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La Renaissance du Bénin reste de marbre. La vague de soutiens enregistrés dans le rang de la mouvance présidentielle pour soutenir Boni Yayi n’a pas encore réussi à faire sortir ses dirigeants de leur silence. Ainsi, ni communiqué ni conférence de presse encore moins marche de soutien n’est à mettre à l’actif du parti de Léhady Vinangnon Soglo pour réitérer sa proximité ou afficher sa démarcation avec le Chef de l’Etat face à la tempête de critiques suscitées par sa sortie médiatique du 1er août dernier notamment au sein des forces politiques de l’opposition.
Pour bien des observateurs, cette attitude témoigne bien de la difficulté des renaissants dans leur nouvelle posture de membre de la majorité présidentielle plurielle. Pour ces analystes, en effet, le silence de la RB constitue, à bien des égards, une stratégie fondée sur la prudence.
Et pour cause, ce faisant, LéhadySoglo et les siens laissent libre cours aux supputations sur leur adhésion ou non aux propos tenus par le Chef de l’Etat au cours de sa sortie médiatique. Une telle attitude offre des marges de manœuvres au parti pour adopter une position définitive en tirant leçon de la réaction positive ou négative de l’opinion publique.
Cependant, à l’observation, estiment-ils, si une telle stratégie laisse transparaître un bénéfice politique évident, il n’en demeure pas moins qu’elle met en exergue un manque de courage politique de la part des anciens opposants au régime de la Refondation. Pour les analystes, en optant pour le silence, la RB refuse de se démarquer sans ambigüité des propos du Chef de l’Etat afin de sauvegarder sa « nouvelle amitié » avec Boni Yayi.
Un tel calcul, aux yeux d’observateurs de la vie politique nationale, permettrait de renforcer le partenariat entre la RB et le camp présidentiel et accroître ses chances de bénéficier du soutien de Boni Yayi et des siens pour garder la mairie de Cotonou dans son giron.
En attendant qu’à l’instar d’autres sujets, la Renaissance du Bénin ne livre à l’opinion sa position sur les propos tenus par Boni Yayi, les supputations vont bon train sur les raisons de son lourd silence.
Jean-Claude D. DOSSA
