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Le triomphe de la vérité

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Avenir des leaders politiques au Bénin:Léhady Soglo doit s’affirmer


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Seul contre tous ! C’est ce que l’on peut dire de la sortie médiatique de l’honorable Epiphane Quenum qui a mis à nu la gestion du parti La Renaissance du Bénin et qui a tiré à boulets rouges sur son président, Léhady soglo. Cette sortie médiatique ressemble bien à une auto flagellation aux conséquences incalculables.

Si certains pensent déjà que l’honorable a dit ce que tout le monde pense tout bas, d’autres par contre sont d’avis qu’il faut mettre de l’ordre dans les rangs du parti en sanctionnant sévèrement l’intéressé par une suspension en attendant un congrès qui se prononce sur son exclusion. Cet avis vient d’un homme très bien connu pour ses prises de positions mais aussi sa fidélité au parti.

 En effet, dans une chronique qu’il a publiée dans le quotidien « La Nouvelle Tribune » le vendredi 21 septembre 2012, le professeur Denis Amoussou-Yéyé a complètement désavoué son compagnon politique. Une façon de rappeler qu’en Afrique, le linge sale se lave en famille et non en public.

Attaques tout azimut

Tout comme le professeur, beaucoup d’anonymes ont certainement, à leur manière, apprécié la sortie médiatique de l’honorable député. Mais ce qui est important aujourd’hui, c’est le silence que le président du parti, M. Léhady Soglo observe face à ces déclarations. Principal mis en cause, il est temps qu’il prenne le devant de la scène pour réagir et démontrer à la face du monde qu’il n’est pas le dirigeant que l’on peint à la Télévision. Aujourd’hui il est devenu le bouc émissaire sur lequel tout le monde jette son dévolu aussi bien dans la gestion du parti que de la mairie de Cotonou. Il doit démontrer sa maturité politique et laver son honneur afin de donner la preuve qu’il maîtrise sa troupe.

Le 1er adjoint au Maire de Cotonou est un élu local qui depuis 10 ans fait ses preuves dans la conduite des affaires de la Municipalité. Candidat à l’élection présidentielle de 2006 ; Président d’un des plus grands partis de l’opposition aujourd’hui proche de la mouvance présidentielle pour des raisons stratégiques, il est aussi initiateur de l’Union Fait la Nation, qu’il a quitté quelques temps après le KO du président Yayi Boni à l’élection présidentielle de 2011.

Les attaques actuelles dirigées contre lui entrent dans l’ordre normal des choses. En effet, les municipales pointent à l’horizon et beaucoup voient en lui un obstacle à leur ascension vers les marches de l’hôtel de ville de Cotonou. Au sein du parti comme dans le camp des adversaires politiques et même des partenaires politiques, tout ce qui peut être fait pour l’empêcher de se hisser à la tête de la mairie de Cotonou se fait. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre aussi ceux qui ne supportent plus la discipline de groupe imposée par le chef du parti qu’il est et sa stratégie de conquête du pouvoir.

Seule alternative : agir

En critiquant ouvertement la gestion de son président à la Mairie de Cotonou, l’honorable député met ainsi le doigt sur un terrain qui dix ans durant a permis à son parti de reprendre le souffle, après 10 dures années passées dans l’opposition. Il est vrai que les derniers évènements à la mairie de Cotonou (le mouvement des policiers municipaux auquel satisfaction est déjà donnée – NDLR) montrent que les relations entre les autorités municipales et leurs agents ne sont pas des meilleures.

Aussi, de mauvaises langues parlent d’une démotivation générale des agents municipaux ; de primes de responsabilités restées impayées depuis plus d’un an ; de l’eau courante coupée depuis plus d’un an à l’hôtel de ville et dans les arrondissements (la Soneb a rétabli l’eau depuis deux semaines – NDLR) ; de la menace de licenciement d’agents recrutés par la mairie ; du non paiement de salaires à certains contractuels, etc.

A l’intérieur comme à l’extérieur de la Mairie de Cotonou, il est seul indexé comme responsable des problèmes qui surviennent aujourd’hui à la Mairie et au sein de son parti politique. Et pourtant, le maire est là ; ses autres adjoints aussi et le Conseil municipal. En plus de ceux-là, la Mairie, c’est toute une administration avec des responsables à divers niveaux. Il en est de même au niveau du parti ; il n’y a pas que le président ; les autres membres du bureau sont là.

Sans doute, le moment est venu pour le premier adjoint au maire de Cotonou d’expliquer aux populations de Cotonou ce qui se passe réellement. C’est l’occasion surtout pour lui de se prononcer sur tout le reste de l’actualité collé à sa personne et qui n’est pas de nature à lui faciliter la tâche sur le terrain. Son intervention personnelle mettra fin aux manœuvres de ses détracteurs, ramènera le calme au sein de sa formation politique et rassurera les populations qu’il administre depuis une dizaine d’années. Il est un homme de contact qui prend beaucoup d’initiatives et il a besoin d’ouvrir le débat et montrer sa capacité à résister aux attaques.

Aujourd’hui, il se retrouve seul contre tous et cette position n’est pas de nature à rassurer ses arrières gardes. Car, s’il est décrié par les siens et s’il ne s’affirme pas face à ses nouveaux partenaires politiques, sa carrière politique pourrait prendre un coup. La seule solution : agir pour se faire comprendre et se faire davantage respecter comme un homme d’Etat.

Wandji A.

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