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Le triomphe de la vérité

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NOMINATION DU NOUVEAU DIRECTEUR GENERAL DU PORT AUTONOME:Voici les pièges que Boni Yayi doit éviter


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Les tractations pour la nomination au poste de directeur général du port autonome de Cotonou s’intensifient dans les couloirs de la Présidence de la République. Cette situation n’est cependant pas sans pièges pour Boni Yayi.

Le poste de directeur général du Port autonome de Cotonou est l’un des plus prestigieux et des plus convoités dans l’administration publique béninoise. Il suscite, de ce fait, beaucoup d’appétit au sein des cadres et surtout dans l’entourage du Chef de l’Etat. Il en est ainsi même au sein de candidats dont le profil est loin de faire l’unanimité en raison de leur passé sulfureux à des postes de responsabilités où ils n’ont pas toujours su justifier la confiance du Chef de l’Etat.

Dès lors et au regard des multiples initiatives qui s’observent pour bénéficier du soutien de Boni Yayi dans la perspective de la nomination du successeur de Joseph Ahanhanzo à la tête du PAC, le Chef de l’Etat se doit de tenir compte de multiples facteurs déterminants pour un choix raisonnable.

 SORTIR LE PORT DU CARCAN POLITIQUE

Dans la perspective du Choix du nouveau DG/Port, le chef de l’Etat, doit pouvoir refaire confiance à la ville d’Abomey, dont l’un des fils, précédemment à la tête du port et impliqué dans une affaire, comme d’autres, a été déchargé de ses fonctions. Une telle démarche aura le mérite de permettre au Chef de l’Etat de manifester son acceptation des excuses des cadres, sages et hauts dignitaires d’Abomey qui, à l’occasion, ont déploré le comportement de leur fils.

Boni Yayi doit ainsi renouveler sa confiance à cette région, à travers la nomination d’un de ses fils à ce poste stratégique. Ce souci de faire confiance à un ressortissant du Plateau d’Abomey ne doit cependant pas conduire le président de la République à confier, à nouveau, ce poste à un ressortissant de la ville d’Abomey mais plutôt à un natif d’une des nombreuses localités du Plateau d’Abomey. D’ailleurs, certains cadres d’Abomey qui ont été, par le passé, promus à des postes stratégiques ont trahi, sans crier gare, la confiance du Chef à travers des comportements peu vertueux.

Dans ce même sillage, Boni Yayi se doit d’éviter à ce poste stratégique un cadre au goût trop prononcé pour la politique et qui pourrait faire du Port autonome de Cotonou un outil politique au détriment de l’économique. Il s’agira, de ce fait, d’éviter de faire parrainer cette nomination par un leader politique ou un parti politique, qui exerceront sur la personne nommée des pressions, qui l’écarteront des instructions ou de la vision présidentielle.

L’heureux élu doit ainsi, pour de grandes performances, être un cadre jeune, pétri d’expériences, connu et apprécié des fils et filles de la région d’Abomey et capable de mettre en œuvre la vision et les réformes de ce pilier de l’économie nationale. Il va, alors, s’en dire que pour échapper à tout soupçon d’élan régionaliste, le Chef de l’Etat doit éviter de mettre à la tête de cette société, un ressortissant de la région septentrionale. Cela est d’autant plus nécessaire que la plupart des sociétés d’Etat sont dirigées par des fils de cette région. Il en est ainsi de la SOBEMAP, du Fonds d’Aide à la Culture (FAC), FNDS, DGID, D/COUS, Fonds national de microcrédits, etc…

Au nombre des pièges à éviter, l’appel à candidatures international est en bonne place. En effet, le poste en jeu n’est pas international, mais plutôt un poumon de l’économie nationale; Le cas échéant, celui qui sera nommé dans ces conditions, peut venir avec une autre vision, qui mettrait en péril celle du président. Il n’hésitera pas à désobéir et, au pire des cas, à démissionner pour engager le pays dans un éternel recommencement.

Pour favoriser l’atteinte des objectifs assignés au nouveau DG/Port, un critère s’avère essentiel : l’absence d’accointances avec le ministre de l’Economie maritime. Ainsi, tout en consultant le ministre de tutelle sur cette nomination, le Chef de l’Etat est appelé à éviter que ce dernier n’ait une emprise sur la personne à nommer, au risque de la bâillonner. En définitive, le Chef de l’Etat doit prendre ses responsabilités dans ce dossier de nomination. Car, qui peut le plus, peut le moins.

Wandji A.

 

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