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L’ex Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, porte-parole du gouvernement, Reckya Madougou peut se mordre les doigts. Après plusieurs mois de silence et d’absence du pays pour des raisons de maternité, l’ex égérie de la Société civile dans le combat contre la révision de la constitution a fait un come-back médiatique le dimanche 04 août dernier. Au cœur de cette sortie, le débat sur la révision de la constitution du 11 décembre 1990. Il s’agissait, pour elle, d’apporter sa caution à l’initiative du Chef de l’Etat de procéder à la relecture de la loi fondamentale. Cette démarche, annoncée pour signer le grand retour de Reckya Madougou dans l’arène politique, s’est tôt fait de se révéler comme une occasion manquée de se taire. Et pour cause, au lendemain de sa sortie télévisée, la porte-parole du gouvernement a vu fleurir au sein de l’opinion publique une panoplie de réactions hostiles à son encontre et d’éminentes personnalités battre en brèche ses arguments sur le bien-fondé de l’initiative de Boni Yayi. Il en est ainsi du Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè dont les analyses ont mis à nu les arrières pensées obscures des initiateurs de ce projet. Pour enfoncer le clou, la sortie médiatique de Reckya Madougou a été suivie, quelques jours plus tard –fait inédit- de la suspension du gouvernement auquel elle appartient. Ainsi, après la tempête suscitée par ses propos, l’ancienne Garde des sceaux, à la lumière de la composition du nouveau gouvernement, a été écartée. D’ailleurs,   les indiscrétions, dans l’entourage présidentiel, faisaient état de la volonté de Boni Yayi de se séparer de son ancienne ministre qui, après près de cinq ans de présence dans le gouvernement, ramerait à contre courant par rapport à la vision du Chef de l’Etat. Il va alors s’en dire qu’après un désaveu populaire au sujet de ses arguments pour la révision, Reckya Madougou fera ses adieux au gouvernement de Boni Yayi.

Wandji A.