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Le Bénin a gagné le procès de récupération de la parcelle de l’ambassade du Bénin à New York pour un coût global de 400 millions environs de nos francs. Le ministre des affaires étrangères du Bénin, Nassirou Bako-Arifari, l’a annoncé lors d’une conférence de presse, mercredi dernier à la salle du Fleuve Jaune de son ministère. S’en est suivi un exposé des performances réalisées par la diplomatie béninoise le long de l’année 2012.

Le Bénin a recouvré la totalité de la propriété du domaine de l’ambassade du Bénin, près les Etats-Unis d’Amérique qui avait été bradé. D’un coût global de quatre cent millions de francs cfa, le procès a été gagné par le Bénin en première instance et en appel. C’est le ministre des affaires étrangères du Bénin, professeur Nassirou Bako-Arifari, qui l’a annoncé mercredi 23 décembre 2012 lors de la traditionnelle conférence de presse de fin d’année.

Au cours de cette dernière, les performances réalisées par la diplomatie béninoise ont été passées au peigne fin. Il s’était agi pour le chef de la diplomatie béninoise, professeur Nassirou Bako-Arifari, de faire une rétrospective des activités menées par son département ministériel au cours de cette année. Le professeur Nassirou Bako-Arifari a porté à la connaissance des hommes de médias que le Président de la République, président en exercice de l’Union africaine a effectué environ une quinzaine de voyages à l’extérieur au cours de cette année. Il a alors exposé les innombrables retombées de ces déplacements, synonymesde performances pour la diplomatie béninoise.

De la bonne santé de la coopération bilatérale avec la Suisse qui a décidé de doubler son aide au développement pour le Bénin dès 2013, à la contribution à l’aide budgétaire de l’Union européenneà raison de 50 millions d’eurosen passant par la réalisation prochaine de la route Akassato-Bohicon et de la construction prochaine d’une usine de montage de tracteurs à Parakou par la Chine, en passant par le choix du Bénin pour bénéficier du second compact du Millenium Challenge Account, l’adoption du nouveau code de fonctionnement du Conseil de l’Entente, la liste des performances réalisées par la diplomatie béninoise est longue. De même, la diplomatie béninoise s’est illustrée à l’occasion des élections présidentielles en Sierra-Leoneoù le président Boni Yayi a effectué une visite pour clarifier la situation.

Nafiou OGOUCHOLA (Coll.)

Discours du Ministre des Affaires étrangères le Professeur Nassirou BAKO-ARIFARI lors de la Conférence de presse

Rayonnement et diplomatie de développement et de bon voisinage

« Je voudrais dire un petit mot sur les actions que le ministère des Affaires étrangères, de façon générale la diplomatie béninoise, a pu mener ainsi que les résultats auxquels nous sommes parvenus. Mais comme il s’agit d’un point qui se fait en fin d’année, on est plus ou moins amené aussi à faire une sorte de rétrospective et donc un survol des douze mois de l’année.

Lorsque nous parlons de la diplomatie béninoise, il y a un certain nombre de points fondamentaux qu’il faudrait toujours rappeler. En matière de la politique qui guide la diplomatie béninoise ou du moins en matière de politique extérieure du Bénin. D’abord lorsqu’on dit diplomatie ou on dit politique extérieure, c’est d’abord le choix opéré à l’intérieur que l’on tente de défendre à l’extérieur sur la scène internationale. Le Bénin a toujours travaillé pour le rayonnement de son image pour faire en sorte que notre peuple puisse refléter des images positives à l’international.

Le rayonnement diplomatique n’est pas seulement une image positive, c’est ce qui se fait tout simplement autour des principes idéaux : démocratie, respect des droits de l’homme, promotion des valeurs de paix de bonne gouvernance d’unité de sécurité et bien entendu une volonté de participation à la gouvernance concertée au plan mondial. Le deuxième acte de la politique extérieure est le programme communément appelé politique de développement.il s’agit pour notre pays dans le cadre de l’orientation stratégique de développement de mobiliser les ressources pour contribuer à la lutte contre la pauvreté, pour contribuer à la croissance économique du pays de manière à atteindre l’objectif central qu’est l’émergence économique.

