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Tribunal de Cotonou: Le Procureur annonce une tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat


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Le président Béninois Boni YAYI

Le président Béninois Boni YAYI visé dans un coup d’Etat

Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou a fait un point de presse ce dimanche 03 mars 2013. Justin Gbènamèto a lu une très courte déclaration de presse annonçant l’ouverture d’une information judiciaire sur une  tentative présumée d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. En clair, il s’agit d’une tentative de coup d’Etat. « Selon les premières informations que j’ai reçues, a-t-il dit, l’idée de ce coup de force était d’empêcher le Chef de l’Etat de rejoindre Cotonou après son voyage et instituer un régime militaire qui contraindrait le Président Boni Yayi à l’exil ».

 Des mandats de dépôt

Sur les trois personnes déjà arrêtées dans le cadre de cette affaire, deux ont été formellement placées vendredi sous mandat de dépôt. Il s’agit de Johannes Dagnon et Pamphile Zomahoun. Arrêtés dans la matinée du 22 février, ils ont été présentés au Procureur ce vendredi 1er mars. Ils font l’objet d’une instruction. Le dossier est désormais entre les mains du juge d’instruction du 6èmecabinet correctionnel du tribunal, le même qui est chargé de l’affaire relative à la tentative présumée d’empoisonnement du Chef de l’Etat.

 Qui sont Johannes Dagnon et Pamphile Zomahoun

Johannes Dagnon est le cousin direct de Patrice Talon, homme d’affaires, ex-bras financier devenu ennemi public numéro 1 de Boni Yayi depuis l’affaire de tentative présumée d’empoisonnement en Octobre 2012. Expert comptable, il dirige le cabinet d’expertise comptable Fiduciaire d’Afrique, le plus ancien et le plus grand cabinet d’expertise comptable au Bénin. Créé en 1972, ce cabinet au capital social de 100 millions de FCFA, emploie une quarantaine de spécialistes. Il  intervient essentiellement dans l’assistance comptable, l’Audit, le Commissariat aux comptes et le Conseil aux entreprises notamment béninoises mais également hors du territoire national. Selon ses collaborateurs qui ont rendu public un communiqué jeudi dernier, le bureau de M. Dagnon a fait l’objet de trois perquisitions « dont une nocturne le samedi 23 février 2013 sans aucune présentation de mandat et des documents ont été emportés dont ses ordinateurs (portable et fixe) et son imprimante », indique le communiqué. Quant à Pamphile Zomahoun, il est un officier de la gendarmerie nationale. Ancien commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), ancien commandant de la compagnie de l’escorte présidentielle sous Boni Yayi et ancien commandant de la brigade territoriale de Cotonou, il réunit un pédigrée particulièrement brillant. C’est un ancien de Saint-Cyr, la célèbre école de guerre ayant formé la plupart des anciens officiers supérieurs d’Afrique francophone. Il a reçu une formation de commando. Selon nos sources, le commandant Pamphile Zomahoun est un ami personnel de Patrice Talon, d’autant d’ailleurs qu’il était chargé du volet sécurité du programme de vérification des importations (PVI) géré par la société Bénin Control. Jusqu’à une date récente encore, il était revenu au Cabinet Militaire de la Présidence de la République.

 

Encore le sixième cabinet pour un énième dossier brûlant

Décidément, le juge du sixième cabinet est sollicité. En charge déjà de  l’affaire sur la tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat ainsi que du dossier Valentin Somassè, il s’est encore vu affecter cette affaire brûlante de tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Parmi ces gros dossiers, deux sont directement liés à la personne même du Président de la République. La question se pose de savoir si cela respecte réellement l’orthodoxie applicable en la matière. 09 cabinets d’instruction fonctionnent au tribunal de première instance de Cotonou, dont deux pour les mineurs. Ordinairement, ce sont les magistrats les plus jeunes qui tiennent les derniers cabinets. Il est donc clair que l’affectation de ces dossiers sensibles n’a pas tenu compte de l’expérience réelle, mais de la confiance que le Procureur de la République a, sans doute, vis-à-vis du juge concerné.

 Olivier ALLOCHEME

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