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Le triomphe de la vérité

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Démarrage effectif de la rentrée scolaire 2012-2013:Les dessous du recul des enseignants


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Les syndicalistes et le gouvernement ont fini par accorder leurs violons. Un moratoire de deux mois s’observe désormais et renvoie à plus tard toute manifestation de mécontentement.

Les syndicalistes ont fini par entendre raison. La rentrée 2012-2013 s’effectuera sans perturbations. Et pour cause, le syndicat des trois ordres de l’enseignement donne un moratoire de deux mois au gouvernement. La date fatidique est désormais fixée au 30 novembre. Les enseignants acceptent effectuer une rentrée qu’ils avaient annoncée perturbée si le gouvernement ne satisfaisait pas à leurs revendications.

Il s’agit de la restitution des prélèvements opérés sur les salaires des enseignants grévistes et l’ouverture des négociations à propos des 25% de relèvement indiciaire aux fonctionnaires. Le fait qu’aucun de ces deux points, objets de tous les tapages de la part des syndicalistes, n’ait été satisfait et que ces derniers acceptent reprendre normalement le chemin des classes, ouvre la voie à de multiples suppositions.

La stratégie du gouvernement a payé

Le gouvernement béninois s’est maintes fois opposé aux 25% réclamés par les enseignants. Les propos tenus par le chef de l’Etat béninois, Dr Boni Yayi, depuis les champs de coton de Bèmbèrèkè il y quelques mois ont été clairs. Le gouvernement ne dispose pas des moyens financiers nécessaires pour faire face aux engagements auxquels le convient les enseignants.

Mais, entre-temps, les finances béninoises ne se porteraient-elles pas mieux ? La réponse à cette interrogation n’a sûrement plus d’importance aux yeux des syndicalistes puisqu’ils ont décidé de reprendre tranquillement le chemin des classes dès ce jour. De même, le premier ministre, Pascal Irené Koupaki était en vacances.

Les négociations gouvernement-centrales syndicales étant conduites par ses soins, les syndicalistes ne pouvaient pas demander au premier ministre d’aller à la table des négociations dès son retour le vendredi 28 septembre dernier. Mais, les centrales syndicales, ayant encore à l’esprit la détermination du gouvernement béninois ainsi que son chef, le président Boni Yayi, sait que des défalcations risquent d’être encore opérés sur leurs salaires s’ils maintenaient la grève.

Celles opérées au cours de l’année dernière sont encore vivaces dans les esprits. Pis, les enseignants sont aussi des parents d’élèves et de ce fait, les obligations liées à l’achat des fournitures scolaires et autres pour leurs enfants ont fini d’avoir raison de leur détermination surtout que la période des vacances représente pour bon nombre d’entre eux celle des vaches maigres.

Les centrales syndicales n’ont pas dit leur dernier mot

Le Front des trois ordres de l’enseignement, en acceptant d’effectuer une rentrée apaisée, est loin d’avoir courbé l’échine. Loin d’être une défaite, cette situation représente un tremplin pour l’ensemble des enseignants béninois qui prendront le peuple à témoin au moment opportun. Car, le gouvernement avait initié des tournées d’explication dans tous les départements l’année dernière au moment des grèves.

Mais tout porte à croire que l’heure de vérité, c’est dans deux mois. Après deux mois de cours, les syndicalistes ont encore assez de temps pour faire planer le spectre de l’année blanche sur l’année scolaire 2012-2013. Ils pourront ainsi citer en exemple tous les ‘’sacrifices’’ consentis et la preuve de leur bonne volonté. Le Front des trois ordres de l’enseignement pourra ainsi rallier à sa cause, bon nombre d’acteurs soit de la société civile et de la classe politique nationale.

Aussi, les enseignants ont-t-ils besoin de temps pour peaufiner leurs stratégies. Dans le bras de fer engagé avec le gouvernement l’année dernière, ils ont effectivement laissé des plumes ; toute chose qui les a convaincus d’engager un autre bras de fer avec le gouvernement une fois leurs arrières financières assurées.

Nafiou OGOUCHOLA (Coll)

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