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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec le Conservateur du JPN: « Le projet de repeuplement du JPN est à 70% de son exécution »


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Lancé depuis bientôt un an, le projet « Zoungbotché » suit son cours au Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) de Porto-Novo. Initié par le Conservateur du JPN grâce à l’appui financier de l’EDF, ledit projet est aujourd’hui à plus de 70% de sa réalisation. C’est justement ce qu’explique Franck Ogou, Gestionnaire de Patrimoine Culturel, Conservateur du Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) de Porto-Novo, à travers cette interview exclusive accordée au journal l’Evènement Précis. Une occasion, pour ce dernier, de rassurer ses partenaires et d’inviter les usagers du JPN à la confiance.

 

De quoi retourne le projet « Zoungbotché » ? 

Zoungbotché qui signifie en langue « ma forêt » est un projet de repeuplement du Jardin des Plantes et de la Nature-JPN. En effet, le JPN a perdu au fil des ans une grande partie de sa flore originelle. Le projet est donc une réponse à cette situation. Il est prévu de réintroduire 330 espèces disparues avec une grande part faite aux plantes médicinales. Zoungbotché est non seulement un appel à la conscientisation et la protection de la nature, mais aussi une collaboration entre le JPN et les tradithérapeutes. Cette collaboration débouchera, à terme, sur la publication d’un guide d’utilisation des plantes médicinales, mais aussi un DVD afin de permettre aux populations de mieux connaitre les vertus de nos plantes. Je voudrais, avec votre permission, remercier la Fondation EDF qui nous accompagne dans cet ambitieux projet.


Quel bilan, à mi-parcours, peut-on faire aujourd’hui de ce projet ?

Le bilan, à ce jour, est satisfaisant et doit plus satisfaire le partenaire EDF qui a mis les moyens de réalisation de ce projet. Nous sommes à plus de 70% d’exécution, notamment, en ce qui concerne la collecte des plantes, les équipements, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’entretien et de conservation du JPN, la publication des documents de communication et de sensibilisation.


Qu’est-ce qui reste à faire ?

Comme le dit l’adage « tant qu’il reste à faire, c’est que rien n’est encore fait ». A ce titre, je voudrais dire que le projet Zoungbotché n’est qu’un pas dans notre noble ambition de développement du JPN. Plus concrètement, sur le projet Zoungbotché, il nous reste quelques actions capitales notamment le lancement de la campagne de sensibilisation, la rédaction et le lancement des guides d’utilisation des plantes médicinales, le DVD et la mise en œuvre pratique du plan de conservation et d’entretien du JPN.

Dites-nous, Monsieur le conservateur, si vous êtes satisfait de ce bilan ? 

Naturellement, je suis satisfait et je voudrais dire que ce bilan est l’œuvre de toute l’équipe du JPN, nos partenaires, à savoir l’association des tradithérapeutes, les universitaires de l’Herbier National de l’université d’Abomey-Calavi, la Direction de l’Agriculture et le directeur du jardin des plantes médicinales.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la réalisation de ce projet ?

Ce sont des difficultés inhérentes à tout projet de développement qui se résument aux difficultés de terrain et de collaboration. Il a fallu du temps pour harmoniser les points de vue et mettre tous les partenaires ensemble pour assurer une mise en œuvre efficiente du projet Zoungbotché.


Pouvez-vous nous dire la réaction du public, surtout des usagers du jardin des plantes face à cette initiative que constitue le projet « Zoungbotché » ?

Nos usagers ont reçu favorablement le projet et y ont pris une part active. La preuve a été la réaction spontanée des différents partenaires identifiés. Quant aux usagers du JPN, ils demandent que leur séjour sous les arbres soit mieux agrémenté.

 

Partagez avec nos lecteurs les savoirs acquis au détour de vos rencontres avec les guérisseurs et autres tradithérapeutes ?

J’ai beaucoup de ces gens qui ont un savoir immense. Je ne suis pas malheureusement un spécialiste de la tradithérapie pour vous livrer des secrets. Mais, je confirme qu’au-delà de ce qui se dit de ces personnes, elles peuvent détenir la clé de beaucoup de maux dont nous souffrons aujourd’hui, notamment la jeunesse. Nous mettrons bientôt à la disposition du public le fruit de nos travaux à travers le guide et le DVD.


Avez-vous un appel à lancer à l’endroit de vos partenaires ?

Je voudrais d’abord les remercier du plus profond du cœur. Car, ils sont la cheville ouvrière de ce projet. Vous imaginez que le JPN seul ne peut pas mettre en œuvre Zoungbotché, tant les ambitions sont grandes. Grâce à eux, nous avons des résultats positifs que nous nous évertuerons à consolider par le travail collectif. Je voudrais également adresser mes vifs remerciements à l’Ecole du Patrimoine Africain  (EPA), institution mère du JPN, et particulièrement à son Directeur M. Baba KEITA pour l’accompagnement. Je voudrais, pour finir, saluer le travail remarquable que vous faites en tant que journaliste pour relayer auprès du public les merveilles du JPN.


Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des usagers du jardin et des autorités de la ville ?

Il sera question de continuer à nous faire confiance en visitant davantage le JPN. Notre raison d’être, ce sont nos usagers et tout notre travail, c’est dans le but de les satisfaire.

Propos recueillis par Hugues Elphège PATINVOH

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