Visits: 2

Le dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale connait un nouveau développement depuis ce samedi. Après les députés, qui ont déjà manifesté leur refus de s’installer dans le bâtiment en cours de construction au risque de subir les affres d’un effondrement  éventuel,  le chef de l’Etat vient également d’enfourcher la même trompette en annonçant la construction d’un nouveau bâtiment et sur un autre site. C’est à l’occasion de sa dernière descente sur le site de construction de la tour administrative de Cotonou.  Le président de la République s’est dit indigné et meurtri par ce qui s’est passé. Mais il promet que bientôt, le conseil des ministres va se réunir pour analyser la situation afin de prendre les décisions adéquates.

 Un véritable gâchis

Au regard de tout ceci, on se demande si le Bénin peut réellement connaître le développement un jour. Voilà un pays qui ne dispose pas  de ressources et fonctionne au gré de l’aide extérieure et des dettes, mais dont les dirigeants, par manque de vision et de responsabilité, mélangé à des calculs politiques et intérêts égoïstes,  ont laissé dépenser plus de 16 milliards francs CFA sur un chantier qui finalement sera abandonné. Qui va rembourser cette somme qui aurait pu servir à améliorer et rendre accessibles aux populations les soins de santé primaires, régler les problèmes de chômage des jeunes désemparés et livrés à eux-mêmes, construire des écoles et salles de classes dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des apprenants et enseignants et enfin alléger la souffrance de ces nombreux citoyens qui ploient sous le poids de la misère et du désespoir ? Comme le dit l’adage « tous les jours pour le voleur, mais un jour pour le propriétaire », le jour viendra tôt ou tard et les auteurs de ce gâchis paieront pour leur forfait.

Déclaration du président sur le dossier de construction du nouveau siège du parlement

 

« Il faut que nous passions à un autre bâtiment »

 

« Le dossier du parlement, nous l’avons raté. Mais l’heure de Dieu est toujours la meilleure. Sinon, notre rêve, au départ, et là c’est la première fois que je m’exprime sur ce dossier, ils le savent. J’avais dit qu’il faut absolument qu’on mette du professionnalisme. Il s’agit du bâtiment de notre institution parlementaire, le symbole de notre démocratie, le cœur de notre démocratie et ce qui s’est passé, je ne saurais vous dire comment mon cœur en a été meurtri. Nous attendons de faire le débat en conseil des ministres. Mais, si moi je dois donner mon point de vue, c’est que nous passions à un autre bâtiment et sur un autre site, parce que ce que je vois là, ne reflète pas  la réalité et la qualité de notre démocratie. Nous allons agir, à présent, dans une vision plus prospective et nous irons vite. Avec le partenariat  international, nous allons faire quelque chose de plus beau et de plus solide qui traduise vraiment la volonté de notre peuple d’aller de l’avant dans la gestion démocratique des affaires de notre cité commune ».

Hugues E. Patinvoh