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Le triomphe de la vérité

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Interview de l’artiste Sèhoui, lauréat du Conavab-Inter 2012:« J’ai gagné le Conavab avec un rythme inventé »


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L’artiste Sèhoui, lauréat du Conavab-Inter 2012

Depuis le 7 septembre dernier, il est devenu lauréat du Concours international du vainqueur des artistes du Bénin (Conavab-Inter). Son nom, c’est Djègo Cokou Vincent de Paul, alias Sèhoui. A cœur ouvert, il se confie à nous, dévoile tout sur la stratégie qui lui a permis de décrocher ce trophée qu’il convoitait depuis des années. Il n’a d’ailleurs pas manqué de parler de ses perspectives d’avenir.

L’Evénement Précis : Vous avez été vainqueur du Concours national du vainqueur des artistes béninois cette année. Comment avez-vous réussi à remporter ce trophée qui s’est d’ailleurs internationalisé cette année ?

Sèhoui : Je vous avoue que ce n’est pas la première fois que j’ai pris part à ce grand concours que la plupart des artistes béninois convoitent. De par mon endurance et ma détermination d’atteindre mes objectifs, j’ai pu le remporter. Pour ce qui est de votre question, je puis vous dire que c’est la recherche permanente de la perfection dans ce que je fais qui m’a permis de réussir à décrocher enfin ce trophée que je convoitais depuis des années. Autrement dit, l’heure de Dieu a sonné pour moi et j’ai gagné.

C’est une double joie pour moi. Je le dis parce que d’une part, c’est la première fois qu’un ressortissant de ma commune, c’est-à-dire celle de Ouidah a pu gagner ce trophée et d’autre part, c’est au moment où le concours s’est internationalisé et est donc devenu Conavab-Inter que j’ai réussi à me faire compter parmi les gagnants. Ça m’a beaucoup galvanisé et je suis plus que jamais déterminé à travailler davantage pour mériter mieux.

Vous étiez plusieurs artistes à prendre part à ce concours sur toute l’étendue du territoire national. Mais finalement, c’est vous qui avez été choisi par les auditeurs et les membres du jury. Quelle a été votre stratégie ?

Je considère ce concours comme un match de football. Et en tant que tel, je me suis rendu compte qu’on m’avait placé dans une poule de mort, c’est une poule difficile. Je le dis parce que les artistes qui ont été mes challengers ont débuté leur carrière il y a bien longtemps. Je peux nommer par exemple Gandjaï qui est d’Allada. Un ancien de la musique que tout le monde connaît donc. Le second artiste qui n’est pas non plus moins connu s’appelle Widji.

C’est lui que j’ai battu à la demi-finale pour rencontrer enfin les 11 finalistes. C’est bien l’artiste Alokè qui est aussi très bien connu des Béninois. Je vous assure que cela n’a pas été du tout facile. Mon produit a été vraiment compétitif parce qu’étant habitué du concours, j’ai pris le temps nécessaire pour donner un cachet spécial à mon morceau qui a séduit à la fois les auditeurs, les spectateurs et les membres du jury.

Quel rythme avez-vous fait pour mériter autant d’attention ?

En parlant de rythme, je dirai que c’est un autre motif de satisfaction qui m’anime. Le morceau est baptisé « Sèhoui », qui porte donc mon nom. (Très inspiré, il entonne la chanson qui en résumé signifie, « l’heure de Dieu est la meilleure »). Le rythme que j’ai fait avec ce morceau est intitulé « Dongoudou ». En fait, c’est un nouveau rythme que j’ai inventé moi-même et qui porte donc ma signature.

Quels sont les instruments qui jouent ce nouveau rythme baptisé « Dongoudou » que vous venez d’inventer ?

En fait, il s’agit d’un rythme sorti des entrailles de trois différents rythmes de chez nous. Il s’agit du « tchingounmè », du « toba » et du « zinli ». C’est de l’union de ces trois rythmes qu’est sorti le rythme « Dongoudou », lequel m’a permis de décrocher ce trophée. Pour répondre à votre question, je dirai que comme le rythme « Dongoudou » est issu de trois autres rythmes, pour le jouer, il faut également l’association de certains instruments clés de ces différents rythmes. C’est pour cela qu’il y a le tam-tam « Kpézin » qu’on joue principalement dans le zinli.

A part cela, il y a « le gota » et les deux calebasses renversées dans deux différents seaux d’eau nécessaires pour jouer le « tchingounmè ». Enfin, il y a les deux petits tam-tams qu’on utilise pour jouer le « toba hanyé ». Voilà donc les différents instruments que nous utilisons pour jouer le « Dongoudou ».

Après le trophée Conavab que vous venez de décrocher, quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Comme je vous l’ai dit au départ, je suis le représentant de ma commune dans ce concours international. Et en tant que tel, je me dois d’aller revoir mes frères et sœurs de la localité pour leur montrer officiellement ce trophée. De concert avec mes amis et ceux qui me conseillent, on est en train de penser à organiser une cérémonie officielle de présentation du trophée, cérémonie autour de laquelle toutes les populations seront conviées.

 Mis à part cette action immédiate, je mijote également un nouvel album qui sortira bientôt et que je promets encore très digeste pour le public. Je ne finirai pas cet entretien sans remercier tous ceux qui ne cessent de m’aider. Je veux nommer, entre autres, mes grands frères Clotaire et Clovis Agossou, Sassou, les animateurs radios et télé et tous les journalistes de la presse écrite nationale.

Interview réalisée par

Donatien GBAGUIDI

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