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La presse béninoise suivra mieux que par le passé la capacité de l’aide internationale allouée au Bénin pour son développement. C’est ce qui ressort de la traditionnelle réunion mensuelle du Réseau des Journalistes économiques du Bénin (ReJEB) tenue vendredi au siège de la Fondation Friedrich Ebert à Cotonou. Principal orateur, Aurélien Atidégla, expert de la plateforme des acteurs de la société civile du Bénin (PASCIB).
Sa communication intitulée « l’Accord de partenariat de Busan et le rôle de la presse pour une véritable coopération au service du développement » a retenu l’attention de plus d’un journaliste. Car le communicateur a réussi à présenter les enjeux de l’aide aux pays en développement au regard du forum de haut niveau qui a eu lieu à Busan en Corée du Sud en novembre 2011.
L’accord de partenariat de Busan adopté par tous les acteurs de l’aide publique au développement s’est surtout penché sur les critères de l’efficacité du développement. Les acteurs se sont notamment engagés à donner une nouvelle orientation à l’aide en la concentrant désormais sur les besoins des populations à la base, et non sur ceux des donateurs, et surtout à associer au processus de l’aide les organisations de la société civile ainsi que les médias.
Il s’agit donc de mettre désormais en place un mécanisme inclusif permettant à l’aide de réduire la pauvreté et de promouvoir les droits des pauvres. Dans ce cadre, le conférencier a estimé que les médias doivent être étroitement impliqués non seulement pour donner la parole aux acteurs et en s’engageant dans le sens d’une aide internationale mieux gérée et ayant des impacts visibles sur les populations.
Les débats se sont alors focalisés autour des conditionnalités de l’aide publique au développement qui ne peuvent qu’enfoncer les pays pauvres dans la dépendance. Et pour Aurélien Atidégla, l’aide doit permettre de sortir de l’aide. Le ReJEB a saisi l’occasion de cette réunion pour faire le point du séminaire d’information pour les journalistes francophones spécialisés en économie et en commerce qui a eu lieu à Genève en Suisse du 30 avril au 4 mai 2012.
Il a permis de retenir que les pays africains participent très peu au commerce international et surtout qu’ils dressent entre eux-mêmes d’innombrables barrières qui empêchent le commerce intra-régional. Or, ce commerce est un tremplin de développement et de coopération intégrée pour les pays africains marginalisés dans le commerce international.
Olivier ALLOCHEME
