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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de Me Magloire Yansunnu, 1er secrétaire du Parti communiste marxiste-léniniste du Bénin:« Malgré les divergences secondaires des acteurs politiques, il faut réviser la constitution »


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La situation des droits de l’homme, la révision de la constitution et l’idéologie communiste ont été les principaux sujets abordés hier par le 1er secrétaire du Parti communiste marxiste-léniniste du Bénin, Me Magloire Yansunnu. C’était au cours de l’émission hebdomadaire « Zone Franche » sur Canal 3.

Quel état des lieux de la situation des droits de l’homme au Bénin ? « Le Bénin n’est pas un bon exemple en matière des droits de l’homme ». C’est l’avis du leader du PCMLB. En effet, pour Me Magloire Yansunnu, le Bénin est en régression en matière de protection et de respect des droits humains.

Il en est ainsi, à ses yeux, au regard de l’impunité dont bénéficie des citoyens voire même des tortionnaires, de la répression de la liberté de presse, de la liberté de manifestation syndicale. Cette situation n’est, cependant, pas sans responsable, à en croire ses propos. Elle est, de son point de vue, imputable au régime au pouvoir. « La situation des droits de l’homme n’est pas une préoccupation pour Boni Yayi », fera-t-il observer, à l’occasion.

 

Doit-on relancer le processus de révision de la constitution ? Pour Me Magloire Yansunnu, la révision de la loi fondamentale du 11 décembre 1990 est un impératif. Aussi, malgré le contexte actuel marqué par des clivages au sein de la classe politique, il est nécessaire de procéder au toilettage de cette loi. « Il n’y a pas de divergences fondamentales entre les acteurs politiques. Ils se battent pour le partage du ‘’gâteau’’. Ce sont des divergences secondaires », confie-t-il pour en appeler à la relance du processus de révision.

Car, à en croire ses explications, la constitution du 11 décembre souffre de nombreuses tares qui ne lui permettent pas de s’adapter aux exigences actuelles. Il en est ainsi, selon Me Yansunnu, de la limitation de l’âge pour postuler au fauteuil présidentiel -qui est une aberration à ses yeux, la possibilité offerte par l’article 66 de la constitution de faire appel à des puissances étrangères en cas de remise en cause de l’ordre constitutionnel. Dès lors, pour lui, le salut du Bénin réside dans la révision de sa loi fondamentale en vue d’en faire un atout dans sa marche vers le développement.

 

Le communisme, une idéologie dépassée ? La crise de croissance qu’enregistre depuis plusieurs années le mouvement communiste n’est pas synonyme d’une décadence, estime le leader du parti communiste marxiste-léniniste du Bénin. Prenant appui sur le glorieux passé du communisme qui s’est traduit par l’exercice du pouvoir d’Etat dans plusieurs pays, il perçoit à travers cette situation un passage à vide propre à toutes les idéologies.

C’est d’ailleurs, convaincu par cet état de fait, que, fera observer Me Yansunnu, les plus fervents adeptes de cette idéologie ont rompu les amarres avec le Parti communiste du Bénin (PCB) en vue de préserver les acquis des pères fondateurs de ce courant de pensée. « Nous avions des divergences fondamentales avec le PCB », fera-t-il observer pour justifier l’avènement du Parti communiste marxiste-léniniste du Bénin qui n’est point, selon lui, une survivance de l’idéologie marxiste-léniniste prônée par le général Mathieu Kérékou au cours de la période révolutionnaire.

Jean-Claude D. DOSSA

 

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