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Les jeunes de la majorité présidentielle de Porto-Novo s’en sont pris à Me Adrien Houngbédji le vendredi 04 octobre dernier via une motion lue au terme d’une marche de protestation contre la crise secouant depuis quelques jours le conseil communal de la ville et qui a échoué à la préfecture des départements de l’Ouémé et du Plateau.

Même si son nom n’a pas été indiqué dans la motion lue par Badirou Marfouz, porte-parole des manifestants, les mots utilisés montrent clairement que la personne indexée dans la motion de protestation est bel et bien le leader du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), Me Adrien Houngbédji. « … Considérant le dynamisme de l’actuel maire de la ville de Porto-Novo qui a pu obtenir, pour sa commune, plusieurs projets infra-structurels à implanter, nous nous insurgeons rigoureusement contre cette mentalité rétrograde qui nous révèle, aujourd’hui, son vrai visage ; constatons amèrement qu’en réalité, il n’a jamais aimé Porto- Novo ». Voilà les termes utilisés par les jeunes militants des forces politiques de la majorité présidentielle de Porto-Novo. Plus loin, ils ajoutent : « …constatons que pendant près de 24 ans de renouveau démocratique, il n’a érigé aucune infrastructure socio-économique, ni construit quoi que ce soit pour l’essor de la ville de Porto-Novo, à part son domicile privé (…) ; disons haut et fort que cette attitude est indigne d’un homme politique de sa dimension et qui a envisagé présider aux destinées de notre pays». Ainsi, d’après eux, le président du parti arc-en-ciel est l’unique auteur de l’état regrettable que présente la capitale béninoise. Mieux, ils pointent du doigt Me Houngbédji dans la crise qui secoue, depuis plusieurs jours, le conseil communal de cette ville. Pour eux, l’ancien challenger de Boni Yayi aux élections présidentielles de 2006 et 2011, manipule les conseillers communaux Prd qui se sont révoltés, il y a quelques jours contre les propos du maire Moukaram Océni au cabinet du chef de l’Etat. Alors, ont-ils prié le président de la république d’intervenir dans les différents projets en souffrance sur la terre des Aïnonvis pour qu’enfin Porto-Novo puisse être vêtue de sa robe de capitale du Bénin. Il faut rappeler qu’ils ont été reçus par le préfet Moukaram Badarou qui a promis rendre compte de leur mouvement à sa hiérarchie.

 Esckil AGBO