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Le triomphe de la vérité

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Opinion du Nep-Mixalodo sur la correction de la Lépi:Paul Gnimagnon révèle ses propositions


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La correction de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) est l’un des sujets qui alimentent la polémique ces derniers temps. Je voudrais également contribuer à ce débat d’abord en tant que citoyen et ensuite en ma qualité de Président du parti Nouvel Elan pour la Patrie-Mixalodo (NEP-MIXALODO) pour dire ce qui suit.

Depuis 1990, le Bénin a réussi à organiser sur la base des listes électorales manuelles, dans un environnement pacifique, deux élections communales (2002, 2008), cinq élections législatives (1991, 1995, 1999, 2003, 2007), quatre élections présidentielles (1991, 1996, 2001, 2006) ; à cette panoplie s’ajoute le référendum constitutionnel de 1990. Trois alternances politiques se sont opérées (1991, 1996, 2006) au sommet de l’Etat. Les institutions ont été régulièrement renouvelées.

Conscientes de la faiblesse des listes manuelles et leur prise en otage par les forces politiques, la classe politique et la société civile avaient déjà perçu la nécessité d’une liste électorale permanente informatisée dont l’option irréversible a été prise en 1998 dans le but de fiabiliser et de crédibiliser le système électoral béninois car, il faut reconnaître que dans l’ensemble, les élections ont été plus ou moins contestées.

En 2009, l’Assemblée Nationale a voté la loi portant réalisation du Recensement Electoral National Approfondi et de la Liste Electorale Permanente Informatisée (RENA/LEPI).

Les opérations se sont déroulées avec des contestations et des tensions notamment au sein de la classe politique. Somme toute la LEPI a été réalisée bon an mal an. Elle a permis d’organiser les élections présidentielles de 2011 et les élections législatives de la même année, deux élections majeures dont les résultats ont été globalement acceptés par la communauté nationale et la communauté internationale.

En effet, lesdites contestations n’étaient nullement fondées en raison de l’acceptation par tous les candidats de participer aux élections en dépit des irrégularités de la LEPI, jugées donc mineures. En outre, l’appel à la sortie massive des électeurs pour accomplir leur devoir civique et la libre participation à la campagne confortent cette thèse.

Je suis de l’avis que la LEPI n’offre pas la fiabilité qu’il faut du fait de la période d’effervescence dans laquelle elle a été réalisée. Mais le constat est que malgré les récriminations, elle n’a pas empêché les partis représentatifs de certaines régions de contrôler leur fief et les leaders de conforter leur position. La réélection sur la base de cette liste tant contestée des leaders de l’opposition ainsi que certains cadres de leur formation est édifiante et parlante à la fois.

Globalement la LEPI apparaît incontestablement comme une avancée comparativement aux listes manuelles. Toutefois en tant qu’instrument de consolidation de la paix et de stabilité politique, elle mérite d’être améliorée.

Par ailleurs, le rapport de l’Organisation Internationale de la Francophonie (l’OIF) mentionne que le processus de RENA/LEPI a atteint des résultats satisfaisants a savoir :

– La disponibilité d’une base de données géographiques ;

– Un enregistrement à hauteur de 83% ;

– La disponibilité de données biométriques personnelles pouvant servir à l’établissement de documents d’identification sécurisés, à la recherche de criminelle, à la modernisation de l’état civil.

Je ne suis pas technicien en la matière ; toutefois, eu égard à ce qui précède, j’estime tout en respectant les opinions contraires qu’il est exagéré de dire qu’on ne peut rien en tirer et qu’il faut reprendre le processus à zéro.

Les acteurs politiques qui à l’époque ont désinformé et incité à boycotter doivent savoir raison garder et se dire que « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude».

Je pense qu’il est plus raisonnable de procéder à des corrections sur une base consensuelle tripartite Mouvance-Opposition-Société civile avec au besoin l’arbitrage du clergé, dans la perspective de la tenue des élections communales et municipales de 2013 en vue de respecter, notamment le principe de l’universalité du suffrage. Cela veut dire qu’aucun électeur ne doit être privé d’accomplir son devoir civique.

Ainsi pour nous, la liste actuellement disponible avec les corrections consensuelles manifestées peut d’abord servir pour les élections municipales et communales car, elle est pour le moins représentative de l’ensemble de la population béninoise.

Dans ce sens, les observations des techniciens ( l’ajout des électeurs potentiels déjà enregistrés et ayant atteint ou devant atteindre la majorité électorale avant les élections locales, la radiation des électeurs décédés, la radiation des villages fictifs, l’enregistrement des électeurs déjà recensés, la correction des données au regard des erreurs (identité, appariement au centre de vote) et des changements de domicile, l’attribution à chaque électeur d’un numéro d’identification unique après dédoublonnage, conformément à la loi etc.), contenues dans les différents rapports d’audit notamment celui de l’Organisation Internationale de la Francophonie méritent d’être exploités. La désignation et la publication des centres de vote et du nombre de bureaux de vote devront être assurés.

En tout état de cause, je souhaite que cette opération se déroule dans le respect des principes d’universalité, d’efficacité, d’impartialité, de non-discrimination et d’égalité en dehors de toute passion, dans un climat d’accalmie politique.

Paul GNIMAGNON

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