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Le triomphe de la vérité

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Délestage au Bénin: Les entreprises tournent au ralenti, les responsables se prononcent


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Les coupures intempestives d’électricité bousculent les habitudes des populations. De ceux qui ne peuvent exercer leurs activités rémunératrices à ceux qui ne peuvent se distraire en passant par ceux qui n’ont plus la possibilité d’apprendre leurs leçons, la liste des plaintes est longue.

Grégoire Godonou, coiffeur             

« Mes clients ont fui pour d’autres salons de coiffure »

Le gouvernement doit nous aider à sortir de ce pétrin qui commence par s’aggraver. Car, sans le courant, nous autres, ne pouvons rien faire.  Tout ce que nous faisons repose sur l’énergie électrique. Depuis que  les délestages se sont accentués, je ne travaille plus comme par le passé. Mes clients ont fui pour d’autres salons de coiffure. Ils vont vers les  salons qui utilisent le groupe électrogène. Ce que nous vivons est amer.

Rémi Djéton, coiffeur

« Il faut être habile pour trouver 2000 fcfa par jour »

« Bon. La façon  dont  le délestage se fait nous met en difficulté. Avant, je travaillais bien. Mais, aujourd’hui, le client qui doit dépasser  des salons et venir vers toi constater que tu n’as pas le courant, se fâche pour se rendre ailleurs.  Nous qui n’avons pas de groupe électrogène sommes dans de sérieuses difficultés. Ces derniers temps, tu viens au boulot pour  dormir. Nous voulons que le gouvernement  trouve d’autres solutions. Car, avant, en week end, je gagnais au moins 5.000 fcfa. Mais aujourd’hui, il faut être habile pour trouver 2000 fcfa par jour ».

Christian Cossi, vitrier

« Les clients se fâchent et rentrent »

« Pour ne pas  se mentir, plus rien ne marche dans la ville. Si on  vient le matin, on ne fait que dormir. Et je crois que vous-même vous le constatez. Et ce qui est paradoxal, la facture est souvent amère quand elle doit être adressée. Où allons-nous ? Le travail  vient, mais pour raison de courant, le client se fâche et rentre. Nous sommes des ouvriers qui avons des enfants scolarisés, payons le loyer et autres… »

Théophile Gnimagnon, menuisier et propriétaire d’une scierie

« J’ai déjà vu le moteur de ma scierie  griller»

Cette pratique est tellement mauvaise qu’on ne saurait le dire. J’ai déjà vu le moteur de ma scierie griller, de même que celui de mon rabot. On en était là quand  un autre système  a reçu un choc. Vraiment, on ne comprend plus ce qui se passe.    Depuis lundi, on n’a plus le courant. Je crois que le gouvernement même en est conscient. Je prie le gouvernement de nous entendre et de vite solutionner la situation qui nous met en difficulté depuis quelques jours. Le courant est cher et on n’en trouve pas. C’est mauvais et déplorable.  »

 

Sera Das Leves, gérante de pressing

« Les coupures nous mettent mal à l’aise »

« Le délestage perturbe les habitudes. Je ne peux pas dormir la nuit quand il y a coupure d’électricité. Car, je n’y suis pas habituée. Le seul choix que j’ai, c’est de dormir dehors et ça je ne le peux pas aussi. Les coupures nous mettent mal à l’aise. Car, tu ne peux plus te distraire. Des fois le téléphone se décharge et il faut rester déconnecté le temps que l’électricité soit remise ».

Chédrack Kpadé, promoteur d’Ong

« Des produits congelés et des boissons se détériorent »

« Le délestage est une affaire nationale et sous-régionale. Les autorités concernées doivent prendre leurs responsabilités en vue d’alléger les souffrances des populations. Ma sœur tient un commerce où elle vend des produits congelés et des boissons et sans électricité, elle ne peut pas fonctionner. Moi, j’ai une photocopieuse et la dernière fois quand l’électricité a été coupée de dix à zéro heure environs, je n’ai pas pu m’en servir alors que j’en avais besoin. Le hic, c’est que les factures, elles, ne sont pas en ‘’délestage’’. Elles arrivent toujours. Vous vous rendez compte ? Je n’ai pas l’électricité pour fonctionner et donc me faire de l’argent mais à la fin du mois il me faut payer ».

Serges Kiki, assureur

« Les activités tournent au ralenti sans l’électricité »

« Le délestage est un défi majeur pour les populations car ce sont elles qui en sont victimes. Beaucoup de Béninois exercent des activités qui ne peuvent tourner ou tournent au ralenti sans l’électricité. Le délestage amplifie l’insécurité et rend difficile l’environnement économique sans oublier les accidents qui surviennent du fait de l’obscurité sur certaines artères. Les élèves sont à quelques mois des examens, mais pouvez-vous me dire comment ils doivent veiller pour apprendre alors qu’il n’y a pas d’électricité ? Ils ne sont pas habitués aux méthodes traditionnelles que nous avions utilisées en notre temps ».

  Propos recueillis par Emmanuel GBETO  et Nafiou Ogouchola

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