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Porter la voix de l’Afrique à la tribune du mouvement des non alignés : c’est la raison de la participation du Président Boni YAYI, Président en exercice de l’Union Africaine au 16ème Sommet du mouvement des pays non alignés qui s’est ouvert jeudi au centre de conférence de Téhéran, sis à Velenjak Avenue, à 40 Km du centre-ville. Le mouvement des non alignés compte, à ce jour, 118 pays membres dont 53 en Afrique et des observateurs influents comme la Chine et le Brésil.

La création du mouvement des non alignés remonte à la conférence de Bandung en 1955 ; une conférence au cours de la quelle 29 Chefs d’Etats majoritairement de pays colonisés d’Afrique et d’Asie, ont réfléchi sur les problèmes du monde. Ils ont décidé, face aux défis que rencontraient leurs pays, de s’allier dans un mouvement dont l’objectif était d’offrir une troisième alternative à ses membres ; ceci dans un contexte de bipolarisation et d’antagonisme de systèmes entre les deux supers puissances de l’époque : les Etats Unis et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

Le présent sommet qui réfléchira sur le thème « Paix Durable à travers une Gouvernance Mondiale concertée » fait suite à celui qui s’était tenu à Sharm el Seikh en Juillet 2009. Le sommet sera consacré, entre autres, à l’examen des progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d’action de Sharm el Seikh. L’occasion sera pour les Etats membres de réaffirmer leur attachement indéfectible aux idéaux et principes issus de la conférence de Bandung.

Les défis auxquels le monde fait face seront également abordés. Un accent particulier sera mis sur le droit des peuples à disposer d’eux mêmes. Les discussions porteront également sur la nécessité d’accélérer le processus de réformes des Nations Unis, notamment l’élargissement des deux catégories de membres du conseil de sécurité, à savoir les membres permanents avec droit de véto et les membres Non-Permanents.

Teddy GANDIGBE (Coll.)