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Parcs vides, conducteurs au repos, bus et gros porteurs aux arrêts. C’est l’image que va présenter aujourd’hui la circulation routière dans tout le Bénin. Ceci fait suite à une motion de grève de 72 heures annoncée depuis près de deux semaines par le Collectif des syndicats de conducteurs et de transporteurs du Bénin (COSYCOTRAB). Tous ces agents entendent paralyser nos routes pour protester contre les tracasseries policières auxquelles ils se disent exposés au Bénin.
Depuis hier, les stations de bus de Cotonou ont été largement acquises à cette cause. Aucune réservation n’était possible sur aucune gare, les conducteurs arguant tous que la grève sera suivie jusqu’à mercredi prochain. Les négociations entamées par le ministre de l’intérieur Benoît Dègla et les conducteurs et transporteurs n’ont pas donné de fruit. Il avait notamment usé de la directive numéro 235/Misp/Dc/Sgm/Sa du 20 juin 2011, relative à la facilitation des transports de personnes et de biens sur les axes routiers en République du Bénin. Cette directive dispose entre autres que le contrôle routier est organisé dans les villes à statut particulier sur initiative des commissaires centraux qui détermineront le jour, la durée de l’opération et les contraventions à réprimer.
Elle interdit aux commissariats d’arrondissement, aux unités spécialisées et aux brigades territoriales, d’opérer des contrôles routiers. Pour les travailleurs grévistes, il est temps que l’Etat prenne ses responsabilités en réduisant les postes de contrôle et en contrôlant effectivement ses agents pour empêcher le rançonnement qui se serait aggravé ces derniers temps sur nos axes routiers.
Olivier ALLOCHEME