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Le triomphe de la vérité

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Selon Jonas Gbian: Le Bénin a atteint une croissance de 5,4% en 2012


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5,4% de croissance. C’est le chiffre donné vendredi par le ministre des finances lors d’un entretien réalisé avec la télévision nationale. Jonas Gbian a fait le bilan de l’année écoulée estimant que ce chiffre a été actualisé par le Fonds monétaire international (FMI). Et pour cause, selon lui, le bon comportement des récoltes cotonnières estimées à environ 250 000 tonnes l’année écoulée contre 174 000 tonnes en 2011, soit un accroissement de 45% en une année. « Une telle performance a des effets sur toute l’économie », a noté le ministre. Car, selon lui, le coton est une locomotive pour notre économie. Il a également noté que l’Etat n’a injecté aucun fonds dans la filière en 2012, rappelant que le prêt de 82 milliards de FCFA ayant servi à financer le coton cette année a été remboursé grâce à la bonne récolte. Un bénéfice de 20 milliards de FCFA

 

Embellie au port

A en croire Jonas Gbian, le trafic au Port de Cotonou a enregistré un accroissement de 10% par rapport à 2011. Il a rappelé que le PVI avait entrainé une baisse des recettes qui sont passées en 2011 à 261 milliards contre une prévision de 304 milliards, et surtout contre des recettes évaluées à 278 milliards en 2010, « sans PVI » d’après le ministre des finances. En 2012, cependant, les recettes douanières sont montées à 322 milliards. « C’est la toute première fois que nous enregistrons des recettes douanières qui dépassent 300 milliards », a indiqué le ministre. Jonas Gbian explique cette embellie par le retour à la confiance auprès des opérateurs économiques fréquentant le port. « Nous observons une reprise des activités du port », constate-t-il. Mais le PVI va se poursuivre, a rassuré le ministre qui annonce qu’un logiciel le SYDONIA World sera mis en place pour renforcer l’interconnexion entre le Guichet unique qui a été un succès indéniable et la Douane, en ce qui concerne l’évaluation de la valeur des marchandises.

 

Des chiffres à prendre avec des pincettes

La satisfaction affichée par le ministre des finances est à mitiger avec la cherté du coût de la vie qui se remarque. Mais Jonas Gbian a fait semblant de ne pas entendre les cris de détresse des ménages qui se plaignent de l’envolée des prix dans les marchés. C’est le signe d’une inflation mal maitrisée qui réduit les efforts de croissance réalisés. Le taux de pauvreté est demeuré élevé, au dessus de 33% depuis plusieurs années. De même, les 250 000 tonnes de coton produites sont loin des 450 000 tonnes prévues et pour lesquelles tout l’appareil d’Etat a été mobilisé. Enfin, les 5,4% de croissance sont en-deçà de la moyenne des 7% réalisée par l’ensemble des Etats de l’UEMOA en 2012 et de la croissance à deux chiffres voulue par le Chef de l’Etat. Un pays comme le Burkina Faso a même fait 8% de croissance en 2012. Il reste donc beaucoup à faire.

Olivier ALLOCHEME

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