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Ils ont été pendant longtemps considérés au sein de l’opinion publique comme les « intouchables » de l’entourage du Chef de l’Etat. Mais, depuis la publication de la liste des vingt six membres de la nouvelle équipe gouvernementale le dimanche 11 août dernier, Pascal Irénée Koupaki et Issifou Kogui N’Douro ont perdu cette stature. En effet, après sept années de présence continue au sein du gouvernement du Changement puis de la Refondation l’ancien premier ministre, Pascal Irénée Koupaki et son collègue ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles, Issifou Kogui N’Douro ont perdu la confiance de Boni Yayi pour la suite de son deuxième quinquennat à la tête du Bénin. Cette situation qui témoigne d’une indéniable dégradation des liens privilégiés qui unissaient le Chef de l’Etat à ses anciens ministres, prive désormais le régime de la Refondation de deux de ses principales figures. En effet, demeurés jusqu’au dimanche dernier les deux ministres inamovibles du gouvernement depuis l’arrivée de Boni Yayi au pouvoir en 2006, l’ancien premier ministre et l’ex ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles étaient présentés par le Chef de l’Etat comme des collaborateurs qui bénéficient de son écoute et d’une confiance absolue de sa part. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces deux personnalités étaient régulièrement désignées pour assurer l’intérim du premier magistrat lors de certains grands évènements au plan national ou international. Aussi, en décidant de se séparer de ses deux compagnons, Boni Yayi rompt-il les amarres avec ses deux proches avec lesquels il a traversé les moments de joie et de peine, depuis son avènement au pouvoir.
Il va s’en dire qu’à travers son nouveau gouvernement, Boni Yayi ferme une page importante de son régime pour en ouvrir une autre avec de nouveaux acteurs.

Fâché, Kogui N’Douro refuse les visites  

Rendre visite à l’ancien ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles n’est plus chose aisée depuis le dimanche dernier. A en croire des indiscrétions dans l’entourage de l’homme, la décision de Boni Yayi d’éjecter son ancien proche collaborateur de son équipe aurait suscité son courroux. Pour preuve, il refuserait toute visite et se serait emmuré dans l’isolement, loin des regards. Cette attitude de l’ancien ministre de la défense devenu ministre des affaires présidentielles traduit sa vive colère contre Boni Yayi , à l’instar de l’ancien ministre Késsilé Tchalla au moment où celui-ci devait quitter l’équipe gouvernementale dans des conditions troubles.

Wandji A.