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Le triomphe de la vérité

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Inauguration de l’hôtel de ville de Ouidah annulée: Séverin Adjovi accuse le Préfet d’abus d’autorité et appelle les populations au calme


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Sévérin Adjovi, le Maire de la commune de Ouidah

Initialement prévue pour le samedi 09 février dernier, la cérémonie d’inauguration officielle de l’hôtel de ville de Ouidah a été annulée par le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral. Pour le maire de cette cité, Séverin Adjovi, cette décision est illégale et s’apparente à un abus d’autorité.

Annoncée en trombe par le conseil communal de la cité touristique de Ouidah, l’entrée en service du nouvel hôtel de ville n’a finalement plus eu lieu. Et pour cause, le préfet Placide Azandé a ordonné le report de cette manifestation. Invité hier de l’émission « Zone Franche » de Canal 3, le maire de Ouidah, Séverin Adjovi fait part de sa surprise face à cette décision. « Personne ne m’a dit qu’il fallait interdire la cérémonie », fait-il observer en rappelant la tenue d’une réunion avec Placide Azandé au cours de la journée du vendredi. Sa surprise est d’autant plus fondée, selon lui, que toutes les exigences en l’occurrence, l’approbation de la préfecture, de la Commission nationale des marchés publics ont été scrupuleusement respectées pour aboutir à l’érection de l’édifice d’une valeur de 278 millions 993 mille francs. Dès lors, pour le principal artisan de cette manifestation, aucun fondement ne justifie cette mesure préfectorale. « Le préfet a décidé d’annuler la cérémonie d’inauguration dans des conditions illégales », s’indigne-t-il. Car, explique-t-il, en effet, « ce n’est pas du ressort du préfet d’autoriser ou non une cérémonie d’inauguration ». Dès lors, pour Séverin Adjovi, le préfet s’est rendu coupable « d’un abus d’autorité» ; toute chose qui résulterait, selon lui, des manœuvres de certains conseillers opposés à ses actions à la tête de la ville.

« Une décision à caractère partisan »

Pour le maire de la ville de Ouidah, l’injonction du préfet de surseoir à la cérémonie d’inauguration de l’hôtel de ville s’inscrit dans une dynamique enclenchée depuis son élection en 2008 par ses détracteurs. Il en est ainsi à ses yeux parce que la mesure préfectorale, portée à sa connaissance à quelques heures seulement de la manifestation, fait suite à plusieurs boycotts actifs des sessions du conseil communal et surtout un courrier adressé par ses adversaires au préfet de départements. Aussi, en décidant de se fonder sur les arguments avancés par les auteurs de la fronde contre son conseil communal pour ordonner le report de la cérémonie, le représentant de l’Etat dans les départements de l’Atlantique et du Littoral a outrepassé son rôle de vérification de la légalité des actes au sein des conseils communaux pour faire désormais montre de partialité. « Le préfet a voulu favoriser ses partisans du même parti politique », confie-t-il. C’est d’ailleurs à juste titre qu’il invite le Chef de l’Etat à intégrer désormais la neutralité parmi les critères de nomination des préfets de départements au Bénin.

Jean-Claude Dossa

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