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Le triomphe de la vérité

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Suspension de l’édition 2012 du championnat national de tennis par les séniors:Joueurs et dirigeants fédéraux divisés au sujet des primes de matches


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Deux jours après le démarrage du championnat national de tennis, c’est-à-dire le 20 Septembre, les joueurs de la catégorie sénior ont envahi les différents courts de tennis du stade de l’Amitié de Kouhounou et ordonné l’arrêt de la compétition. L’ordre a été exécuté par le responsable à l’organisation dans le but d’éviter une situation de violence. A l’origine, le refus de la fédération de mettre leur prise en charge à 3500 FCFA mais plutôt à 2500 FCFA.

Prise en otage des différents courts de tennis, boycott des rencontres avec pour mot d’ordre « Nous voulons rencontrer le président de la fédération béninoise de tennis (Fbt), Jean Claude Talon avant que la compétition ne redémarre ». Cela juste parce que les joueurs séniors réclament une amélioration de leur prise en charge, c’est-à-dire, de 3500 FCFA au lieu des 2500 FCFA que la Fbt leur a promis.

Les raisons de ces gestes pourraient être compris et appréciés si l’on s’en réfère aux multiples négociations qui ont eu lieu entre la Fbt et ces joueurs avant le démarrage du championnat. La substance de ces négociations se présente comme suit, selon les propos de Gandonou Romaric, secrétaire du collectif des joueurs. A l’entendre, ce geste vient suite à une exacerbation de la colère provoquée par la manière dont la Fbt traite les joueurs depuis un certain moment. « Le Bénin a remporté les deux étapes du circuit junior il y a de cela quelques temps. Nous savons dans quelles conditions nos coéquipiers sont traités financièrement.

Mais, il n’y a eu aucune réaction de notre part pour manifester notre mécontentement », a-t-il relaté avant de se lancer dans le vif du sujet. Sur ce, il avoue que le championnat étant prévu pour le 18 septembre, ils ont formé une délégation et se sont dirigés vers le bureau fédéral avec lequel une réunion a été tenue le 17 septembre, veille du démarrage des hostilités. A cette rencontre, en tant que joueurs, des doléances ont été présentées aux membres du bureau fédéral qui ont eu à porter quelques éclaircissements.

Et c’est lors de cette réunion qu’il a été promis aux joueurs qu’il leur sera payé une prise en charge de 5000 FCFA par jour. Cette prime concerne uniquement les 5 meilleurs de chaque catégorie déterminés à l’issue des championnats départementaux, a-t-il souligné. Mais il s’est fait que le 18 septembre, jour du démarrage du championnat ils apprennent dans les coulisses que les prises en charge sont à 2500 FCFA. Un changement de dernière minute qui a été effectué sans leur avis.

En quête d’une version officielle, ils se sont dirigés vers le responsable à l’organisation qui n’est autre que le sieur Bernadin Agossou Codjo. Ce dernier avoue que les conditions financières de la Fbt, à l’instant, ne permettent pas de payer 5000 FCFA à un joueur comme prise en charge journalière. Mais plutôt 2500 FCFA.

A l’heure des négociations aucun consensus n’a été trouvé.

Informés, les joueurs ont décidé de passer à la table des négociations. « Nous avons compris. Mais essayez de compléter 1000 FCFA et nous serons désormais à 3500 FCFA et non 2500 FCFA ». Tel a été le mot d’ordre des négociations. Durant toute la journée du 18 septembre, aucune satisfaction n’a été obtenue et ils étaient obligés de quitter les lieux à l’idée que satisfaction sera trouvée le lendemain.

Le passage du Trésorier général de la Fbt dans la soirée du 18 septembre : la goutte d’eau qui a fait déborder le vase

Après leur départ, ils ont appris aussi que le trésorier général de la Fbt, de passage, a affirmé que les 2500 FCFA sont à prendre ou à laisser. De plus, aucun des meilleurs de chaque catégorie à la fin du championnat n’aura pas d’enveloppe à prendre. Et c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le 19 septembre, c’est le statut quo.

C’est de là qu’ils ont décidé, ensemble avec le collectif, de mettre un terme aux rencontres et que les prochaines négociations ne se fassent qu’avec le président de la Fbt. Ainsi, pour que ce projet soit concrétisé, l’envahissement des courts de tennis était la solution trouvée. Même stratégie le 20 septembre puisque les rencontres ont été de nouveau relancées. Pour ces derniers, c’est une manière de soutenir leurs coéquipiers qui sont concernés par cette prime.

Puisqu’ils ont avoué que les 2500 FCFA sont insuffisants. De plus, ils estiment qu’on peut maintenir ainsi pour les autres joueurs venant des autres départements du pays et qui sont logés à l’hôtel mais pas à ceux qui ne le sont pas. Puisqu’ils résident dans l’Atlantique et le Littoral et ils doivent se déplacer pour venir jouer et manger aussi, dès qu’ils seront à la maison. Ce qui demande assez de dépenses.

