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Selon les constats faits par le Conseil national de l’éducation (CNE) à la suite du rapport d’une délégation qu’elle a envoyé sur le terrain, moins de 25% des professeurs de français ont bénéficié de la formation initiale requise. Mieux, selon le même rapport, les mesures correctives proposées pour améliorer la situation de l’enseignement du français dans les établissements publics ne sont toujours pas appliquées. Pire, selon les statistiques présentées par un représentant du Plan décennal de développement du secteur de l’éducation (Pddse), Abou Bakari, selon une évaluation faite en mai 2011 au plan international, sur les potentialités en matière d’usage du français, le Bénin occupe la 17ème place sur 18. Et pourtant, « le français constitue la discipline fondamentale qui sert de couloir de transmission de toutes les autres matières », a fait remarquer le Président du CNE, Paulin Hountondji sous la présidence duquel s’est tenue une consultation interministérielle au sujet de la situation de l’enseignement du français dans les établissements primaires et secondaires. C’était à la salle de conférence de l’institution. A cette consultation, il y avait des cadres des trois ordres du secteur de l’éducation ainsi que des personnes ressources comme d’anciens ministres de l’enseignement secondaire, à savoir Bernard Lani Davo et autres. Unanimement, les participants à la conférence ont reconnu la nécessité de mettre en œuvre sans attendre, les mesures correctives jadis proposées par le CNE. Il s’agit, entre autres, de l’introduction de la dictée et l’enseignement systématique de la grammaire dans les programmes actuels. Et pour y parvenir, ils ont proposé que les ministres en charge de l’éducation prennent la mesure de la situation en les inscrivant au programme du Certificat d’études primaires (Cep) et du Brevet d’études du premier cycle dès la rentrée 2013-2014. Un comité ad’hoc de 9 membres a été mis sur pied pour veiller à l’application des différentes mesures.
Donatien GBAGUIDI