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Le triomphe de la vérité

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Lutte contre la piraterie: Pipi Wobaho vend des CD aux passants en pleine circulation


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Mercredi 20 février  2013. Il  est  17 heures 30 minutes. Nous sommes au carrefour Togoudo, précisément sur la voie pavée qui mène à Alègléta. Mégaphone à la bouche, des CD de la compagnie Sèmako à la main, on fait les affaires en pleine circulation. De qui s’agit-il ? Des membres de la compagnie Sèmako Wobaho. Et pour donner du sens à l’opération, tel un chef d’orchestre, Simplice Béhanzin, alias Pipi Wobaho s’est également déplacé  sur les lieux. De par ses interpellations et des consignes, il supervise tout. En pleine rue, il interpelle d’ailleurs les passants et les invite à acheter au moins un de ses CD avant de rejoindre leur domicile. Au beau milieu de la rue, il  bloque parfois la circulation et attire l’attention des passants sur lui. Et ça semble produire les effets escomptés. Surpris donc de sa présence remarquable sur les lieux, des curieux ainsi que des fans se voient contraints de s’arrêter pour s’acheter un CD  avant  d’engager quelques minutes de causerie avec l’humoriste. Pour Pipi Wobaho, c’est une nouvelle stratégie. Contre qui cette stratégie est-elle dirigée ? L’artiste répond : « C’est ma manière de lutter contre la piraterie. Je descends moi-même sur le terrain pour proposer en personne mes CD au public. Ce faisant, je crois que le maximum de gens les auront achetés. Cela permettra de faire échec aux pirates », a fait remarquer l’artiste. Apparemment, Simplice Béhanzin n’est pas à son premier acte. Cette nouvelle stratégie, il l’a d’ores et déjà proposée à ses fans de Parakou il y a quelques jours. Et selon ses témoignages, la moisson a été très bonne. « J’ai fait exactement la même chose à Parakou il y a deux semaines.  A ma grande surprise, j’ai vidé environ deux cartons pleins de Cd et les gens en demandaient encore », a-t-il confessé avant de promettre envahir d’autres rues de Cotonou pour écouler ses produits. Car, pour lui, l’artiste ne devrait pas avoir de honte à s’investir pour vendre ce qu’il a produit, le fruit de ses efforts. «  Il n’y a pas de honte à chercher l’argent. Je pense que cette nouvelle stratégie me permettra de faire barrière à la piraterie qui nous ruine », s’est-il justifié avant de sonner la fin de l’opération « vente en pleine circulation » de cette soirée de mercredi aux environs de 19 heures 15 minutes.

Donatien GBAGUIDI

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