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La grève d’avertissement de 48 heures annoncée à la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) par le Syndicat national des ouvriers de la Sbee (Syno-Sbee) n’a pas été suivie le jeudi 25 juillet, jour où elle était censée démarrer. Attendus dans leurs différents services, les travailleurs de la Sbee ont, dans leur quasi-totalité, répondu présents à leurs postes respectifs et vaqué normalement à leurs occupations. Mercredi déjà, réunis au sein du Front-Uni, le Syntra-Sbee et le Synint-Sbee, les deux autres syndicats de la société appelaient tous les travailleurs à rejeter une grève au motif dépassé. Les raisons de cette prise de position salutaire pour des millions de Béninois qui appréhendaient déjà les désagréments dus à l’absence d’électricité, entre autres, résident dans l’heureux aboutissement des négociations engagées il y a quelques jours entre le Directeur général de cette société (DG/Sbee), Marius Hounkpatin, et les travailleurs. Le 16 juillet dernier, en effet, une réunion de travail s’est tenue entre lui et les représentants des trois ordres de syndicats de la Sbee. Principal point de la rencontre, l’application de la nouvelle convention collective de la Sbee pour laquelle il a été demandé aux syndicalistes d’étudier les modalités. A l’issue de cette rencontre la mise en application, dès sa signature, de la 4e édition de la convention collective de la Sbee, l’application sur le salaire du mois de décembre 2013 des dispositions relatives à la grille salariale et aux accessoires sont les mesures retenues. Il a été également retenu que ces dispositions seront appliquées tout en respectant l’article 64 de la nouvelle convention qui oblige le responsable de l’entreprise à maintenir le niveau des charges du personnel à 40% au maximum de la valeur ajoutée. Les pourparlers entre la Direction générale et les syndicats ayant aboutit positivement quelques jours plus tard à la prise des notes de service n° 1318 et 1319/13/SBEE/DG/SP du 22 juillet 2013, relatives à la rencontre du 16 juillet, la grève n’avait donc aucune raison d’être. Satisfaits de la prise en compte par la direction générale de leurs préoccupations et totalement en porte-à-faux avec un débrayage dont le motif « n’est plus d’actualité»,  les responsables du Front Uni  ont invité « tous les travailleurs à se rendre à leurs postes de travail dans le calme et la sérénité». Un appel finalement bien suivi à la satisfaction des usagers de la Sbee.

Flore S. NOBIME