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Le triomphe de la vérité

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Situation socio-politique nationale: Azannaï, Serpos, Sacca et Yahouédéou dénoncent l’asphyxie des hommes d’affaires


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100_3877Ce sont quatre durs à cuir de la politique nationale. Candide Azannaï, Ismaël Tidjani-Serpos, Fikara Sacca et Janvier Yahouédéou qui ont réuni hier la presse nationale au CODIAM. Objectif, entretenir les hommes et femmes des médias sur la problématique du chômage dans un contexte marqué, selon eux, par le harcèlement des grands hommes d’affaires du pays. La déclaration liminaire de cette conférence a été présentée par l’ancien député, Ismaël Tidjani-Serpos, membre du Parti du renouveau démocratique (PRD). Il a entériné « entièrement » l’analyse de la Conférence épiscopale  selon laquelle les vraies urgences du Bénin ne se trouvent pas dans une quelconque révision constitutionnelle, mais dans le chômage préoccupant des jeunes. Présentant les chiffres jugés alarmants du chômage dans notre pays, l’orateur a estimé que l’Etat ne peut à lui seul lutter contre le fléau. Mais, il s’étonne de « l’acharnement » contre les grands hommes d’affaires. Prenant l’exemple du richissime Séfou Fagbohoun, il a rappelé son incarcération au lendemain de l’avènement de Boni Yayi au pouvoir, la saisie de ses propriétés foncières, en dépit de toute décision de justice ainsi que l’affaire Sonacop vue comme un résultat direct de cet acharnement. Les conférenciers se sont attardés également sur le cas de la société Cajaf-Comon de Sébastien Ajavon, objet d’un redressement fiscal de 32 milliards de FCFA, alors qu’elle a porté plainte devant la Cour Suprême du fait du non reversement par l’Etat de 13 milliards de TVA à son profit comme l’exigent les pratiques fiscales en vigueur dans tous les pays du monde. Cajaf-Comon a payé entre 2009 et 2012 plus de 30 milliards de FCFA d’impôts à l’Etat béninois, mais son PDG reste menacé de prison aujourd’hui du fait du pouvoir, selon le  conférencier. « Pourquoi cherche-t-on à l’éreinter par une lecture fiscale inintelligente et non dynamique pour le pays ? »,  s’est indigné Ismaël Tidjani-Serpos. Quant à Patrice Talon, il a été rappelé les nombreux emplois créés par ses différentes entreprises, mais aussi les déboires qu’elles enregistrent depuis un certain temps. « Le Bénin risque de  payer lourdement l’indemnisation de Bénin Control SA », a dit l’ancien député.  Face à ce tableau jugé préoccupant,  les conférenciers ont demandé aux acteurs du secteur privé de rester solidaires. Ils ont annoncé la création prochaine d’un « numéro blanc » mis à la disposition de tous les hommes d’affaire  « pour décourager toutes les dérives éventuelles qui peuvent être de nature à perturber leurs activités ». « La chose est arrivée à un niveau  où si on ne dit rien, c’est grave », indique le député Fikara Sacca. Janvier Yahouédéou a rappelé,  pour sa part, que la démarche menée par le groupe vise à aider le gouvernement. « Le capital national privé est persécuté », conclut Candide Azannaï, faisant un lien entre cette situation et le taux de chômage des jeunes.

Olivier ALLOCHEME

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