Une deuxième dimension concerne les relations de bon voisinage. Vivre en paix avec ses voisins avec des frontières sûres avec des voisins, vivre dans un cadre de coprospérité et cela s’entend bien entendu, créer les conditions d’une intégration sous régionale, régionale. Le bon voisinage, si nous devons l’étendre à nos compatriotes de l’extérieur, c’est donc faire en sorte que la diaspora béninoise se sente partout où elle se trouve comme étant une partie intégrante de la nation béninoise et autant que possible lui offrir les mêmes chances que nos compatriotes à l’intérieur. Et le bon voisinage se cultive également à l’interne. C’est un dialogue entre le Bénin intérieur et le Bénin extérieur. Ces éléments ainsi plantés pour le décor, je voudrais évoquer ce que nous avons pu effectuer au cours de cette année.

Le Bénin a rayonné en Afrique et dans le monde

Le président de la république est le principal artisan de la définition de la politique extérieure du Bénin, le principal porte-flambeau de cette politique extérieure. Au cours de l’année 2012, le Chef de l’Etat a effectué environ une quinzaine de visites à l’extérieur aussi bien en Asie, en Amérique, en Afrique, en Europe. Le président de la république a rendu visite aux autorités françaises immédiatement après l’élection du président François Hollande.

Le président de la république du Bénin a été la première autorité africaine, le premier président africain à avoir été reçu à l’Elysée. Ce fut un moment de redéfinition des relations mais aussi un moment pour le président de la république de donner les points de vue du continent africain sur les grandes questions de politique internationale et de gestion des relations internationales. J’évoquais ce point du fait de la qualité des relations excellentes que notre pays entretient avec la France mais le clou de l’année, avant d’évoquer les grands dossiers, c’est l’élection du président de la république du Bénin comme président en exercice de l’Union Africaine. Vous savez, cela fait cinquante ans d’indépendance et bientôt aussi cinquante ans de l’union africaine, créée le 25 mai 1963.

Depuis notre indépendance, nous n’avons jamais bénéficié d’une aussi importante consécration internationale que l’élection du président de la république du Bénin à la présidence de l’union africaine. Notre visite à l’extérieur était dans le cadre de la représentation du continent dans le cadre de plusieurs rencontres internationales. Le président de la république a placé son mandat à la tête de l’union africaine sous le signe de la défense des valeurs cardinales d’unité, de paix, de sécurité collective, d’intégration, de bonne gouvernance, de promotion de l’ensemble de la société africaine, en particulier, de la jeunesse.

Le président de la république en sa qualité de président en exercice de l’union africaine, a également pour la première fois dans l’histoire, présidé l’organisation du premier sommet mondial de la jeunesse de la diaspora africaine dans la perspective de la construction de ce qu’il est convenu d’appeler la famille africaine mondiale. Il s’agit de fédérer l’ensemble du continent et ses ressortissants à travers le monde en une et une seule famille. A l’occasion de ce premier sommet qui s’est tenu le 25 mai 2012 à Cape Town en Afrique du Sud. J’évoquais ces éléments parce que les différentes visites du chef d’Etat béninois à l’extérieur ont été des visites de représentation.

Si nous prenons le continent américain, le président du Bénin a effectué des visites aux Etats-Unis, au Brésil, au Mexique. Et c’est beaucoup plus pour participer aux grandes rencontres internationales notamment le G8 à Washington. C’est la première fois qu’un président béninois a l’opportunité d’être présent au grand banquet des pays riches. Notre position a permis à notre pays d’aller représenter le continent africain au G20 au Mexique. Là, également le président de la république a exprimé les attentes du continent. A cette occasion, il a sollicité l’adhésion de l’union africaine en tant que membre à part entière du G20 et non en tant que membre invité ou en tant que membre observateur.

