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Le triomphe de la vérité

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Débat sur la révision de la constitution: Révisionnistes et anti-révisionnistes se séparent dos à dos


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Le siège de la Fondation Friedrich Ebert était plein à craquer vendredi soir. Venusde toutes parts et parfois de très loin, les invités ont eu droit à un débat des plus houleux entre pro et antirévision de la constitution. D’un côté le ministre Raphaël Edouet le président du mouvement le Nationaliste Irénée Agossa, représentant la mouvance présidentielle, et de l’autre maitre Joseph Djogbénou, et l’Honorable Lazare Sèhouéto, tous deux antirévisionnistes notoires. Au milieu, comme modérateur, il y avait Gilles Badet, spécialiste de droit public. Pour l’essentiel, on peut retenir que les deux camps ne se sont entendus surrien. D’abord sur la question de la démarche, Maitre Djogbénou estime que le projet comporte les germes d’une nouvelle république. Car, selon lui, 90 articles ont été modifiés partiellement ou entièrement, de nouveaux ont été introduits et surtout le préambule a été modifié. « Le préambule, c’est la fondation d’une constitution » a-t-il dit en substance. Quant à Lazare Sèhouéto, il a mis l’accent sur l’absence totale, à son avis, d’une consultation préalable des forces politiques et sociales. « Votre démarche n’inspire pas confiance parce que les maux sur lesquels vous vous basez pour poser le diagnostic sont créés par votre mauvaise gouvernance », a laissé entendre le coordinateur de l’UN. Quant à Irénée Agossa, il a surtout mis l’accent sur la nécessité d’une révision aujourd’hui, du fait des changements profonds enregistrés dans notre société depuis 1990. Mais il soutient également qu’il ne faut pas retirer le projet pour ne pas donner l’occasion à l’opposition et à la société civile de crier victoire.Pour le ministre RaphaëlEdou la révision de la constitution permettra d’améliorer l’efficacité de la gouvernance qui est en crise à tous les niveaux.Commentaire demaitre Joseph Djogbénou: « Nous avons certainement de grands problèmes, mais vous, vous avez de très mauvaises solutions. » Les principaux orateurs de ce vendredi ont montré leurs désaccords sur tous les grands axes du projet gouvernemental. Prenant la parole, l’honorable Candide Azanaï, lui aussi invité, a indiqué que les conditions minimales d’une véritable révision ne sont pas remplies actuellement. Pour lui, il faut d’abord l’opportunité, la procédure à suivre ainsi que le contenu. Il a regretté « l’affaissement des institutions » avant de conclure : « Cette révision ne marchera pas. » Il menace clairement d’actionner l’article 66 de la constitution si, en dépit de l’absence manifeste de tout consensus, le projet venait à passer par coup de force. Il est à retenir que le public venu massivement a participéau débat, preuve que le besoin était grand.

Olivier ALLOCHEME

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