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Depuis le samedi 5 octobre dernier, 3600 candidats vont à l’assaut des 1012 places disponibles dans le corps médical. Le principal défi dans ce concours reste celui de la transparence. Selon les assurances, d’importantes mesures sont prises pour recruter des agents de qualité.
Le Lycée Coulibaly est le lieu retenu pour abriter le concours de recrutement des 1012 agents permanents de l’Etat dans le secteur de la santé. Il s’agit, comme l’a précisé lors du lancement du concours, la ministre de la santé, des médecins généralistes, des paramédicaux et consorts. En référence à la Charte nationale pour la gouvernance du développement du Bénin, le mMinistre du Travail et de la Fonction publique, Martial Sounton, en collaboration avec son collègue de la santé, Dorothée Akoko Kindé Gazard, a pris de nouvelles mesures pour garantir la transparence de ce recrutement massif intervenu aujourd’hui après celui de 1986. Au nombre de ces mesures, on peut citer celles qui limitent désormais l’intervention des différents acteurs impliqués dans l’organisation du concours. Selon les explications du ministre Martial Sounton, il « n’y aura plus d’acteurs qui interviendront dans le processus du début jusqu’à la fin. A chaque étape du processus, correspondent désormais des types particuliers d’acteurs ». Mieux, selon ses précisions, les cantines contenant les matériels sensibles sont hermétiquement scellées et gardées dans les locaux des gendarmeries et non plus dans les administrations publiques. Elles ne pourront y être retirées que le jour de la composition. Après quoi, les scellés seront immédiatement remis. Ces mesures visent, aux dires du ministre Martial Sounton, à relever le défi de la transparence qui se pose actuellement à l’Etat dans l’organisation des concours de recrutement dans la fonction publique. Un défi consacré au chapitre 6 relatif aux engagements pris lors de l’adoption les 3 et 4 novembre 2011 derniers à Cotonou, de la Charte nationale pour la gouvernance du développement du Bénin en son point 2. Il y est clairement stipulé : « respecter les principes de transparence, de responsabilité, d’impunité, de réédition des comptes, d’efficacité, d’équité et d’évaluation publique à tous les niveaux de la vie politique, économique et sociale en République du Bénin ». Il faut dire qu’en parlant de responsabilité d’ailleurs, les différents acteurs ont été contraints de signer des engagements écrits et ont même prêté serment, histoire de se déclarer responsables de toute entorse à la loi qui régit l’organisation des concours au Bénin.
L’adhésion des partenaires sociaux.
Les partenaires sociaux, désormais associés à l’organisation des concours semblent adhérer aux nouvelles mesures prises pour garantir la transparence des résultats. Selon Raymond G. Zounmatoun, le représentant des trois organisations syndicales du Ministère de la Fonction publique, ces mesures sont le fruit d’un long processus de négociations entre leur ministre de tutelle et les partenaires sociaux. Et c’est justement pour cela qu’il dit, au nom de ses pairs, se retrouver parfaitement dans ces dispositions qui, selon ses dires, « limitent les fraudes dénoncées à tort ou à raison dans l’organisation des concours au Bénin ». Mais, plus prudent, le syndicaliste précise : « Nous ne voulons pas nous contenter de ces mesures pour dire que la transparence est totalement garantie. Nous devons nous montrer vigilants par rapport à l’application rigoureuse de ces différentes mesures. Mieux, nous continuerons de poursuivre les réflexions pour trouver d’autres solutions plus efficaces à la transparence ». Car, comme l’a indiqué le ministre de la santé, Dorothée Akoko Kindé Gazard, le but visé est de recruter « des agents de qualité, capables de travailler avec abnégation pour le développement du secteur de la santé ». Des valeurs que prônent d’ailleurs, la Charte nationale pour la gouvernance du développement du Bénin.
Donatien GBAGUIDI