Il a aussi sollicité auprès de ce qu’on appelle le p5 c’est-à-dire les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’Onu l’acceptation du principe d’admission de l’union africaine comme membre permanent du conseil de sécurité à travers le pays qui assume la présidence de l’union africaine. Et puis sur le continent américain, le président de la république a pris part au sommet sur le développement durable Rio 20 qui fait suite au premier sommet de la terre organisé en 1992. Au cours de cette rencontre le président de la république a soutenu le porte-parole de l’Afrique, le président Denis Sassou N’guésso du Congo.

Tout en présentant les vues de notre pays, il a défendu les intérêts de l’Afrique sur les questions d’importance comme l’économie verte, la question des énergies propres, de la solidarité interrégionale à travers une gestion beaucoup plus responsable des ressources naturelles. Sur le continent asiatique, les différents déplacements du chef de l’Etat ont également porté surtout sur des éléments en rapport avec son mandat à la tête de l’union africaine. Au mois de Juin 2012, il a représenté le continent africain à la cinquième conférence ministérielle du forum de coopération sino-pakistanais. Il y a délivré un message très fort qui se résume en une phrase : « si la Chine et l’Afrique mutualisent leurs ressources, le monde tremblera ».

Une manière de dire que le partenariat établi entre la Chine et l’Afrique devra aller plus loin et permettre une plus grande intégration des forces aussi bien économiques, politiques que financières. A cette occasion, le président Xu Jin Tao avait annoncé une série de mesures notamment une ligne de crédit de 20 milliards de dollars pour financer l’électricité ou l’énergie de façon générale, l’agriculture, la sécurité alimentaire. Sur le continent européen, le président de la république était l’invité d’honneur des sixièmes journées européennes sur le développement à Bruxelles.

A cette occasion, il a délivré un message en termes de construction, de conditions cadres pour une émergence réelle de l’économie africaine qui connait une croissance régulière de l’ordre de cinq pour cent ces cinq et six années dernières. Cette croissance dans un environnement morose marqué par une crise financière internationale constitue un élément rassurant en termes d’appel des investissements sur le continent.

Le président de la république a pris part au sommet des non-alignés qui s’est déroulé en Iran et à cette occasion, il a réaffirmé l’attachement de l’Afrique aux idéaux de ce mouvement qui défend une vision en terme de gouvernance concertée sur l’ensemble de la planète, en termes de respect de la souveraineté des Etats et surtout en termes de refus de l’ingérence dans les affaires internes d’un pays.

Au plan africain

Sur le continent africain, le chef de l’Etat a effectué différents déplacements dans sa volonté d’apporter la contribution de notre pays à la gestion des crises mais aussi dans son rôle de président en exercice de l’union africaine. Lorsqu’il y a eu des contestations après les élections présidentielles en Sierra Leone, le chef d’Etat a effectué une visite mémorable dans ce pays pour dire l’union africaine reconnait les résultats des élections qui se sont déroulées sous la supervision de différentes organisations internationales. Ces visites ont constitué des moments forts pour rappeler la paix dans l’histoire de ces pays. Différentes occasions se sont aussi offertes au président de la république pour des déplacements en Guinée Equatoriale, au Nigeria, en Afrique du Sud, en Ethiopie.

Par rapport à l’union africaine

Notre pays a aussi accueilli différentes délégations. Notre Président prenait la tête de l’union africaine dans un moment de crise. On a dû mettre sur pied un comité ad’ hoc de haut niveau qui s’était chargé du dossier. Bien avant de déterminer sa feuille de route, le Chef d’Etat béninois a fait appel à des chefs d’Etats africains les plus en vue. L’épilogue de cette crise, c’est que le 16 mai 2012 lors du 19ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, madame Nkosazana Lamini Zuma a été élue à la tête de la commission de l’union africaine. Ce qui a permis de déjouer la crise. En matière de gestion de crise, 2012 a été marqué par la crise malienne.

