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Le triomphe de la vérité

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Edito: Adam Dendé Affo et le défi de la BAIC


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Logo facebookLe fait est suffisamment rare pour être signalé et célébré. Adam Dendé Affo vient d’être nommé directeur général de la Banque africaine pour l’industrie et le commerce (BAIC). A quarante-cinq ans seulement, l’ex-DG de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) monte à un nouvel échelon de la finance internationale.
C’est une sorte de consécration pour ce brillant cadre, ancien directeur financier d’Ecobank Bénin, manager formé au CESAG de Dakar et à l’Institut Supérieur des Sciences et Techniques Halieutiques (ISSTH/CEAO) basé à Nouadhibou en Mauritanie. Nommé Directeur général de la CAA en août 2006, il bat le record de longévité à la tête de l’institution créée en 1966. Et il demeure le seul directeur général à avoir résisté aux vagues de changements et de mutations ayant fréquemment meublé la gouvernance sous le régime Yayi. Sept ans de performance donc, de travail minutieux, d’un management innovant et anticipatif.
Pour ceux qui connaissent le parcours scolaire et universitaire particulièrement brillant de cet enfant d’Ottola (commune de Savalou), rien de bien surprenant. Parcours fait de souffrances, de détermination et de vision, il est d’abord taillé dans une terre d’espérances. Espérance de lendemains meilleurs pour cet enfant de pauvre, détermination et intelligence pour ce cadre humble et visionnaire.
Disons donc ce qui est : Adam Dendé Affo est un modèle pour la jeunesse d’aujourd’hui. Pour tous ces jeunes qui désespèrent du fait de leurs souffrances actuelles, ses souffrances à lui montrent que l’effort est le seul dénominateur commun de toutes les réussites. Autant que le découragement est la base commune de tous les échecs.
Cependant, le challenge qui se dresse aujourd’hui devant le directeur général de la toute nouvelle banque basée à Cotonou est d’une toute autre nature que celui de la CAA. En accédant à la tête de la Caisse en 2006, l’homme héritait, en fait, de quarante années d’expériences. Cette fois, il lui appartient, à lui d’abord, de bâtir la maison. Brique sur brique, il devra en installer la fondation, élever les murs et achever l’infrastructure. Tout en gardant la vision de départ des actionnaires.
Le challenge est aussi tout à fait différent parce que la banque dont il s’agit s’installe dans un environnement hautement concurrentiel. Avec treize banques et établissements financiers jusqu’ici, la place bancaire du Bénin est l’une des plus dynamiques de l’UEMOA. La spécialisation pointue du nouvel établissement est même un défi supplémentaire.
Dédiée à l’industrie et au commerce, la BAIC ne devrait pas être comme les autres banques. Oui, comme les autres, elle aura à financer les activités commerciales qui forment aujourd’hui une part substantielle de la structure des prêts au Bénin comme ailleurs en Afrique de l’Ouest. A contrario, il appartiendra désormais à la BAIC d’être le porte-étendard des initiatives industrielles en Afrique et particulièrement au Bénin. D’autant d’ailleurs qu’il n’existe pas, dans l’histoire contemporaine, un Etat qui se soit développé sans industrie. Malgré les discours altermondialistes qui nous invitent à explorer d’autres modèles de développement censés être plus humains, l’industrie, qu’elle soit légère ou lourde, est un passage obligé pour tous les Etats en soif de progrès.
Avec l’industrie, l’innovation. Le mal de nos pays engagés dans l’industrialisation est aussi la part très étriquée réservée à l’innovation qui n’est autre que le fruit de la recherche-développement. Consommer les innovations des autres est le plus sûr moyen de dépendre d’eux et donc d’en être les esclaves. Mais les inventeurs ont besoin d’un financement à long terme que les banques primaires n’ont pas vocation à fournir. Et l’un des soucis de l’industrie bancaire d’aujourd’hui face à l’impératif où elle se trouve de participer au développement de nos Etats, est précisément de trouver des ressources longues pour être un moteur de la recherche et de l’industrie.
La BAIC peut constituer un début de réponse à cette préoccupation. Avec le management d’Adam Dendé Affo, elle saura répondre aux besoins des industriels désireux d’aller au-delà des mimétismes actuels.  Il est heureux que ce nouveau souffle vienne du Bénin et même d’un Béninois.

Par Olivier ALLOCHEME

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One thought on “Edito: Adam Dendé Affo et le défi de la BAIC

  1. moultipass

    Félicitation a M. Adam Affo Dendé mais quand on regarde la constitution de la BAIC on y rencontre un Jean Philippe Amvame Ndong qui lui est un escroc bientôt sous le coup d’un mandat de recherche International. Ne dit on pas qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné ??

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