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L’ancien Dg/Port, Joseph Ahanhanzo
Limogé la semaine dernière pour son implication supposée dans l’affaire des pots-de-vin du port sec de Tori, Joseph Ahanhanzo quitte une institution en crise. En dehors de la situation du PVI et des contre-performances enregistrées ces derniers mois par l’institution, une autre zone d’ombre subsiste. Il s’agit des comptes 2011 du port de Cotonou qui, selon des sources internes à l’institution, n’ont pas été certifiés par les commissaires aux comptes de la société.
Ils ont refusé d’apposer leurs signatures tant que certaines clarifications ne leur seraient pas fournies. Selon nos sources, deux raisons principales expliquent leur réticence. Ils ont demandé des informations sur la destination de la somme de quatorze milliards de FCFA versés par le groupe Bolloré au port. Ils ont exigé que leur soient fournies tout au moins des justifications de l’existence desdits fonds dans les livres du Trésor public. De plus, une quarantaine d’appareils I-Pad auraient été acquis par la société au profit des membres de son Conseil d’administration.
Les commissaires aux comptes ont voulu connaitre les raisons de cette acquisition et l’utilité qu’elle revêt pour les membres du Conseil d’administration du port de Cotonou. Du reste, depuis le 24 mai 2012, le quotidien L’Evénement Précis, soucieux de l’information équilibrée, avait envoyé un courrier à la direction générale du Port pour comprendre ce dossier afin d’en informer ses lecteurs. Mais jusqu’ici, aucune réponse n’a été fournie par le directeur du port, malgré nos nombreuses relances. Les comptes 2011 de l’institution ne sont donc pas certifiés et de lourdes menaces planent sur les destinataires des 14 milliards de Bolloré.
Olivier ALLOCHEME
