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Le ministre distribue ici les épreuves aux candidats

La phase pratique des compositions du baccalauréat technique de l’édition 2013 a été lancée ce lundi 3 juin par le Professeur François Abiola, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. C’était au Lycée technique Coulibaly de Cotonou qui a accueilli quatre séries, à savoir, F4 (génie civil), F3 (électro-technique), E (mathématiques et techniques) et Eau/Assainissement. A cette occasion, le ministre a fait l’amer constat de l’absence de la gent féminine dans les séries techniques au Bénin. En déplorant le fait, l’autorité a exprimé son engagement à plaider auprès du gouvernement afin que des dispositions soient trouvées pour faciliter l’inscription des filles dans ces filières. Au lycée technique Coulibaly comme au Lycée Technique et Professionnel de Kpondéhou à Cotonou, le constat a été le même en matière de déficit de filles dans les salles de compostions.

Les candidats galvanisés

Au lycée technique Coulibaly, le ministre s’est fait accompagner du directeur de l’Office du Bac, Alphonse da Silva et du proviseur du lycée pour sillonner certaines salles afin de galvaniser les candidats. Dans ce centre, le ministre a suivi les candidats au travail. Profitant de l’occasion, il leur a adressé un message d’espoir au terme de leur formation. « Le gouvernement a compris comme les élèves la nouvelle donne qui est de vous amener après le bac à avoir un plan d’affaire et savoir comment vous pouvez aller vers la création d’emploi », a-t-il annoncé. Au centre de Kpondéhou, accueillant tous les candidats des séries E (mathématiques et techniques), et F1 (construction mécanique), et les candidats de la série F2 des départements de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau, le message a été le même. Il faut préciser qu’au total, quatre centres accueillent cet examen sur tout le territoire national. Selon les statistiques, la série F4 a le plus gros effectif avec 1149 candidats, suivie de la série F3 avec 442 inscrits. Par contre, la série E accueille 24 candidats. Pour la nouvelle série Bac professionnel Eau/Assainissement, 71 candidats composent. Ce qui est un record pour cette nouvelle série. Quant aux séries F1 et F2, elles totalisent respectivement 197 et 130 candidats. La phase des épreuves écrites du Baccalauréat est prévue pour le 17 juin prochain.

Propos du ministre François Abiola au Lycée technique Coulibaly de Cotonou

« Ces filières peuvent nous procurer beaucoup d’emplois »

Dans ce centre, il y a quatre séries qui ont commencé. Il s’agit des séries les plus importantes pour le développement de notre pays. Vous avez entendu le Chef de l’Etat demander d’aller vers un deuxième forum de l’éducation. Ce qu’il attend, est qu’on puisse aller vers un changement radical de notre système d’éducation. Vous avez vu tout à l’heure les candidats en série F4, F3, E et Eau/ Assainissement. Ce sont des séries très importantes pour le développement étant entendu qu’on a dit que dans tous les ordres de l’enseignement, en dehors de l’enseignement primaire qui est obligatoire pour tout le monde, l’enseignement technique et professionnel doit être valorisé et nous devons y mettre beaucoup l’accent. Vous avez vu la F4 qui concerne généralement le génie civil et l’architecture, la F3 pour l’électronique, la série E pour la mécanique et enfin la série Eau et assainissement. Pour ce qui concerne cette dernière série Eau et assainissement, si vous suivez ce qui se passe dans le monde actuellement, les déchets sont pratiquement devenus des matières premières avec lesquels on fait des produits, engrais, énergie, bio-gaz. Il faut que nous puissions avoir aussi des Béninois qui s’installent dans ce créneau. Et vous avez certainement suivi avec la Fondation Bill Gates, que nous avons fait un séminaire ici sur la gestion des boues de vidanges. Des matières qu’on peut transformer en pesticides, en engrais, et en électricité. On a dit que ce sont des filières qui peuvent nous procurer beaucoup d’emplois. Ensuite si vous arrivez au niveau de la série E (la mécanique), j’ai compris comme les élèves la nouvelle donne est d’amener les élèves après le bac à avoir un plan d’affaire et savoir comment ils peuvent aller vers cette création d’emploi. Il y a également très peu de filles dans ces séries. Il va falloir qu’on prenne des dispositions pour encourager l’inscription des filles en séries techniques. Vous avez aussi vu que le matériel n’est pas celui d’il y a cinq ans, dix ans. C’est pour cela que le ministre de l’enseignement secondaire, technique et professionnel se bat avec l’opération 120 jours. Et il va falloir que nous voyons comment mettre au niveau de ses élèves des moyens de travail pour leur permettre de jouer leur partition dans la société ».

Emmanuel GBETO