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Le triomphe de la vérité

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Zone Franche de Canal3: Gbadamassi plaide pour la libération de Désiré Vodonon


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Rachidi Gbadamassi

Rachidi Gbadamassi

Les bilans des dix ans de décentralisation au Bénin et de l’an deux de la réélection de Boni Yayi  ainsi que les activités de la 6ème législature de l’Assemblée nationale ont été passés en revue hier par l’honorable Rachidi Gbadamassi. C’était au cours de l’émission « Zone Franche » de Canal 3.

Quel bilan de la décentralisation dix ans après ? Pour l’ancien maire de Parakou et ancien président de l’Association nationale des maires du Bénin (ANCB), le bilan des années de décentralisation n’est pas des plus reluisants. Cet état de fait ne remet cependant pas en cause, selon lui, l’utilité de la décentralisation dans le processus de développement du Bénin. Toutefois, pour mieux apprécier les acquis et les faiblesses de la décentralisation, une pause s’impose, selon lui. « Il convient d’organier une table ronde ou un forum sur la décentralisation au Bénin», clame l’honorable Gbadamassi. En prélude à cette rencontre, l’invité de « Zone Franche » plaide pour l’effectivité du transfert des compétences du pouvoir central en direction des communes afin de mettre véritablement la décentralisation au service du bien-être des populations. Se prononçant sur le différend entre le ministre Raphaël Edou et les maires, Rachidi Gbadamassi estime qu’« il y a un problème de gouvernance qui se pose au niveau de nos communes ». Aussi, préconise-t-il le renforcement des capacités des maires en vue d’une bonne gouvernance au niveau local. Il faut « que le ministre et les maires ramènent la balle à terre », conseille-t-il. L’invité de « Zone Franche » n’a pas manqué de s’inscrire en faux contre les soupçons relatifs à sa volonté d’œuvrer pour une alternance à la municipalité de Parakou. « Entre le maire Allagbé et moi, c’est une affaire de complémentarité », révèle-t-il.                       

Qu’est-ce qui justifie le report des élections par l’Assemblée ? A en croire l’honorable Rachidi Gbadamassi, la décision des élus du peuple de reporter les élections locales, communales et municipales traduit leur souci de voir s’organiser « une élection bien préparée plutôt qu’une élection précipitée ». Une telle décision, selon lui, permettra de favoriser la correction effective de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) sous la houlette du COS. L’incident survenu le jeudi 02 mai dernier à l’hémicycle avec le boycott des émissaires du gouvernement, met à nu, selon le député FCBE, « des frustrations accumulées » parmi les élus de la nation. Cependant, estime-t-il, « le parlement a l’obligation morale et politique d’accepter les excuses du gouvernement ».                                       La polémique autour du chantier du nouveau bâtiment de l’Assemblée nationale ne laisse pas l’honorable Gbadamassi indifférent. Face à cet état de fait qui témoigne, selon lui, que « le problème dont nous souffrons, c’est l’inconscience des cadres de ce pays », il soutient la volonté du Chef de l’Etat de voir un nouveau site attribué à l’édifice. « Cet immeuble est une bombe à retardement », estime-t-il, avant de noter qu’« il vaut mieux raser ce qui est là pour sauver l’avenir ».

Quel bilan pour Boni Yayi II ? « En deux années, le gouvernement a fait beaucoup de choses », estime l’honorable Gbadamassi. Il en est ainsi, selon lui, au regard du processus de modernisation du port autonome de Cotonou (PAC), la construction d’usines de transformation à Ouidah, Za-Kpota, Allada, la construction d’infrastructures routières, le bilan satisfaisant de la campagne agricole 2012-2013. Aussi, faisant observer que la crise économique mondiale, l’absence de ressources dans le sous-sol entravent les ambitions du Chef de l’Etat notamment en ce qui concerne l’augmentation du taux de croissance, le député FCBE se réjouit de l’initiative de procéder au scannage du sous-sol en vue d’y détecter des richesses cachées.

Somme toute, pour Rachidi Gbadamassi, les deux premières années de Boni Yayi sont satisfaisantes et laissent entrevoir des perspectives radieuses pour ses trois dernières années à la tête du Bénin.

« Je demande pardon au Chef de l’Etat de voir le cas de Vodonon ». Ainsi, s’est exprimé hier l’honorable Gbadamassi au sujet de l’incarcération de l’ancien député, Désiré Vodonon. Pour Rachidi Gbadamassi, une telle clémence est d’autant plus nécessaire que le mis en cause souffrirait de graves maux depuis sa cellule. Aussi, paraît-il judicieux à ses yeux, pour Boni Yayi, d’en faire preuve à son égard comme à Me Lionel Agbo qui a bénéficié d’une grâce présidentielle suite à sa condamnation pour diffamation à son égard.

Jean-Claude Dossa

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