant Patrice Talon a été maintenu, du seul fait d’un appel du parquet béninois, alors que le juge ordonnait sa levée dans sa décision de non-lieu.
Reste qu’il reviendra à la Cour d’appel de Paris de se prononcer sur  l’extradition  ou non de  Patrice Talon et de l’un de ses collaborateurs, Olivier Boko. L’audience devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel est prévue  ce mercredi après-midi et la décision devrait être mise en délibéré. Dans cette affaire, la chambre de l’instruction de cette cour avait demandé, le 22 mai, «un complément d’information» au gouvernement béninois, notamment sur les faits reprochés à M. Talon, 55 ans, ainsi que sur son engagement à ne plus appliquer la peine de mort et les peines de remplacement encourues. Il y a eu, par la suite, plusieurs renvois dont celui qui expire ce mercredi 23 octobre. La chambre d’accusation de  la Cour d’appel de Paris en avait décidé ainsi pour permettre aux parties de prendre connaissance du dossier transmis par Cotonou.

 Déjà un an que cette affaire éclata
22 octobre 2012 – 22 octobre 2013. Cela fait déjà un an que cette affaire avait démarré, avec l’arrestation de proches du président Boni Yayi, dont son médecin personnel, le Dr Cissé et sa nièce, Kora Zoubé, accusés de tentative d’empoisonnement. Le pouvoir avait immédiatement désigné comme instigateur de ce complot présumé, et déjoué, M. Talon. Objet d’un mandat d’arrêt international,  ce dernier, qui se dit plutôt victime d’une machination orchestrée par le pouvoir, avait été arrêté à Paris puis remis en liberté sous contrôle judiciaire en décembre 2012. Outre MM. Talon et Boko, quatre autres personnes ont déjà été inculpées dans cette affaire. Mais en mai, le juge d’instruction chargé du dossier à Cotonou, Angelo Houssou, a rendu un non-lieu général, contre lequel les avocats du président Boni Yayi ont fait immédiatement appel. Le 1er juillet, la Cour d’appel de Cotonou a confirmé le non-lieu pour les quatre inculpés détenus au Bénin, qui ont mis en cause à des degrés divers Patrice Talon, mais elle a décidé de disjoindre les cas de l’homme d’affaires et de son collaborateur et a infirmé le non-lieu dont ils bénéficiaient. Désormais, c’est à la Cour de cassation de se prononcer. Début mars 2013, Patrice Talon a de nouveau été ciblé par les autorités béninoises, cette fois comme l’instigateur d’une tentative de coup d’Etat raté contre le même président Boni Yayi.

Avis défavorable du parquet général à l’extradition au Bénin de Patrice Talon

Le parquet général de Paris est défavorable à l’extradition vers le Bénin de l’homme d’affaires Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi, aujourd’hui accusé par Cotonou d’avoir ourdi un plan pour éliminer le chef de l’État, selon un document consulté lundi par l’AFP. Il reviendra à la cour d’appel de Paris de se prononcer sur un éventuel renvoi dans son pays d’origine de Patrice Talon et de l’un de ses collaborateurs, Olivier Boko, lui aussi réclamé par les autorités béninoises.

L’audience devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel est prévue mercredi après-midi et la décision devrait être mise en délibéré. Ancien proche de Thomas Boni Yayi, Patrice Talon, 55 ans, avait été arrêté à Paris début décembre 2012, puis laissé libre sous contrôle judiciaire, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le Bénin.
Fin octobre 2012, les autorités béninoises avaient accusé cet homme d’affaires, longtemps incontournable dans son pays, notamment dans le secteur clé du coton, d’avoir fomenté depuis l’étranger un complot pour empoisonner Thomas Boni Yayi et l’éliminer de la vie politique.
Plusieurs proches du président, dont son médecin personnel, sa nièce et gouvernante et l’ancien ministre du Commerce avaient été arrêtés et sont toujours détenus au Bénin. Ils ont fait l’objet d’un non-lieu confirmé par la cour d’appel de Cotonou, mais le Bénin s’est pourvu en cassation. Dans ses écritures, le parquet général de Paris s’inquiète notamment du sort qu’a connu le juge d’instruction Angelo Houssou, qui a ordonné le premier non-lieu général le 17 mai. Ce dernier avait été arrêté le même jour alors qu’il tentait de franchir la frontière nigériane. Pour le parquet général, l’absence d’informations livrées par le Bénin à la cour d’appel sur cet incident fait planer des doutes sur le traitement que pourrait désormais subir M. Talon dans son pays. De plus, le parquet général de Paris note que le mandat d’arrêt visant Patrice Talon a été maintenu, du seul fait d’un appel du parquet béninois, alors que le juge ordonnait sa levée dans sa décision de non-lieu. Contacté par l’AFP, l’avocat de Patrice Talon, Me William Bourdon, s’est félicité de ce réquisitoire. «Le coup monté judiciaire apparaît de manière éclatante et dans toute son évidence. Les masques tombent», a-t-il commenté.

Christian Tchanou

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