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Doter la République centrafricaine d’une armée véritablement républicaine. C’est l’un des soucis majeurs du président Djotodia pour qui la situation sécuritaire du pays reste une priorité. C’est ainsi que fin juillet, il a annoncé la création de l’Armée républicaine de Centrafrique (ARC). Brassage des Forces armées centrafricaines (Faca) et la Coalition militaire Séléka, l’avènement de la nouvelle armée vient répondre aux espoirs des Centrafricains d’assister à un retour effectif de la paix et de la stabilité. Aujourd’hui, le pays est tout à fait sécurisé et malgré quelques rares attaques perpétrées par des mouvements restés fidèles à François Bozizé, l’ancien président déchu, les Centrafricains se donnent la main pour remettre le pays sur les rails. Au sujet de la sécurité, il faut dire que certains fiefs, dans le 4e arrondissement notamment, sont pro Bozizé et essaient de créer des soulèvements dans le dessein de donner du pays une image d’instabilité. Ce fut le cas dans la nuit précédant la cérémonie d’investiture du président au cours de laquelle des tirs se sont fait entendre. Un obus a même été tiré sur la patrouille de la garde républicaine. Aussi, après l’investiture, il a fallu procéder au désarment du quartier de Boy-rabe, fief pro Bozizé. Imperturbable, Michel Djotodia ne se laisse cependant pas divertir par des agissements visant uniquement à saboter ses actions de développement et empêcher les Centrafricains de jouir enfin de leur droit à une meilleure vie.
Un extrait de la déclaration de Michel Djotodia lors de son investiture
« Moi, Michel Djotodia Am Nodroko, chef de l’Etat de la transition, je jure devant Dieu et devant la Nation d’observer scrupuleusement la Charte constitutionnelle de transition, de garantir l’indépendance et la pérennité de la République, de sauvegarder l’intégrité du territoire, de préserver la paix, de consolider l’unité nationale, d’assurer le bien-être du peuple centrafricain, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge sans aucune considération d’ordre ethnique, régional, religieux ou confessionnel, de ne jamais exercer les pouvoirs qui me sont dévolus par la Charte constitutionnelle de transition et les lois de la République à des fins personnelles et de n’être guidé en tout que par l’intérêt national et la dignité du peuple centrafricain ».
Flore S. NOBIME
Voici un rendu de son Excellence Michel Djotodia ce jeudi 29 Août lors d’une rencontre avec les sages et autorités locales de la centrafrique: “J’ai dit et redit qu’il n’y a plus de place pour l’impunité dans notre pays. Ceux qui commettent ces exactions, s’ils sont identifiés, eh bien, ils seront arrêtés et poursuivis”, a affirmé le président qui s’exprimait en sango, la langue nationale.
“Certains ont demandé que je démissionne. Je suis prêt à démissionner mais qui va assumer les conséquences? Je reste pour assumer”, a ajouté M. Djotodia, demandant aux déplacés de “quitter l’aéroport et de rentrer”.
A l’issue de la rencontre, le Premier ministre Nicolas Tiangaye a remis 10 millions FCFA (15.200 euros) aux représentants des habitants de Boeing pour les dédommager.
L’insécurité règne dans ce quartier, considéré comme un fief de l’ancien président François Bozizé, et plus généralement dans tout le nord de la capitale, où les ex-rebelles du Séléka sont accusés d’exactions contre les populations locales.
N’oublions pas que tôt mercredi, des tirs avaient été entendus à Boeing. Plus d’un millier d’habitants avaient trouvé refuge sur la piste de l’aéroport voisin, occasionnant des retards pour au moins deux vols, l’un de Royal Air Maroc, l’autre d’Air France. Qui croirait que ce déplacement de populations lors de cette opération de désarmement s’interprèterait si mal que ces esprits malfaisants de soulèvement du peuple centrafricain contre son cher et bien-aimé Président.
Marre marre d’une Centrafrique en sang et apeurée; Place à la Paix, à la Liberté d’Expression, à l’essor économique pour une Centrafrique Nouvelle.