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Le triomphe de la vérité

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Soupçons de corruption dans le dossier du Port sec de Tori Bossito:Les acteurs de la Société civile invitent Yayi à saisir la justice


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L’heure est à la veille au sein des acteurs de la Société civile béninoise au sujet du dossier à rebondissements du Port sec de Tori Bossito. Des responsables syndicaux aux leaders des organisations de la Société civile en passant par les hommes de loi, tous les regards sont tournés vers Boni Yayi pour la suite de la gestion de ce dossier.

Appréciation des limogeages dans l’affaire du port sec de Tori Bossito. « C’est du déjà vu. On a assisté à la marche verte du Chef de l’Etat contre la corruption qui a suscité beaucoup d’espoirs en nous. Mais, on connaît la suite. Les dossiers qui ont été transférés à l’Assemblée nationale n’ont jamais abouti à la sanction des présumés coupables. C’est juste du folklore », estime, sceptique, le Coordonateur national du Réseau WANEP-Bénin, Julien Oussou. « C’est un simagrée », estime pour sa part le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA-Bénin), Dieudonné Lokossou.

Pour ce responsable syndical, « si les preuves sont établies, les mis en cause doivent être traduits devant les juridictions ». Or, se désole-t-il, ils ont été simplement limogés en attendant d’être nommés à d’autres postes de responsabilité où ils feront pire. D’ailleurs, la mise à la disposition du Ministère de du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes de l’ancien secrétaire général du gouvernement, Edouard Ouin Ouro apparaît à ses yeux comme le signe annonciateur du règne de l’impunité. Ainsi, estime-t-il, «ils seront positionnés sur des listes FCBE pour bénéficier d’immunité à l’Assemblée nationale ».

 C’est pourquoi, fait-il observer, « Pour nous, c’est un non événement. C’est juste un machin pour montrer qu’on lutte contre la corruption ». Cet avis est partagé par le président de l’Ong Nouvelle Ethique, Joël Atayi-Guèdègbé qui craint une « instrumentalisation de la lutte contre la corruption à des fins politiques ». Il en est de même de Martin Assogba de l’Ong ALCRER. Pour lui, en effet, la sanction administrative seule ne suffit pas. Elle doit désormais laisser place à la sanction judiciaire conformément aux dispositions de la loi sur la corruption au Bénin.

Quelle suite pour le dossier ? Au sein des acteurs de la Société civile et des observateurs de la vie nationale, l’unanimité se fait désormais autour des perspectives à envisager pour le traitement du dossier de corruption supposée dans l’affaire Port sec de Tori-Bossito. Pour le Sg/CSA, Dieudonné Lokossou, le recours à la justice est la seule voie qui s’offre au Chef de l’Etat pour faire preuve de sa réelle volonté de combattre la corruption au sein de l’administration béninoise.

Pour sa part, le président de l’Ong Nouvelle Ethique, Joel Atayi Guèdègbé estime qu’« il appartient à la justice d’établir la vérité ». Ainsi, faisant sien le principe de la présomption d’innocence dont bénéficient les mis en cause dans cette affaire, il estime cependant que « c’est la justice qui permettra de mettre un terme à l’impunité et de montrer que la tolérance zéro envers la corruption est désormais une réalité ».

Dans ce même sillage, Joël Atayi-Guèdègbé met l’accent sur la nécessité de sanctionner aussi bien les corrompus que le corrupteur. Pour sa part, Julien Oussou estime que la saisine de la justice permettra à cette dernière de se forger une jurisprudence en matière de répression de la corruption en vue de prévenir des infractions similaires.

Somme toute, pour les acteurs de la société civile, le dossier de corruption dans le dossier du port sec de Tori Bossito doit servir d’exemple d’où l’importance de recourir au juge pour sa gestion.

Jean-Claude D. DOSSA

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