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Hier sur le Plateau de l’ORTB, le Ministre des Affaires Etrangères, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, Nassirou BAKO-ARIFARI, invité du Journal de 20 heures, a transmis les chaleureuses félicitations du Président Boni YAYI au peuple malien. Rappelant l’engagement personnel du Chef de l’Etat dans le dénouement de la crise malienne, il s’est réjoui des meilleures conditions dans lesquelles ses sont déroulées les élections qui ont abouti à l’élection du candidat Ibrahim Boubacar KEITA
« Travailler à la consolidation de la paix et de l’unité africaine. Cela a été, de tout temps, l’engagement personnel du Chef de l’Etat, fortement exprimé alors qu’il était président en exercice de l’Union africaine ». La joie manifeste, le Ministre Bako-ARIFARI, exprime l’état d’âme du Président Boni YAYI, suite à l’heureux dénouement de la crise malienne dont la consécration est la tenue des élections présidentielles dans un climat apaisé, et dans des conditions très démocratiques saluées par la communauté internationale. « Le Chef de l’Etat salue le fair play du candidat malheureux Soumaïla CISSE. C’est le signe d’un retour du Mali sur la scène internationale. C’est le signe d’une confiance retrouvée », s’est réjoui le chef de la diplomatie béninoise. Et d’ajouter : « les dispositions des accords de Ouagadougou prévoyaient la tenue des élections dans un climat de paix. Cela a été le cas, il faut s’en féliciter ». En effet, un accord 25 articles (12 pages) a été signé à Ouagadougou. Après onze jours de négociations, les autorités de transition de Bamako et les groupes du nord du Mali avaient paraphé « l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». L’accord a été signé, pour Bamako, par le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux mouvements touaregs, en présence du président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. Les élections présidentielles se sont tenues au Mali le 28 juillet au 11 août 2013, après une période de transition. Initialement prévue en 2012, l’élection présidentielle n’a pu se dérouler en raison du coup d’État militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, alors que le nord du Mali était en proie à une insurrection armée menée par le Mouvement national de libération de l’Azawad et des organisations armées djihadistes. Hier lundi 12 août, Soumaïla Cissé (candidat de l’Union pour la République et la Démocratie, URD) a reconnu sa défaite contre Ibrahim Boubacar Kéita (Candidat du Rassemblement pour le Mali, RM) avant la fin même des dépouillements et a déclaré qu’« (il est) allé le voir (Ibrahim Boubakar Keïta) pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali ». Belle leçon de démocratie pour l’Afrique. Au premier tour, pour un taux de participation estimé à 48,98%, le score d’Ibrahim Boubacar KEÏTA : était de 1 175 769 (soit 39,79%) alors que celui de son challenger Soumaïla CISSE était de 582 127 (soit 19,70%). Les résultats du second tour restent à être proclamés définitivement par le Cour constitutionnelle.
C’est la toute première sortie médiatique du ministre Nassirou BAKO-ARIFARI, après la publication officielle de la liste du nouveau gouvernement. Par un nouveau décret, Boni YAYI a, en effet, renouvelé sa confiance à 26 ministres dont celui des Affaires étrangères qui met en œuvre la politique étrangère que la Haute autorité a définie. Ce satisfecit implique un meilleur suivi des réformes en vue de meilleurs résultats. De nouveaux défis auxquels le ministre BAKO-ARIFARI semble s’être bien préparé.

Djibril BOUSSOU (Coll.)