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Le député Basile Léon Ahossi était dans les locaux de ‘’L’Evénement précis’’ ce mardi. Soixantième invité de la rubrique atypique ‘’Sous l’arbre à palabres’’ du journal, le député a abordé avec la rédaction l’actualité béninoise. Assemblée nationale, Lépi, gouvernance, entretien du 1er août du Chef de l’Etat, l’Union fait la Nation, etc., les grands sujets ont été passés au peigne fin par l’invité qui s’est montré à son aise.

De la correction de la Lépi qui préoccupe aujourd’hui plus d’un acteur politique, Basile Ahossi s’est montré clair. « C’est un raccommodage dangereux », a-t-il estimé, convaincu que rafistoler « les reliques » de la Lépi ne mèneront pas loin. Pour avoir travaillé au sein de la Commission permanente de supervision de la Lépi (Cps-Lépi), celui qui avait en son temps démissionné de la Cps-Lépi pense plutôt qu’il faut purement et simplement reprendre un processus qui, a-t-il martelé, a connu des failles dès le départ et a été tout le temps émaillé de dysfonctionnements.

Pour étayer ses propos, Basile Ahossi s’est fondé sur la disparition de 400 000 cartes de ménages dans le Borgou/Alibori à l’étape de la cartographie censitaire, l’inexistence de la Lépi au niveau du Secrétariat administratif permanent de la Céna (Sap-Céna) alors qu’il devrait en être ainsi, ou encore le non respect du délai imparti pour clôturer la Lépi.

Toutes choses qui, selon lui, ont plutôt conduit à une liste électorale informatisée à laquelle ont été ajoutés « quelques mécanismes de l’informatique». D’où sa conviction de tout reprendre dès le début si l’on souhaite avoir une Lépi digne du nom. Cependant, pour les élections communales 2013, Basile Ahossi s’en tient à la position de l’Union fait la nation qui propose d’y aller avec une liste ad hoc.

L’Union fait la Nation n’est pas dans une logique d’insurrection

Egalement abordé par Basile Ahossi et les journalistes, l’actualité de l’Union fait la Nation (UN), notamment le document issu des dernières ‘’journées de l’Union’’ et dont les 26 positions suscitent encore divers commentaires. Balayant du revers de la main une certaine opinion qui prête à l’UN des intentions inavouables à travers la constitution d’un « front unifié » ou des appels à la « mobilisation générale », Basile Ahossi a rejeté toute velléité de vouloir faire partir Yayi du pouvoir.

Vu l’état actuel du Bénin, avec des politiques qui ont « échoué », il s’avère nécessaire pour lui de « mettre la pression sur Yayi pour que tout le monde soit associé à la gestion du pays », quitte à aller à une conférence nationale qui « vaut mieux qu’un coup d’Etat ». Faire une telle proposition, selon lui, ne s’apparente donc nullement à une insurrection. Pour lui, l’Union fait la nation est dirigée par des hommes d’expérience qui n’embraseront jamais le pays.

Flore S. NOBIME