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Depuis le déclenchement de l’affaire des héritiers de feu Aho-Glèlè à Ouidah, le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral a tenté de faire jouer l’apaisement des uns et des autres. Marquée par le déguerpissement des familles ayant perdu le procès en instance et en appel, d’une bande de plusieurs hectares, cette affaire fait encore des vagues dans la cité de Kpassè.
C’est pourquoi, Placide Azandé a organisé plusieurs réunions à la Préfecture de Cotonou pour tenter de trouver une solution consensuelle sur la base de la décision de justice. Mais une décision de la Cour Constitutionnelle est venue mettre fin à l’intervention des autorités administratives comme les préfets dans la mise en œuvre des décisions de justice. Depuis lors, le Préfet Atlantique-Littoral n’est plus informé de l’exécution des décisions de justice relatives notamment aux déguerpissements sur son territoire, si ce n’est qu’à la télévision et dans les journaux.
Mais récemment, Placide Azandé a dû convoquer une réunion de crise à son cabinet sur le même dossier, du fait des risques de trouble à l’ordre public. Il était de son devoir de prendre les mesures idoines pour anticiper sur tout dérapage afin de contrer les velléités offensives des esprits qui s’échauffent déjà.
Pas plus tard que la semaine dernière, le Préfet a été obligé de commettre un juriste de haut niveau afin de décrypter cette décision pour permettre à toutes les parties d’avoir la même compréhension sur son contenu. Ce juriste a 10 jours pour déposer son rapport. Cette séance salutaire a permis que l’avocat des héritiers Aho-Glèlè, Me Wenceslas de Souza, le maire de Ouidah, Séverin Adjovi, les sages et notables de Ouidah, l’honorable Célestine Adjanohoun et consorts acceptent que les déguerpissements soient provisoirement suspendus sur le terrain.
C’est dire que le Préfet Placide Azandé a opté pour la transparence et la conciliation. Il n’a imposé quoi que ce soit à qui que ce soit. N’ayant aucune relation particulière avec les héritiers Aho-Glèlè encore moins avec les perdants, le Préfet est resté neutre sur toute la ligne, comme le lui recommande sa mission républicaine.
Wandji A.
