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Le triomphe de la vérité

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Mouvement de débrayage des trois ordres de l’enseignement:Les salles de classes des écoles publiques vidées


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Le front d’action des trois ordres de l’enseignement a effectivement démarré la grève de 48 heures annoncée sur toute l’étendue du territoire national. A Cotonou, le constat est flagrant.

Les uniformes kaki ont envahi rues et ruelles de Cotonou hier mardi. Ce n’était pas un début de rentrée. Le front des syndicats des trois ordres de l’enseignement du Bénin a réellement déposé la craie. Leurs revendications n’ont pas été satisfaites. Il s’agit de la restitution des prélèvements opérés sur les salaires et l’extension de la jouissance aux enseignants du décret n 0 2011-505 du 05 Août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat.

 Au collège d’enseignement général (CEG) de Zogbo, les élèves rencontrés, qui ruaient déjà sur leurs domiciles respectifs, ont confié que la grève a effectivement démarré. Pour l’heure, seuls les enseignants vacataires ont poursuivi les cours, et ceci provisoirement, ont-ils ajouté sur un ton plaintif. C’est alors qu’un coup d’œil dans la cour de récréation dudit établissement a confirmé les déclarations, vu l’ambiance qui y régnait autour de 15h 30 minutes.

 On pouvait voir certains enseignants, mains à la hanche, debout devant les portes de certaines salles de classes, d’autres sur leurs motos, prêts à quitter l’enceinte du collège et les élèves allant dans tous les sens. Le constat est resté le même au Collège d’enseignement général du Plateau à Womey, au Ceg Godomey, au Ceg Le Littoral, au Ceg Sègbèya, au Ceg Akpakpa-centre, au Ceg l’Océan et au Ceg Le Nokoué.

« Quelques enseignants syndiqués font cours, quelques vacataires intimidés »

Le mouvement de débrayage lancé hier mardi 11 novembre n’a pas été suivi par tous les enseignants affiliés aux syndicats. Dans certains établissements, quelques enseignants ont dispensé des cours à leurs apprenants. « Nous avons fait cours normalement. Mais le professeur était sur le qui-vive parce qu’il craignait de se faire surprendre par ses camarades syndicalistes », a confié Anicet G., élève en classe de terminale au Ceg Le Littoral.

Ainsi, certains enseignants, surtout ceux ayant à charge des classes d’examens ont-ils désobéi au mouvement de débrayage, et ce, pour épargner aux apprenants des déconvenues liés aux programmes qui ne sont pas entièrement achevés avant les examens. De même, les enseignants vacataires qui ne sont pas concernés par ce mouvement de débrayage, puisque n’étant pas pris en compte par les revendications des enseignants réunis au sein du front des trois ordres de l’enseignement, ont été empêchés de faire cours librement.

 Au collège d’enseignement général de Sègbèya, les enseignants vacataires ont subi des intimidations de la part des syndicalistes. « Le censeur nous a demandé de faire cours normalement. Mais les syndicalistes n’ont pas arrêté de nous intimider. Ce qui fait que beaucoup d’entre nous ont préféré ne pas aller en classe pour ne pas s’exposer aux humeurs des syndicalistes », a expliqué un enseignant vacataire qui a préféré l’anonymat.

Ainsi, cette couche des enseignants qui n’est en rien mêlée aux revendications subit-elle l’intimidation des grévistes qui n’entendent pas s’en arrêter là pour peu que le gouvernement ne leur prête pas plus d’attention. Ce débrayage sera observé pour une durée de 48 heures et est probablement renouvelable. En attendant, ce sont les apprenants et plus encore les candidats aux divers examens qui en payeront les frais. Les responsabilités sont donc interpelées.

Teddy GANDIGBE et Nafiou OGOUCHOLA (Coll.)

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