Cette crise nécessite l’envoi d’une mission africaine mais qui sera sous mandat de l’Onu. Les préparatifs sont en cours mais il faut savoir que la présidence en exercice de l’union africaine a pesé de tout son poids dans la gestion de ce dossier. Le problème malien est un problème de terrorisme international. En cela, ce n’est plus une question qui concerne l’Afrique mais la communauté internationale dans sa globalité. C’est pour cela que la présidence de l’union africaine s’est battu par tous les moyens pour que ce dossier soit un dossier de l’Onu.

Le combat contre l’insécurité et la défense des valeurs de paix et d’humanisme

En matière de sécurité, nous ne pouvons pas oublier le problème de la piraterie maritime qui sévit dans le Golf de Guinée. Avec le soutien des Etats-Unis et de la France, les pays africains ont pu recevoir des formations. Le Bénin a pu acquérir des patrouilleurs qui ont permis de sécuriser ses eaux territoriales. Au cours de cette année, partout où il y a eu menace de la vie humaine, le Bénin était présent. Le président Yaya Djamé avait annoncé l’exécution d’un certain nombre de condamnés à mort. Le président du Bénin a dépêché une mission pour lui faire surseoir à cette décision. Sur la cinquantaine qui devaient être exécutés, cinq l’ont pu être. Bien sûr, nous regrettons la mort de ces hommes. Le président du Bénin a décidé d’inscrire l’abolition de la peine de mort au panel de l’union africaine.

Une diplomatie de développement et d’importantes retombées

La diplomatie de développement a pu aider le Bénin à mobiliser les ressources grâce aux coopérations bilatérales entre les pays comme l’Allemagne, la Suisse. Cette dernière a décidé de doubler l’aide financière au développement qu’elle accorde au Bénin dès 2013. De même, le Bénin a été retenu pour bénéficier du second compact du Millenium Challenge Account dont l’enveloppe n’a pas encore été définie. Aussi, Le président du Bénin a pu décrocher une contribution de l’union européenne à l’aide budgétaire du Bénin à hauteur de cinquante millions d’euros. Vous savez que nous avons passé cette année sans aide budgétaire de l’union européenne. Le président de la commission de l’union européenne était au Bénin dernièrement et il était satisfait. La Chine quant à elle vient de faire bénéficier le Bénin d’un financement en vue de la réalisation de la route Akassato-Bohicon.

Le Bénin gagne le procès pour la récupération du domaine de l’Ambassade à New York

En ce qui concerne l’affaire relative à la vente du domaine de l’ambassade du Bénin aux Etats-Unis, je voudrais vous rassurer de ce que le Bénin a recouvré la pleine propriété de ce domaine et ce depuis deux semaines. Le Bénin a gagné le procès en première instance et en appel. Cela nous a couté quatre cent millions de francs Cfa pour le faire mais le plus important c’est que nous avons empêché que notre patrimoine soit ainsi bradé.

Le FMI et L’UNION EUROPEENNE démentent avoir commandité des études sur la campagne cotonnière 2011-2012

Les parutions du lundi ont annoncé un déficit dans la récolte du coton. Le Fmi, comme vous pouvez le lire sur les bandes défilantes des télévisions, a annoncé n’avoir ordonné aucune étude et l’union européenne qui dément avoir fait une annonce.

Une nouvelle carte diplomatique pour le Bénin en 2013

En 2013, le Bénin ouvrira de nouvelles missions diplomatiques au cours de l’année 2013 notamment en Turquie et en Algerie.

Le Chef de l’Etat effectuera des visites d’Etat au Canada, en Allemagne et en Ethiopie au cours du mois de janvier 2013.