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(Un snobisme dangereux pour ce pays qui tient au respect des mœurs)
S’il y a actuellement un élément qui ceinture les portes du cinéma béninois, c’est sans doute la pornographie. La pratique charnelle sans le moindre respect au sexe a pris une allure ‘’éléphantesque’’ où bien des jeunes et même certains adultes se disent aptes à devenir des stars de films X.
Bras dessous – bras dessus, ces jeunes se retrouvent dans un coin public ou privé pour satisfaire leurs ébats sexuels qu’ils prennent soin de filmer pour les mettre, plus tard, sur Internet et même les partager, sans gêne, avec certains de leurs camarades. Le phénomène a surtout pris de l’ampleur sur les campus du pays où les étudiants transforment les amphis et résidences universitaires en une maison de production de films pornographiques. En effet, ils se retrouvent à deux, à trois ou parfois plus, tous genres confondus et vont au sexe à l’instar des stars américaines. Et à côtés, ils installent un ou plusieurs systèmes vidéo qui enregistrent tous leurs actes. Ils s’y adonnent pendant des heures avant de publier plus tard sur internet. Il s’agit, notamment, des campus des grandes villes comme Cotonou, Abomey- Calavi et Porto- Novo. Les élèves et étudiants de certains complexes scolaires et universitaires privés du pays se livrent également à la chose. « … si l’occasion se présentait, moi je ne vais pas hésiter », a déclaré Gildas, un étudiant en sociologie. Pour celui-ci, la pornographie est l’une des activités qui génèrent beaucoup d’argent. Et comme lui, bon nombre de jeunes béninois espèrent s’adonner à la pornographie pour faire fortune. Anges est étudiant en droit à l’Université d’Abomey-Calavi. Il déclare : « … si je ne trouve pas de boulot à la fin de mes études et que je trouve l’occasion, j’avoue que je ne vais pas la laisser partir ». C’est vrai que dans certains pays du continent noir comme l’Afrique du Sud, la production des films pornographiques est autorisée. Le pays du célébrissime Nelson Mandela, selon les informations, détient le marché le plus important du continent en matière de vidéo X. Ceci avec environ 60 millions de rands ; ce qui équivaut à près de sept millions d’euros. Le film X ‘’Mapona’’ réalisé par des Sud- Africains en est un exemple. Dans ce même pays, l’autorité de régulation de l’audiovisuel aurait même donné le mercredi 24 avril dernier son accord pour l’installation des chaînes pornographiques. Mais au Bénin, ce n’est pas encore le cas. Par ailleurs, à voir l’allure que prennent les choses, le respect des mœurs semble être brisé. Et ceci à grandes échelles. Aux responsables à divers niveaux, espère-t-on, d’agir le plus tôt. Autrement, les premiers films pornographiques 100% béninois verront le jour dans les prochains mois.
Esckil AGBO (Coll.)