Pour la Fbt jamais il n’a été promis 5000 FCFA comme prise en charge à un joueur.

Approché, Bernadin Agossou Codjo, membre du bureau exécutif fédéral au sein duquel il est le premier organisateur, a révélé qu’il n’en est rien. Un tel montant, a-t-on appris, n’a jamais été promis aux joueurs pour leur prise en charge. « Peut-être, ils ont appris dans les coulisses qu’ils seront payés à 5000 FCFA.

Cela n’a aucunement été officiel », a-t-il déclaré. Pour expliquer la situation, Bernardin Agossou Codjo affirme que dans les règles, c’est le jour du démarrage du championnat que l’on décide des conditions de rémunération des participants. C’est suite à une réunion qu’il a été retenu le payement de 2500 FCFA comme prise en charge aux 5 premiers de chaque catégorie participant au championnat. Cette stratégie, selon le premier organisateur n’est pas une invention de la Fbt.

C’est ce qui se fait pour toute compétition même internationale. Et si un joueur ne se trouve pas arrangé par ces conditions, il décide volontairement de ne pas jouer. Il n’a pas le droit d’empêcher les autres de jouer. Ce geste de leur part, qui a mis un terme aux compétitions relève donc d’une indiscipline notoire.

L’absence de prix pour les meilleurs de chaque catégorie à la fin du championnat : une réforme engagée par la Fbt et dont ils étaient au courant.

Si le trésorier général de passage a annoncé que les meilleurs de chaque catégorie à la fin du championnat ne vont pas prendre de prix, ce n’est qu’une substance des reformes que la Fbt a engagées cette année. Selon lui, ces reformes ont pour objectif d’organiser des compétions à l’interne pour que les joueurs puissent améliorer leurs performances au tableau. De là, il a été crée 4 compétions à savoir : la coupe de la Fédération qui est à sa deuxième édition, la coupe de l’indépendance qui est à sa 3ème édition, le grand prix de Cotonou dont la première édition sera organisée cette année ci en plus du championnat national. Et Il a été demandé aux joueurs de permettre à ce qu’une de ces compétions soit sans prix afin que la Fbt dispose plus de ressources financières pour les soutenir dans les championnats internationaux. C’est sur ces bases que le Tg est venu annoncer que les vainqueurs n’auront pas de prix.

La prise en otage des cours ayant forcé l’arrêt du championnat : Un acte d’indiscipline qui n’a pas sa raison d’être selon la Fbt

« Seulement 5 joueurs dans le lot sont concernés par les primes de prise en charge en question. Pourquoi tout le groupe s’acharne donc à revendiquer. Les autres ont simplement manipulé les concernés en les mettant en erreur », a déclaré Bernadin Agossou Codjo. Ainsi, pour lui, seulement 5 personnes doivent faire une telle revendication.

Mais, on a constaté que c’est tout le groupe. Ce qui ne se comprend pas, selon lui. Pour se justifie, il fait comprendre que leur porte-parole Gandonou Romaric, secrétaire du collectif n’est pas concerné par ces avantages. « Il n’est même pas à la tête d’une série. Au classement, il est 48ème. Comment ce fait-il donc que c’est lui qui conduit un tel mouvement ? », une interrogation que pose Bernardin Agossou Codjo. Il avoue que ce sont donc en majorité des gens qui n’ont rien à gagner dans le tennis qui sont en train de compromettre la carrière de leurs amis promis à un avenir radieux.

Ceci après avoir qualifié d’indiscipline notoire l’acte posé par ces derniers. Il confirme que la maison du tennis béninois n’a aucun problème. Et c’est ce que veut éviter la Fbt. Raison pour laquelle, elle n’a pas appelé les forces de l’ordre le jour des incidents pour que ces joueurs puissent aller répondre de leurs actes devant la justice.

Le dénouement de la crise est peut-être pour demain.

A la datte de 27 septembre, soit 9 jours après le déclenchement de cette crise, le président de la Fbt n’a pas fait le déplacement vers les joueurs comme ces derniers l’ont voulu. Joint au téléphone, Gandonou Romaric en a donné la confirmation. Mais, il fait comprendre qu’une dernière action de dialogue reste à engager.

Il s’agit de l’envoi d’une lettre au président de la Fbt dans les prochains jours avec pour objet de le rencontrer. Du coté de la Fbt, Bernardin Agossou Codjo fait comprendre qu’une réunion fédérale est prévue pour débattre du sujet ; une réunion au cours de laquelle le comportement des joueurs fera l’objet de débats.

Seule la décision issue de cette réunion fédérale serait l’avis de la Fbt sur les faits. Un verdict est donc en cours. Bernadin Agossou Codjo n’a pas annoncé la nature de ce verdict. Il avoue que l’on serait au courant de sa nature dès qu’il sera annoncé et que cela n’est pas synonyme de ce que la maison du tennis béninois leur est fermée. Elle est toujours ouverte à tous joueurs.

Christophe KPOSSINOU (Coll.)

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