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Le triomphe de la vérité

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Présentation de la pièce « Je ne suis pas en coalère, je crie » à l’espace Mayton: Le ras-le-bol de Rosaline Daahguè contre la stigmatisation des femmes libres


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Devant un public assez sélectif, des Canadiens notamment, la comédienne béninoise, Rosaline Daahguè a présenté la pièce « Je ne suis pas en colère, je crie » de l’écrivain camerounais, Wakeu Fogain. C’était dans la soirée du lundi dernier à l’Espace Mayton sis à Zogbadjè, derrière l’Université d’Abomey-Calavi.

Pagne noué à la poitrine avec des cheveux grisonnants, symboles d’une femme maltraitée, la comédienne apparait aux spectateurs avec un visage rempli de tristesse. Embrigadée au plan scénique dans un ensemble de piquets implantés à intervalle régulier avec une corde formant un cercle, symbole de la prison dans laquelle la société a jeté l’actrice, Rosaline Daahguè qui incarne ici le personnage principal de la pièce laisse s’exprimer son indignation face aux jugements dont elle est victime.

Avec un regard de femme enragée, elle s’adresse aux spectateurs symbolisant la société qui la juge. Des spectateurs parmi lesquels elle choisit une particulièrement à volonté pour exprimer les raisons de son indignation comme si elle était son interlocutrice directe. « J’ai échoué au diplôme de Madame, je l’assume », a-t-elle laissé entendre pour ainsi exprimer son statut de femme sans mari, objet de ses misères dans la société. Mais apparemment, elle ne semble plus être dérangée par les critiques acerbes d’une société jalouse de ses valeurs morales et qui veut que chaque femme soit identifiée à un homme pour faire l’équilibre.

Des valeurs contre lesquelles l’actrice se révolte vu les traitements dont sont victimes les femmes qui n’ont pas réussi à s’offrir un foyer. De son analyse de la situation, l’actrice considère d’ailleurs la vie en couple comme un enfer pour la femme. Consciente d’être en conflit avec les règles établies par la société du fait de sa situation de femme célibataire, elle décide néanmoins d’affronter toutes sortes de critiques et d’humiliations, d’où qu’elles viennent pour ainsi laisser éclore sa liberté. C’est ainsi que d’un coup de couteau, elle brise la corde qui l’embrigadait et s’écrit. « Je suis libérée, je suis femme libre.

Car personne ne peut me cocufier, je ne peux cocufier personne. Personne ne peut divorcer d’avec moi et je ne peux divorcer d’avec personne », a-t-elle laissé entendre avant de sortir du plan scénique pour ainsi marquer la fin de ce spectacle qui a duré, quelques détails omis à volonté, une trentaine de minutes. Mis en scène par Kocou Yémadjè, le spectacle a été fortement apprécié des spectateurs avertis conviés pour la circonstance pour l’apprécier.

Donatien GBAGUIDI

 

 

 

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