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Le triomphe de la vérité

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Chronique Nutrition N°13:Quelles combinaisons alimentaires pour une bonne santé ?


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Manger n’est pas qu’une question gustative, mais c’est un choix personnel complexe, fruit de notre éducation, nos expériences, notre mode de vie, nos moyens et nos convictions. C’est un acte aux implications multiples. La façon dont les aliments sont produits, vendus, combinés et consommés est autant d’enjeux pour notre santé, l’environnement et l’équilibre social de notre société.

De nos jours, nous mangeons de plus en plus mal avec des conséquences néfastes pour la santé. Différents régimes prétendent ramener la santé, mais qu’en est-il des combinaisons alimentaires ?

Il est important d’associer correctement les aliments c’est-à-dire d’avoir une alimentation variée, d’utiliser les bons aliments au quotidien afin que ceux-ci soient digérés et assimilés de façon optimum. Si la phase de digestion se passe mal (mastication insuffisante, repas trop riche, faiblesse enzymatique, etc.), l’assimilation sera d’autant perturbée. Si la digestion est trop rapide, la durée du passage des aliments dans l’intestin grêle (trop courte) ne laisse pas à ce dernier le temps d’assimiler la totalité des nutriments qui lui sont offerts. De cette mauvaise assimilation s’ensuivent des carences.

Une mauvaise digestion se caractérise par des troubles digestifs, la fatigue après le repas, des flatulences, des ballonnements. Ces différents problèmes sont la plupart du temps simplement dus à une mauvaise association alimentaire qui, si cela perdure, dérègle notre santé.

Les bonnes combinaisons alimentaires s’appuient sur le principe que les familles alimentaires, que sont les amidons, farineux, protéines, légumes et fruits, se digèrent très différemment (la durée de digestion différente pour chaque catégorie d’aliments ; le lieu de digestion différent ; le degré d’acidité différent pour la digestion des aliments ; les enzymes différentes (les enzymes permettent de dégrader les aliments en éléments unitaires assimilables que l’on appelle nutriments : acides aminés, acides gras, oses). Une enzyme s’occupe uniquement d’un type d’aliment à l’exclusion de tout autre).

La difficulté est de trouver l’adéquation idéale entre les capacités biologiques de digestion et d’assimilation de notre corps.

D’abord notre société actuelle consomme beaucoup trop de nourriture et qui plus est de mauvaise qualité. L’important est qu’à la fin du repas, vous sortiez de table sans être complètement rassasié. Si vous ouvrez le bouton de votre pantalon car vous n’avez plus de place, cela indique que vous avez trop mangé. Ne vous resservez pas à table.

Ensuite, notre alimentation actuelle est trop cuite, ou déjà préparée. Si vous ne consommez que des aliments cuits, vous serez obligatoirement carencé en vitamines, minéraux, enzymes, oligo-éléments. C’est pourquoi, il est important de rajouter des aliments crus, que nous qualifions de vivants, alors que les aliments cuits sont considérés comme morts. Ceux qui sont sensibles sur le plan des intestins devront commencer avec des jus de légumes qui peuvent être dilués avec de l’eau au début, afin d’habituer son corps.

Remplacez les aliments raffinés par des aliments complets ou demi-complets. En effet, les aliments raffinés ne possèdent pratiquement plus d’éléments nutritifs, c’est dans les aliments complets et demi-complets que se trouvent les vitamines, oligoéléments, minéraux, enzymes, et acides gras assimilables. Ainsi, il est important de modifier nos anciennes habitudes en intégrant au quotidien non seulement les céréales complètes, mais aussi les huiles pressées à froid, le sucre complet.

Enfin, les protéines animales consommées régulièrement ont le défaut d’apporter à l’organisme de trop grandes quantités de toxines et des graisses de mauvaise qualité. Les moins nocives sont le poisson, la volaille et les œufs. On peut ajouter un jaune d’œuf bien frais cru au dernier moment sur du riz, des légumes ou manger l’œuf entier à la coque (contrairement au jaune, le blanc d’œuf ne doit pas être consommé cru).

Un mélange de céréales et de légumineuses peut remplacer un bon steak en terme d’apport protéique. 4/5 de riz demi-complet et 1/5 de niébé (couleur blanche, très digeste) est un mélange parfait contenant l’ensemble des protéines sans aucune carence d’acides aminés.

En conclusion, il importe de respecter les règles énoncées par l’hygiéniste Herbert M SHELTON qui a développé aux Etats-unis le principe des combinaisons alimentaires. Il s’agit de :

1. Manger acides et amidons à des repas séparés

2. Manger les aliments protéiques et les hydrates de carbone (amidon/farineux) à des repas séparés

3. Ne manger à un même repas qu’un aliment contenant une protéine concentrée

4. Manger les protéines et les acides à des repas séparés

5. Manger les corps gras et les protéines à des repas séparés

6. Manger les sucres et les protéines à des repas séparés

7. Manger amidons et sucres à des repas séparés

8. Manger les melons seuls

9. Prendre le lait seul, ou n’en prendre point du tout

10. Délaisser les desserts

SANGNIDJO Sèmèvo Anicet

Ingénieur Agronome Nutritionniste

Master of Science in Nutrition and Food Science

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