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Producteurs de coton, agents d’encadrement, préfets, maires et tous les cadres du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche se sont retrouvés hier jeudi autour du Chef de l’Etat. L’objectif étant de faire, une fois encore, le point de l’évolution de la campagne cotonnière en cours. C’était à la salle d’alphabétisation de Parakou.
Pour être certains d’avoir des informations justes et fiables, Boni Yayi a orienté la rencontre dans le sens de la confrontation entre les différents acteurs. Des plus hautes autorités administratives aux producteurs de coton en passant par les maires, les directeurs et les responsables communaux de promotion agricole, chacun a fait le point au Chef de l’Etat.
Si les producteurs ont fait observer qu’il existe des endroits qui manquent encore de produits, les Directeurs généraux des Cerpa et les Rcpa ont tenu à relativiser les cris d’alarme et solliciter avec les maires la diligence de la Sonapra afin que les poches d’insuffisance soit bouchées. Le Directeur général de la Sonapra s’est engagé à le faire dans les meilleurs délais. Sur la base de ces observations, le Chef de l’Etat a demandé à chacun de jouer sa partition. Il a encouragé chaque acteur pour sa disponibilité et son engagement citoyen qui a abouti à une augmentation significative de la superficie emblavée. Pour certains producteurs, l’expérience de cette année n’est qu’un essai.
Si le gouvernement tient sa promesse de leur payer automatiquement l’argent du coton après achat, ils surprendront l’année prochaine. C’est ce qu’on retient des déclarations des producteurs de coton lors de la descente du ministre de l’agriculture, Sabaï Katè, dans les champs en début de semaine. Dans le village de Goungoun dans la commune de Malanville, Ibrahim Souradjou, qui avait abandonné la culture du coton depuis des années, ne regrette pas de reprendre cette année.
Tout en reconnaissant que c’est la reprise en main de la filière par le gouvernement qui l’a rassurée, il se dit être dans une phase d’essai avec plus de trente hectares emblavés. « Dieu seul sait combien d’hectares je ferai l’année prochaine si tout se passe bien cette année et que j’arrive à trouver un tracteur », promet-il. Ensemble avec ses pairs, ils avouent que les produits mis à leur disposition sont de bonne qualité.
En comptant les capsules sur les cotonniers, Ibrahim Souradjou en a trouvé plus de cent et espère ainsi avoir un très bon rendement. C’est pourquoi, il souhaite autant que les autres producteurs de Malanville que les produits notamment les herbicides soient désormais disponibles avant le début de la campagne cotonnière prochaine.
Sabaï Katè peut désormais se frotter les mains pour avoir participé à relancer la filière coton. Son habileté à faire travailler sans relâche les agents d’encadrement avec toute la motivation et la franche collaboration nécessaires est en train de donner ses résultats. L’histoire en tiendra sûrement compte.
Teddy GANDIGBE (Coll)
