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Le triomphe de la vérité

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2ÈME ÉDITION DU «CAFÉ THÉÂTRAL»: Grâce Agnila et Rosemonde Ahlin dans l’expérience de la lecture d’une pièce théâtrale


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Marcel Padet, le promoteur de la musique Tingbo entouré de Grâce Agnila(à gauche)  et de Rosemonde Ahlin (à droite) en pleine action

Marcel Padet, le promoteur de la musique Tingbo entouré de Grâce Agnila(à gauche) et de Rosemonde Ahlin (à droite) en pleine action

La 2ème édition du « Café théâtral » initiée par le metteur en scène béninois, Anicet Adanzounon s’est tenue. C’était mardi dernier à l’Institut français de Cotonou. Au cœur de l’événement, la lecture d’une pièce de théâtre en plein air, face à des spectateurs. Le texte présenté pour cette deuxième édition de l’événement est celui d’une Béninoise.  Il s’agit de la pièce théâtrale “Ecartèlement” de l’écrivaine Galéta Bello,   journaliste au groupe de presse, “La Gazette du Golfe”, soumise au rythme Tingbo, assuré par son promoteur, Marcel Padey. Face aux spectateurs dans l’après-midi de ce mardi, deux comédiennes. Il s’agit de Grâce Agnila et Rosemonde Ahlin. Le texte “Ecartèlement” en mains, elles sont invitées à se mettre dans la peau d’une dizaine de personnages pour restituer leurs émotions, leurs tons et leurs gestes pour émouvoir le public. Et ça semble réussi. Dans le rôle de Jacqueline, Grâce Agnila, les yeux dans son texte, partage avec le personnage, ses ressentiments qui sont traduits par des tons variés selon que Jacqueline, se retrouve dans des situations heureuses ou malheureuses. En parlant de Jacqueline, elle est le personnage principal du texte lu. Bien qu’issue d’une famille aisée, elle devra faire face aux vicissitudes de la vie. Le premier obstacle auquel elle s’est confrontée reste les avances persistantes de son nouveau patron duquel elle venait de décrocher son premier emploi. Et là, il fallait que Grâce s’adapte aux faits et aux gestes d’une femme harcelée par son patron. Dans cette adaptation, elle rallie la fermeté à la douceur pour marquer sa désapprobation et sa disponibilité aux avances de Guy Mora, son patron. L’autre obstacle,  auquel  Jacqueline incarnée par Grâce Agnila a fait face, c’est la proposition du mariage arrangé par son père. Dans une dispute de désapprobation, Grâce Agnila, s’adaptant aux émotions de Jacqueline, dans cette circonstance, lève le ton face à son  père à qui elle répond : « Je n’ai pas besoin de vous pour choisir mon mari », a-t-elle rétorqué d’un ton sec à son père qui, aussitôt, menace de la déshériter. Une menace qu’elle prend comme un défi tout en quittant la maison familiale. Une séquence qu’elle exprime par un changement brusque de direction. Pendant ce temps, la seconde comédienne, Rosemonde Ahlin, mise ici dans la peau du père de Jacqueline exprime aussi son désaccord avec Jacqueline par un ton ferme. « Je vais te déshériter ». L’autre partie de la lecture où Grâce Agnila s’est également bien illustrée, c’est précisément à la chute de la pièce. Là, Jacqueline devra subir une réelle chosification par celui-là qu’elle traîne toujours comme compagnon. Et ceci, loin de sa ville natale, d’où elle s’est enfuie après avoir frauduleusement soutiré 50.000.000 Fcfa du compte bancaire de l’entreprise familiale pour ressusciter l’entreprise de son compagnon qui se révélera, par la suite, son bourreau, son véritable cauchemar. Violentée, violée et battue, Grâce Agnila devra exprimer les émotions de Jacqueline invitée à faire le récit de ses peines et souffrances. Tant au niveau de la voix que du visage, elle s’est laissée aux émotions. Pratiquement au bord des larmes, Grâce Agnila a réussi à susciter de fortes émotions dans le rang du public à ce passage du texte. Et c’est justement ce qu’a fait également Rosemonde Ahlin. Dans le rôle du bourreau (Guy Mora)  de Jacqueline incarnée par Grâce Agnila, elle a su exprimer tant dans ses gestes que dans le ton, le sadisme de Guy Mora. Toute chose qui ne déplait pas non plus au public qui a invité l’initiateur, Anicet Adanzounon à rééditer l’événement de façon régulière. Une doléance qu’il entend satisfaire avec la programmation d’une nouvelle séance de lecture de texte dans les tout prochains jours. Il faut dire que la mise en voix et espace du texte lu a été assurée par Anicet Adanzounon.

Donatien GBAGUIDI

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